La très belle et très esthétique ascension du Castor a pour seul inconvénient de se situer en Italie, ce qui en rend l’accès assez long une fois franchi le tunnel du Mont Blanc. Mais une fois sur place, au fond du Val d’Aoste, c’est un vrai régal dans un dépaysement total.
Jour 1 : De Staffal au refuge Quintino Sella :
À Staffal (1820m), prendre le téléphérique, puis le télésiège qui mène au Col de Bettaforca (2672m) ; on gagne ainsi près de 850m de D+ (appréciable quand on vient de loin…) par rapport à la montée par le sentier principal.
Du Col, il reste 920m de D+ jusqu’au refuge. Pour cela, rejoindre le sentier principal n° 9 (qui vient de Staffal) et suivre ses nombreuses marques jaunes, via le Col de Bettolina (2905m). La seule petite difficulté de cette montée se présente vers la fin, lorsque vers 3500m, le sentier en crête, devenu rocailleux, se poursuit sur une belle arête rocheuse, chaotique et parfois étroite et aérienne ; mais elle est bien équipée de cordes fixes, ainsi que d’un petit pont en bois au-dessus du vide. Peu après l’avoir traversée, on accède au refuge Quintino Sella (3585m). Une fois au refuge, très sympathique, ne pas oublier de profiter de la vue déjà magnifique sur le Castor et le Lyskamm, la plaine du Po, le Viso, le Cervin…
Jour 2 : Du refuge au sommet, puis descente par l’itinéraire de montée :
Du refuge, rejoindre le glacier Felik tout proche (il l'était du moins en 2006 !) et le remonter, vers le N d’abord puis en obliquant vers la droite (NE). Il s’agit de rejoindre l’arête montante qui se trouve à droite de la pointe de la petite bosse pyramidale, le Felikhorn, qu’on repère aisément tout au fond, à droite des rochers. Le petit col peu marqué à gauche de la pointe s’appelle le Felikjoch. Passer largement sous le Felikhorn et le contourner par la droite pour rejoindre l’arête (pentes raides à 35°).
Une fois sur l’arête, monter au Felikhorn (4087m) puis descendre à gauche au Col Felik (Felikjoch, 4062m). Remonter alors la très large pente qui se dresse en face. Elle mène à la superbe et très esthétique arête (NW), parfois assez effilée, qu’on suit dans ses ondulations, en se tenant souvent juste à droite du fil, jusqu’au sommet du Castor, visible tout au bout. La prudence s’impose ici : attention à d’éventuelles corniches et aux passages exposés au-dessus des pentes à droite parfois très raides (avec d’énormes crevasses en contrebas, bien visibles à la redescente). Au sommet la vue est tout simplement grandiose, c’est un vrai festival des 4000 des Alpes (dont le Mont Blanc, le Grand Paradis, le Cervin…).
La descente se fait par la voie de montée.
Salut Olivier,
Euh... eh non, malheureusement, je ne viens pas de me payer ce superbe sommet du Castor ! Car évidemment, d'une part, je suis comme toi sans doute confiné de chez confiné. Je me contente donc de descendre et remonter chaque jour les quelques 600 marches de la colline de Saint-Etienne au pied de laquelle j'habite. Et d'autre part, je serais en peine actuellement de remonter là-haut... j'ai largement passé l'âge !.
En réalité, je profite du confinement pour, justement, mettre sur bivouak quelques belles courses qui n'y sont pas encore et que j'ai faites il y a longtemps, bien avant de connaître le site. Le Castor, j'y suis monté... fin juin 2003 ! Le récit de ma sortie va suivre, avec les photos d'alors.
On crapahute comme on peut, par les temps qui courent !
A ce propos , il y a un bon dossier sur le Site Média " Atlantico" qui s'intitule : " Sanctionner les abus de pouvoir du confinement : mode d'emploi"
A+
salut geoffroy
il n'y a pas de mesures de confinement , dans cette région ? Peut-être ne sont-elles pas aussi strictes ou absurdes par leur généralisation outrancière ...On ne voit pas bien ce qu'un individu isolé- dans la nature et respectant à l'occasion les gestes de protection , pourrait avoir de nocif... l'uniformisation collectiviste de ces types de décisions , qui masquent à peine la médiocrité des "petits chefs" revendiquant outrancièrement leurs dogmes et leurs erreurs lourdes de conséquences , est une aberration digne de Kafka
Oups ! Et bravo pour ta sagacité. Dans ma hâte je me suis en effet trompé dans l'écriture de l'altitude du petit Felikhorn : il s'agit bien évidemment de 4087m, et pas de 4807m !!!
Je vais donc rectifier de ce pas.
Tu connais sans doute cette page très intéressante de Wikipedia consacrée au débat très complexe sur le nombre des sommets des Alpes de + de 4000m :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sommets_des_Alpes_de_plus_de_4_000_mètres
Notre Félikhorm y figure tout à la fin dans la liste des "sommets secondaires", parmi ceux du Castor. Son altitude y varie d'ailleurs selon qu'elle est donnée par les Suisses (4093) ou par les Italiens (4088). Rien n'est simple...
Merci à toi.
Felikhorn 4807 m ?! je connais assez bien cette région et il n'y a aucun sommet , et encore moins le Felikhorn , de 4807 m...
Date | Titre | Auteur | ||
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29-06-2003 | Sacré Castor | Geoffroy Rémi | ||