topo : Cabane du Plainet depuis les Gauchoirs

Données de l'itinéraire

  • Altitude départ : 842
  • Altitude sommet : 2038
  • Dénivelé : 1196
  • Distance : 6 km
  • Temps de montée : 4h
  • Temps de descente : 2h30
  • Orientation : Nord
  • Balisage : Très abondant, du vert criard le plus souvent, et quelques vieilles marques ocres.
  • Accès : Stationner à l'entrée du hameau des Gauchoirs.
Proposé le Benjamin Dollet

Itinéraire

Cet itinéraire reprend l'itinéraire 20 du bouquin de Pascal Sombardier, inlassable arpenteur de terrains sauvages et engagés et source inépuisable d'inspiration : "Alpes, Randonnées insolites et spectaculaires" auquel on se référera ; par rapport à ce topo très fiable et précis, je dirais que depuis, la sente s'est probablement améliorée et l'itinéraire n'est globalement pas trop paumatoire.

Des Gauchoirs (842 m), prendre à gauche au lavoir une ruelle étroite prolongée par une piste herbeuse. 30 m après qu'elle oblique à droite, prendre un sentier en diagonale à gauche. 150 m après, prendre une sente orthogonale qui monte en forêt. À 980 m, elle débouche sur le pierrier du Gaunet par sa rive gauche et elle se perd un peu. Si on perd la trace, remonter au mieux ce terrain herbeux et pierreux sur 70 m, pour retraverser et retrouver à 1050 m en rive gauche du pierrier une bonne sente (marques vertes). Monter en lacets cet agréable sente jusqu'à traverser sous une aiguille caractéristique vers 1200 m. Traverser le pierrier en légère montée pour retrouver la sente en face (branche peinturlurée en rose criard). Monter raide, traverser à gauche vers 1260 m en franchissant quelques rochers, puis poursuivre la sente vers le pylône dans un terrain arboré très raide, avec une vire horizontale un peu exposée sous une barre rocheuse et, à la fin, après un passage câblé, une vire aérienne en ascendance sous une barre soutenant le pylône. Déboucher sur l'arêt à proximité du pylône avec un abri très sommaire (1483 m).

Le cheminement qui fait suite emprunte globalement l'arête herbeuse raide plein ouest, par la sente presque toujours bien marquée malgré les herbes hautes par endroits. Remonter l'arête, la contourner par une traversée dans un pré en face sud à 1630 m, remonter sur l'arête. À 1800 m, après une épaule herbeuse, l'arête comporte un ressaut rocheux, que l'on coutourne par la droite par une sente raide et en terre glissante dans les arbustes, puis une traversée ascendante gauche-droite un peu exposée dans les pentes herbeuses au-dessus de ce ressaut, finie par un court passage rocheux. À 1900 m, atteindre un replat herbeux puis poursuivre la sente dans les pentes herbeuses, jusqu'à un ultime crochet vers la gauche menant à la cabane, cachée jusqu'au dernier moment sur son replat.

Descente par le même itinéraire, avec prudence dans les parties exposées.

À noter que de la cabane, une sente poursuit en montée avec un cairn vers la combe de la Ruissella ; je ne sais pas combien de temps elle continue.


Précautions

À n'entreprendre que par temps sec et quand la neige a disparu du secteur.

Difficultés

Du R3 bien soutenu, sur un terrain en permanence escarpé, avec passages exposés, nécessitant le sens de l'itinéraire même si la sente est le plus souvent marquée.

Commentaires itinéraire

Benjamin Dollet
12-11-2019 18:58:48

Bonjour Pascal, ravi d'échanger avec vous, j'adore vos récits et topos. C'est vrai que nous avons été un peu surpris par la présence de ce nouveau "balisage" peu élégant, et finalement pas si utile car souvent dans des endroits où la trace est peu équivoque. Ceci dit, le parcours requiert toujours un peu de nez, notamment dans la partie basse où l'embranchement de départ reste discret et le pierrier à remonter requiert de l'intuition (d'ailleurs ces deux parties ne sont pas "balisées" dans mon souvenir). Je suis bien d'accord que quelques cairns auraient été des repères plus discrets ; mais hélas, les itinéraires découverts ou redécouverts sont parfois maltraités, et cela me paraît difficile de garantir une éthique du randonneur alpin de terrain d'aventure...

Par ailleurs, sur cet itinéraire, je serais curieux de pousser jusqu'au fond de la combe de la Ruissella et de voir si (et dans quelles conditions) on peut boucler par l'Héritière. J'irai peut-être explorer ce secteur à la prochaine belle saison... à suivre ?

pascal sombardier
08-11-2019 16:24:45

Je suis atterré par ce que vous nous révélez. Ce parcours, c’était pour moi une sorte d’aboutissement. J’y suis retourné plusieurs fois avant d’en trouver tous les morceaux et de les coller ensemble. J’ai donné ensuite dans mon bouquin suffisamment d’éléments à destination des randonneurs qui aiment faire appel à leur intuition pour découvrir des parcours sauvages et peu fréquentés. Alors, que des indélicats (et je reste poli) croient bon de barbouiller ce genre d’itinéraire et de le dénaturer dans un but d’ailleurs flou, cela m’interpelle. Je peux admettre quelques repères, des cairns ou un fléchage discret, mais baliser à grands coups de peinture fluo les itinéraires de ce type leur enlève tout intérêt. C’est à la limite du vandalisme. En escalade, voilà longtemps que la communauté a décidé de laisser en l’état les « terrains d’aventure », et de ne pas les aseptiser à grand renfort de forage et de scellements, et cette démarche est respectée. Il faudrait que le petit monde des montagnards adopte la même mentalité dans leurs autres domaines d’activité pour ne pas faire de leur terrain de jeu un Luna-Park.


Sortie : Cabane du Plainet depuis les Gauchoirs


Encore une inspiration de Sombardier. En fait, j'avais repéré cette cabane au milieu de nulle part sur la carte, et j'avais vu le secteur depuis l'Aiguille de Venosc en juin, je m'étais dit qu'il fallait que je me renseigne, et paf je tombe sur le descriptif dans le bouquin "Alpes randonnées insolites et spectaculaires" !

Je propose donc cet itinéraire à mon compagnon des sorties sauvages, Vivien, et nous voilà partis explorer cet itinéraire apparemment très sauvage d'après le bouquin. À notre petite surprise cependant, la difficulté en terme de recherche d'itinéraire est devenue toute relative : balisage surabondant, sente discrète mais presque toujours bien tracée, même les traversées de pierrier ne sont pas trop paumatoires. Cet itinéraire a probablement regagné en popularité récemment. On a même croisé deux jeunes randonneurs presque tout en haut.

Mais il faut quand même aimer les itinéraires fortement escarpés, avec le corollaire inévitable à savoir l'exposition par endroits. La projection horizontale de l'itinéraire est hyper courte, mais c'est bien 1200 m de dénivelé qu'il faut avaler, c'est donc très raide, et ce presque tout le temps. La partie que j'ai trouvée la plus délicate se situe entre 1200 m et le pylône, quand la sente remonte une côte arborée vraiment raide. Le vide n'est presque jamais directement présent car on est le plus souvent dans les arbres, mais il faut faire attention constamment dans cette partie. Il faut également aborder la partie entre 1800 m et 1900 m avec prudence à la descente, car les pentes herbeuses raides dominent une petite barre rocheuse.

L'arrivée à la cabane est merveilleuse, un replat miraculeux dans toute cette raideur, un promontoire idéal avec une très belle vue, l'impression d'être très loin du monde.

Le défi qui reste à faire, mentionné dans le bouquin susmentionné, consisterait à remonter toute la combe de la Ruissella (pentes semblant un peu moins raides dans la combe, mais attention pour la rejoindre depuis la cabane il faut semble-t-il effectuer une traversée exposée au-dessus d'un grand ravin). Peut-on ensuite monter "raisonnablement" à l'Héritière ? Redescendre en versant nord pour boucler, voire remonter au Rochail par le petit glacier ? Je ne sais pas... je n'ai pas encore trouvé d'info, mais cela semble une merveilleuse idée de randonnée alpine bien engagée.


Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • Participants :
  • 27-10-2019
  • 6h30
  • 1196 m
  • 5 km
  • Vivien


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