topo : Lac du barrage de Couzon : tours du lac et des gorges du Couzon

Le lac dans ses brumes

Données de l'itinéraire

  • Altitude départ : 353
  • Altitude sommet : 380
  • Dénivelé : 280
  • Temps de montée : 3h30 en tout
  • Orientation : Toutes
  • Balisage : vieux marquage jaune-blanc intermittent (tour du barrage, ancien sentier botanique)
  • Itinéraire :
    • possible avec des enfants
    • en boucle
  • Accès : De Lyon ou de Saint-Etienne, prendre l'A47 puis la sortie 12 (Rive-de-Gier, Lorette). Suivre Rive-de-Gier Centre, et passé l'Hôtel-de-Ville prendre la D30, direction Ste-Croix-en-Jarez. S'arrêter au barrage de Couzon, parking sur la digue.
Proposé le Geoffroy Rémi

Itinéraire

Ce superbe ouvrage a été construit… entre 1789 et 1814 ! Puissant barrage en terre avec un écran en maçonnerie, il mérite à lui seul le déplacement. Je propose ici de faire d’abord le tour complet du lac (tout-à-fait possible malgré l’absence sur IGN de toute trace en rive droite), en y rajoutant une assez sauvage incursion en boucle dans les étroites et parfois tortueuses gorges du Couzon en aval du barrage.

Du parking, traverser la digue vers l’ouest et prendre à gauche le large chemin quasi horizontal qui longe toute la rive gauche du lac, quelques mètres au-dessus de l’eau. Au bout, une petite digue, avec à son extrémité un petit cabanon ouvert contenant une vielle écluse, sépare ce "grand" barrage d’un (tout) "petit" barrage qui lui fait suite. On peut traverser ici, mais je conseille de continuer sur une petite sente qui prend la suite du chemin rive gauche et fait le tour du petit barrage (traverser sur une mini-passerelle tout au bout). Passer ensuite derrière le bâtiment à l’écluse et déboucher sur un sentier qui va longer toute la rive droite du lac. Ce beau sentier en surplomb, souvent en sous-bois et ponctuellement rocheux, est nettement plus aventureux que le paisible chemin d’en face, mais ne présente aucune difficulté notable. Après de nombreuses et sympathiques petites montées et descentes, il rejoint la digue du barrage (balustrade à franchir).

Reste à compléter ce tour par un stimulant petit "parcours d’aventure" en aval du barrage. Nous descendrons ici dans l’étroit vallon du Couzon par la rive droite, au plus près du ruisseau, avant de revenir par la rive gauche, mais l’inverse est tout aussi envisageable et peut constituer une belle variante. Ce parcours, visiblement assez peu fréquenté, donne parfois l’impression d’une plongée hors du temps dans un bout du monde à l’abandon…

Enjamber d’abord la chaine en face du parking et prendre le chemin qui descend (nord). Profitez-en pour admirer derrière vous le beau mur de maçonnerie qui clôture la digue. A partir d’ici, le jeu consiste d'abord à rester au plus près du ruisseau, rive droite mais parfois rive gauche (bien obligé !), avec des traces pas toujours visibles et pas mal d’obstacles ou de débris (rochers, buissons, vieilles passerelles, rails, vieux pneus, etc.).

Une fois en bas, ne pas franchir le pont en bois sur le Couzon, mais poursuivre rive droite dans les herbes (tables et bancs en bois sur la droite). On rejoint ainsi le lit très encaissé du Couzon (+/-300m), et on suit un ancien sentier botanique (vieux panneaux en bois hélas en voie de pourrissement…). À droite un vieux mur en pierres soutient sans doute la grosse conduite d’eau qui permet d’acheminer l’eau du lac dans la vallée (elle passera ensuite sur des aqueducs). Quand ce sentier remonte, repérer au premier embranchement (panneau "Aubépine épineuse") un autre sentier qui descend à gauche vers le ruisseau (à gauche d’un muret) : le prendre en aller-retour ; il ramène en effet au lit du Couzon, qu’on franchit à gué pour aller découvrir un peu plus loin à droite, en contre-plongée, l’imposant grand aqueduc sur le Couzon. Cela fait, remonter à l’embranchement et continuer de niveau, à gauche, sur le sentier botanique. Repérer juste après au milieu du chemin, à un autre embranchement, une maçonnerie (regard avec un couvercle de fonte au milieu) : la sente qui part d’ici horizontalement vers la gauche passe sur l’aqueduc de tout à l’heure (et poursuivra rive gauche) : un autre petit aller-retour, sur l'aqueduc, s’impose donc (vue plongeante sur le ruisseau tout en bas !). Une fois revenu à l'embranchement, continuer à gauche sur le sentier botanique devenu bien large, toujours de niveau et très au-dessus du ruisseau. Plus loin, il vire à droite (est) pour longer le ruisseau de Chamerle, un affluent du Couzon. Au carrefour de sentiers suivant, juste avant un panneau à droite "Sentier botanique / Sentier de Chamerle", ne pas continuer tout droit (dir. Chamerle), mais prendre le sentier qui descend franchement à gauche. On longe l’affluent rive gauche, et une fois en bas, on le franchit sur une passerelle, puis on continue à gauche ; on rejoint ainsi la rive droite du Couzon, et on le suit à droite au plus près de son lit (remarquer sur la gauche le goulot d’étranglement par lequel il est passé !). À un moment donné, trois rails rouillés permettent de repasser rive gauche. Là, large sentier ; laisser une trace qui monte à gauche, vers un autre aqueduc, bien plus petit, sur lequel on passera au retour). Peu après, en vue d’une sorte d’échelle métallique posée à gauche sur un talus, repasser rive droite en contournant au mieux un gros arbre qui se dresse au milieu du ruisseau. Puis le sentier va s’élever un peu à droite ; on trouve une vieille marque bleue et un cairn que j’ai posé là, puis de vieux pneus et une inutile barrière métallique : on va repasser ici une dernière fois rive gauche, à gué sur des dalles dans le lit (la passerelle marquée sur IGN n’y est plus). Peu après, on va quitter le lit du Couzon : j’ai mis un autre cairn à gauche, au pied du sentier de remontée (vieux rail inutile posé au-dessus). Il ne reste plus qu’à remonter ce bon sentier qui grimpe plein ouest. A l’intersection au-dessus, prendre à gauche (bonnes dalles), et à la suivante continuer à monter en face. On arrive ainsi à une vaste clairière bien "labourée", dans laquelle se trouve la maison du club de trial de Châteauneuf (ceci explique cela…).

Ici commence une belle boucle rive gauche vers le nord : repérer, à droite en bordure de la clairière, derrière et un peu avant la maison, le départ d’un sentier qui va filer vers le nord, parallèlement au cours du Couzon, mais très au-dessus. Il faut alors suivre longuement ce beau sentier, assez fantasque avec ses nombreuses et parfois raides montées et descentes. Il va contourner des falaises par la droite (plongée puis remontée), surplomber le vallon du Couzon (belles vues vers l’est), longer un champ par la droite (repérer plus loin les lignes à haute tension sous lesquelles on passera), etc. À une bifurcation de sentiers, prendre celui de droite. Il va redescendre vers le fond du vallon, mais peu avant qu’il y arrive il faudra prendre à gauche (ouest) un bon chemin remontant. À la bifurcation suivante (murets sur la gauche), continuer sur le chemin en face (sud-ouest, entre un champ à gauche et le bois à droite – la ligne à haute tension est maintenant à gauche). Il débouche sur un grand centre équestre, qu’on va traverser : on est au hameau de Richardon (380m). Là, prendre à gauche la "route du Sorbier" sur quelques dizaines de mètres, puis à nouveau à gauche le large "chemin de Richardon" qui va nous ramener (est puis sud-est, barrière à franchir) au centre de trial de tout à l’heure. Avant de replonger, profiter du panorama vers Rive-de-Gier au nord, les crêts du Pilat au sud et le petit sommet des Tourettes à l’est.

Il reste donc à boucler la boucle jusqu’au barrage en descendant une dernière fois dans le vallon du Couzon (rive gauche toujours). Pour cela, prendre, dans le virage à gauche juste avant la maison du trial, le sentier qui descend à droite (plein sud - négliger le premier sentier horizontal juste avant le virage). Après quelques dizaines de mètres, il vire à gauche (marque jaune-blanche) et continue à descendre le long d’un petit affluent à droite. En bas il franchit cet affluent sur un petit pont de pierre : remarquer ici la grosse conduite d’eau (toujours la même !) qui affleure au milieu du chemin (puis s’enfonce juste derrière dans la montagne par un petit tunnel). Notre chemin va remonter la rive gauche du Couzon le long de cette conduite jusqu’au grand aqueduc. Bien balisé, et à nouveau "botanique", il va passer successivement sur le petit aqueduc (bien le guetter !), puis à gauche d’une cabane qui abrite deux grosses vannes sur la conduite, et enfin, quand il s’amenuise en petit sentier (panneau "Cornouiller mâle"), sur le grand aqueduc. Mais juste avant ce dernier, on va prendre le sentier qui grimpe à droite (ouest puis nord-ouest). Au carrefour suivant, virer à gauche (sud-ouest). Il suffit alors de suivre ce sentier qui continue à monter, toujours sud ou sud-ouest, parallèlement aux ondulations du Couzon tout en bas, avant de redescendre progressivement jusqu’au barrage, qu’il rejoint à l’ouest de la digue.

Précautions

Pour les gorges en aval : au barrage, s’assurer par précaution qu’aucun affichage ni dispositif ne mentionne un lâcher d’eau imminent (certes ce n’est pas tous les jours, mais sait-on jamais…) ; chaussures imperméables, carte et boussole fortement conseillés.

Difficultés

R1 pour le tour du barrage, R2 pour les gorges en aval. Celles-si sont assez tortueuses, parfois très étroites ou encombrées, d'où les changements de rive. Traces pas toujours visibles, orientation pas toujours évidente.

Commentaires itinéraire

Sortie : Dans les gorges, dernière


Eh bien cette fois je l’ai faite, la boucle parfaite (ou presque) autour des gorges ! Sans coup férir, avec juste un passage un peu "just", du genre "pas sûr du tout que ce soit par là" - et puis non, c’était bien par là, comme la suite l’a montré…

Ayant dû renoncer à une journée d’orientation pourtant bien tentante, j’ai tout de même pu me consoler ce matin en retournant une 3ème fois, brièvement, sur les lieux du crime, mais muni cette fois-ci de l’extrait agrandi de la carte IGN (ci-dessus), sans courbes de niveau mais avec tout le dédale des sentiers… Et ayant bien préparé mon circuit, j’ai pu le réaliser entièrement, tranquille de bout en bout, même pas trop gêné par le vent violent qui soufflait aujourd’hui en rafales sur toute la région… sauf au fond des gorges du Couzon, évidemment !

La rive droite, maintenant bien familière, ne m’a (enfin !) plus posé le moindre problème. Je me suis épargné cette fois-ci l’aller/retour (indispensable si on ne connait pas) au pied du grand aqueduc, ainsi que, peu après, celui (non moins indispensable) par-dessus ce même aqueduc. Première découverte du jour : peu après la traversée du Couzon sur les 3 rails, j'ai aperçu, en haut du talus à gauche du sentier, un second (petit) aqueduc, à une seule arche (une trace raide y mène) – il m’avait échappé précédemment, et je le prendrai aujourd’hui sur le chemin du retour. Deuxième découverte : j’inaugurais aujourd’hui la longue boucle vers le nord, qui à partir de la clairière de la maison du trial club, passe aux Ollagnières puis poursuit toujours parallèlement au Couzon (mais très au-dessus), passe sous la ligne à haute tension et (c’est par là que j’ai eu quelques doutes… finalement injustifiés !) et vire enfin à gauche (point 322) avant de rejoindre Richardon vers le sud-ouest. C’est un magnifique petit sentier, tout en montées et descentes parfois raides ; j’ai juste eu un peu de mal à en trouver le départ derrière la maison des trialistes – ceux-ci se sont déchainés aujourd’hui dans tout le secteur ; mieux vaut éviter de faire cette rando un dimanche, sauf si vous aimez vous aussi le vacarme et la puanteur que dégagent ces engins en forêt.

A Richardon, je me suis retrouvé en terrain connu, et ce sur tout le parcours qui suit ensuite le Couzon rive gauche jusqu’au grand aqueduc. Et là a commencé ma troisième découverte du jour : au lieu de traverser cet aqueduc et donc de revenir en rive droite, j’ai pris le très beau sentier montant à droite, et qui ramène finalement, toujours rive gauche, jusqu'au barrage (il grimpe assez haut et en parallèle au-dessus du Couzon). J’y ai d’ailleurs enfin pris le vent de plein fouet, mais c’était encore supportable… Arrivé à la digue, j’ai pu voir le lac, d’ordinaire si calme et lisse comme un miroir, tout frisotté de milliers de vaguelettes en mouvement perpétuel, surmontées chacune d’une petite crête d’écume… spectacle inhabituel, comme d’une petite mer ! Allez, cette fois je le quitte pour de bon, je vais bien me trouver encore autre chose à découvrir dans le Pilat ou les montagnes proches (en attendant le grand retour dans les Alpes ?)…


Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 20-11-2016
  • 3h
  • 280 m


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