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Pic de Pouy Usclat depuis Sost

Bergerie sous le sommet

Données de la sortie

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  • Date : 05-08-2008
  • Durée : 3h00
  • Dénivelé : 1000 m
  • Distance : 9.788 km
  • Sport : Sport inconnu

Quel plaisir de revenir sur ces traces là, c’est une balade absolument somptueuse avec des bestioles, des champignons, des fleurs, et curieusement personne avec qui les partager. Je n’ai jamais vu personne ici, pourtant la vie agricole est encore d’actualité, en témoigne la remise en état de la source non loin de la petite estive où paissent encore quelques belles vaches à 2 heures de marche de la vallée. Les ceps d’été sont nombreux et si j’ai la flemme de les cueillir ce n’est pas le cas de Jean-Pierre beaucoup plus proche de la nature que moi, en fin connaisseur il ne cueille que les matures et de la bonne variété.

Le temps est lourd et les perspectives de vol hypothétiques, mais qu’importe, ici le temps n’a pas prise et cette parenthèse enchantée mérite à elle seule que l’on s’y attarde ne serait-ce que pour le simple plaisir de la vue au sommet, le plaisir de marcher dans cette forêt figée dans le temps. A n’en pas douter, 500 ans en arrière, rien ne devait être différent. Les années passent sans que le climat n’apporte encore de notables changements. Mais au train où vont les choses, il est à craindre que cela ne dure pas. Alors je profite de chaque pas.

Aux abords des alpages (de l'estive comme on dit ici), sous le vent du sud, la brise se fait sentir, elle n’est pas forte mais elle vient de l’autre coté, nous sommes censés être à l’abri. Peu importe, nous irons au sommet ! Là-haut, bonne nouvelle, le vent n’est pas plus fort aussi nous nous préparons sans tarder. J’ai hâte d’être en l’air ! Comme toujours, je veux jouir du décor, me saouler de l’air qui nous entoure, en quelques minutes je suis prêt au décollage. Je sais que nous devons passer sous le vent du sommet et cela pourrait nous secouer un peu, mais le vent n’est pas si fort, je reste serein.

Une impulsion, et me voici en l’air, j’embrasse le paysage à plein poumon. Le passage de la crête s’effectue tranquillement, Jean-Pierre me suis bientôt dans l’air brûlant et je ris comme au premier jour de cette facétie : Voler avec quelques morceaux de tissus habilement assemblés.

Je renouvelle en quelque sorte ce rêve d’enfant qui me remplissait de bonheur : J’étais au sommet de la montagne et je courrais dans la pente, il me suffisais d’écarter les bras sans trop y croire pour quitter le sol et planer comme un corbak, en rase motte au dessus des herbes et je riais, je jubilais de ce tour incroyable. Souvent je me réveillais alors je fermais les yeux en plissant fortement les paupières pour forcer le rêve à reprendre son cours, sans trop de succès d’ailleurs.

Aujourd’hui je ne rêve plus (ou si peu), mais ces vols sont un prolongement de mes rêves d’enfant.



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Attéro Jean-Pierre

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