topo : Crêt de Longes , les Tourrettes et les Roches de Marlin depuis Dizimieux

Sommet des Tourrettes

Données de l'itinéraire

  • Altitude départ : 427
  • Altitude sommet : 775
  • Dénivelé : 655
  • Temps de montée : 3h15
  • Temps de descente : 1h45
  • Orientation : Nord
  • Balisage : Au début, sur le chemin du Tour du Parc, balisage blanc-marron du PNR du Pilat ; blanc-jaune intermittent à la fin (entre Longes et Dizimieux).
  • Itinéraire :
    • possible avec des enfants
    • en boucle
  • Accès : De Lyon ou Saint-Etienne, prendre l’A47 puis la sortie 12 (Rive-de-Gier Lorette). Suivre Rive-de-Gier Centre, et après l’Hôtel de Ville prendre la D30 (dir. Ste-Croix-en-Jarez), mais la quitter presque aussitôt : on passe sous le pont et au rond-point juste après, on prend à gauche la "Route de Longes". On est alors sur la D6, qui mène à Granger puis à Dizimieux. Au panneau d’entrée de Dizimieux, traverser la route et se garer, soit entre le panneau "Dizimieux" et l’abribus (large replat herbeux), soit en-dessous devant le cimetière (aucune possibilité de stationnement dans le hameau).
Proposé le Geoffroy Rémi

Itinéraire

Cette belle boucle permet de découvrir, outre les sites des Tourrettes et des Roches (et de la Croix) de Marlin, un agréable petit sommet, un peu méconnu, dans de belles zones de forêts, de pâturages et de hameaux caractéristiques de ce Nord Pilat, dont les doux reliefs relient la vallée du Gier (St-Chamond / Rive-de-Gier) à celle du Rhône (Condrieu).

Pour la première partie de cette randonnée, de Dizimieux aux Tourrettes et aux Roches de Marlin, voir https://www.bivouak.net/topos/topo-6010-roches-de-marlin-et-les-tourrettes-en-boucle-depuis-dizimieux-sport-2.html  le topo correspondant.

Rappelons que les temps (montée/descente) indiqués ci-dessus ne comprennent pas la durée des nécessaires explorations de ces deux derniers sites (Marlin, surtout !).

Les Roches de Marlin une fois explorées, poursuivre (comme indiqué dans le topo ci-dessus) sur le chemin vers l’est, en faisant (ou non) un crochet par la Croix de Marlin un peu décalée vers la droite ; puis à l’intersection 610, tourner à droite en direction de la Croix du Trève. Chemin faisant, faire (ou non) un crochet par le surprenant hameau de Marlin à droite. Au grand carrefour de la Croix du Trève (527m), aller jusqu’à la croix, puis prendre à gauche (panneau "Croix de la Garde") un court bout de route sur env. 50m, puis le chemin de terre montant à droite, plein est. À la Croix de la Garde (575m), s’engager à droite (sud-est) sur un chemin herbeux de niveau (marqué d’une croix blanche et jaune). Le sommet du Crêt de Longes est alors bien visible (plein est). Ce chemin longe une clôture, et finit par déboucher (est) sur la D625, qu’on prend à gauche. Après une boucle (nord>est>sud, puis sud-est), laisser à droite le chemin de Nuzières, et continuer encore un peu sur la route. Repérer peu après, lorsqu’elle oblique vers le nord-est, le départ à gauche, en épingle, d’un chemin de terre qui monte et vire fortement (SW>W>NW>N). Il monte assez raide, globalement vers le nord, longe des champs puis entre en sous-bois. Vers 725m (intersection), prendre à droite (est) un chemin qui monte directement vers le sommet maintenant proche du Crêt de Longes : il suffit de suivre à travers prés (deux clôtures à franchir) les balises jaunes de la tranchée du gaz. Le sommet (col haut, 775m) est évident, et la vue y est remarquable en tous sens : vers l’est notamment, bien au-delà du Crêt de Chassenoud et du Mont Monnet tout proches, les Alpes, et notamment le Mont Blanc, sont bien visibles au loin ; au sud-ouest, les crêts de l’Oeillon et de Botte sont facilement repérables…

Loin d’être une simple formalité, le retour à Dizimieux ménage encore un superbe parcours. On commence par poursuivre, en descente vers l’est, sur la tranchée du gaz, et ce jusqu’au carrefour de la Croix de Longes (pt 715, on bute d’abord sur un captage, puis la Croix, assez massive, apparait un peu plus à gauche). Il suffit alors de suivre, assez longuement, le bon chemin qui descend en sous-bois (nord-nord-ouest) jusqu’au village de Longes. Aux premières maisons de Longes (490m), prendre à droite puis descendre à gauche (qq escaliers), et traverser ce joli village vers le nord (Grande Rue). Après l’église qu’on laisse à droite, prendre à gauche le Chemin de Suzieu, puis repérer juste avant une des dernières maisons, sur la droite, un chemin de terre descendant, qui frôle longuement les murs de cette maison (ouest). Le suivre, il est assez boueux et longe un petit ruisseau à sa gauche. Il finit par déboucher sur une route (la D28), à un pont (365m) qu’on traverse avant de continuer, aussitôt après le pont à droite, sur le magnifique sentier (ou chemin) qui longe le ruisseau en rive gauche. Suivre alors ce chemin aventureux (quelques lacets bien serrés) mais heureusement balisé de loin en loin (marques jaunes-blanches). À un carrefour de chemins, prendre celui du milieu, en face (de niveau, balisé). Il débouche peu après sur un magnifique et très vieux petit pont (romain, d’après deux habitants de Longes) qu’on franchit avant de poursuivre à droite. Plus loin, un autre tout petit pont, à peine visible, mais sans doute tout aussi ancien, permet le franchissement d’un autre petit ruisseau. Après un dernier lacet, on entre dans la dernière ligne droite du jour, qui va nous mener en remontée progressive vers le nord-est jusqu’à Dizimieux. On passe successivement à la Grand Croix, aux Sagnes, puis on entre dans Dizimieux qu’on traverse entièrement (rue des Sagnes, puis rue du Village). Rejoindre ainsi l’église (à gauche) puis le cimetière, où la voiture vous attend (à moins que ne ce soit sur la route juste au-dessus)…


Précautions

Carte IGN

Commentaires itinéraire

Sortie : Pilat insolite


Encore un recoin du Pilat que je ne connaissais pas ! Pas bien loin des Roches de Marlin, récemment découvertes et que je voulais absolument revoir. J'ai donc saisi l’occasion pour tracer une grande boucle vers l’est incluant, outre les Roches, deux petits mais "vrais" sommets : les Tourrettes (zappées l’autre jour faute de temps), et ce Crêt de Longes dont j’ignorais jusqu’au nom…

Départ plus matinal ce samedi que lors de ma rando aux Roches il y a 15 jours, car la boucle du jour est nettement plus longue (mais devrait pouvoir tenir dans une grosse matinée ?). Le jour se lève, dévoilant peu à peu un ciel tout bleu, avec des lointains plutôt brumeux… et complètement bouchés vers le nord et l'est par une nappe compacte d'un gris-marron douteux. L’air est frais, tonique, et j’avance d’un bon pas. Très vite, à proximité des Tourrettes, je me retrouve une première fois en terrain inconnu, ça stimule ! D’autant que ce terrain aussitôt me fascine, avec ses squelettes d’arbres calcinés, ses troncs couchés en tous sens, ses grands espaces décharnés, mais où la vie a déjà repris avec ses mousses et ses genêts… Le sommet, lui, est tout simple avec sa dalle à cupules au sol et sa borne, et même pas de cairn (j’aurais dû en mettre un, ce sera pour la prochaine fois !).

Deuxième étape, le retour aux Roches de Marlin (par le même chemin que l’autre fois). Comme j’ai un peu plus de temps, je fouine un peu partout, de rocher en rocher au milieu des genêts (et des ronces !). Certaines roches sont sans grand intérêt, mais d’autres sont surprenantes, avec de belles mousses aux couleurs variées, et parfois de petites cupules qui me font penser pour la première fois aux yeux d’un visage humain (ou animal ?). À peine arrivé à la Pierre qui Chante, caressée par la lumière rasante de cette heure encore matinale, je reste saisi par ce que je vois (ou que j’imagine ?) : à son extrémité inférieure, en enfilade, un visage plutôt effrayant avec la bouche grande ouverte comme pour un cri (d’horreur ?) ! La fois précédente, je n’avais rien vu du tout… Bon, je finis quand même mon tour complet du site, lorsqu’un groupe d’une douzaine de marcheurs "nordiques" (de Saint-Etienne) arrive sur les lieux, qu'ils voient pour la première fois. J’en profite pour informer de ma "découverte" toute fraiche le premier arrivé, je l’accompagne sur place, il en convient, mais préfère croire à un phénomène naturel – certes tout aussi vraisemblable… Et quand tout le groupe s’est enfin reconstitué, je le laisse aux mains de mon interlocuteur qui s’apprête tout content à faire le guide super bien informé…

En route vers la Croix du Trève, je décide de faire un petit détour par le hameau de Marlin, que je suis curieux de découvrir. Bonne idée, j’y ferai deux rencontres. D’abord, avant d’y accéder, un petit troupeau de ravissantes chèvres toutes blanches, que lorgne également une jeune randonneuse arrivée là juste avant moi. On s’y met donc à deux pour leur parler et les convaincre de se laisser caresser : peine perdue, elles sont plutôt craintives (la jeune femme pense que c’est à cause de l'impressionnant bouc barbu qui règne majestueusement sur son harem… ahlala, que de progrès encore à faire…). Je croiserai d’ailleurs tout au long de ma rando plein d’autres troupeaux (brebis, bovins, équidés) toujours encore en pâturage à cette période de l’année.

J'arrive enfin à Marlin, improbable petit hameau du bout du monde qui n’a pas dû évacuer ses objets périmés depuis un siècle (à en juger par les montagnes de déchets accumulés dans les maisons ruinées qui vous accueillent à l’arrivée) ! Cela dit, les maisons habitées sont impeccables, tiens justement voici un habitant qui sème à tout vent du marc de café au pied d’un massif de ronces !? On cause, et il m’explique les vertus bénéfiques de cet engrais naturel (en vue d’un futur massif floral qu’il prévoit d'implanter ici-même en lieu et place des épineux). Il envie ma condition physique supposée, qu’il attribue à mon activité de randonneur, on finit par échanger nos âges (avancés…) et même par… se tutoyer ! Comme quoi, faut pas dire du mal de Marlin, hein !

La fin de la rando est moins pittoresque, quoique… À la Croix de la Garde, je m’engage sans réfléchir sur un sentier erroné, et c’est mon arrivée aux bicoques de la Garde qui me fera prendre conscience de mon erreur. Demi-tour donc, et remontée à la Croix : la suite sera irréprochable ! Du Crêt de Longes, dont l’accès est à lui seul un petit plaisir, la vue me récompense de mes petits efforts de montée. Le plus saisissant est aujourd’hui de voir la pointe extrême du Mont Blanc émerger, seule, au-dessus d’un immense océan de pollution qui barre et masque tout l’horizon à l’est… Heureusement, les autres panoramas semblent préservés, et juste un peu brumeux. Après la très "pilatienne" voie de descente en sous-bois jusqu’au village de Longes, baigné de soleil (mais toujours avec la chappe de pollution en toile de fond), je finis par trouver mon chemin (pas si évident que ça) à la sortie du village grâce aux conseils avisés d’un couple de marcheurs et d’une habitante croisés là juste au bon moment ! J’ai adoré ce dernier et fantasque sentier, qui plonge longuement vers un pont tout en bas, avant d’épouser toutes les sinuosités d’un relief capricieux dans un sous-bois lumineux, de franchir ce faisant deux superbes petits ponts en pierre d’un autre âge, et de remonter enfin "à la surface" avec ses troupeaux jusqu’à Dizimieux. De retour au parking près du cimetière, je constate que la matinée est plus que passée (il est 15h30 !), et que je n’ai même pas faim, n’ayant d’ailleurs emmené pour tout viatique que trois barres de céréales sans sucre pour la "matinée"…


Dalle sommitale des Tourrettes
Paysage sommital des Tourrettes
Une roche de Marlin parmi d'autres
Et bien sûr la Pierre qui Chante...(les 2 yeux, le nez, la bouche ouverte !)
Cret de Longes
Marlin et Croix de Marlin
Au sommet du Cret de Longes
Mont Blanc
Crets de l'Oeillon et de Botte
Croix de Longes
Au-dessus du village de Longes
Le magnifique vieux pont sur la Balasserie
Sommet des Tourrettes

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 17-12-2016
  • 6h30
  • 655 m


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