Sortie : Le Meygal jour et nuit

Le superbe rocher de Queyrières

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 20-11-2015
  • 4h30
  • 600 m

Jusqu’ici je n’avais jamais été tenté par le Testavoyre, pourtant pas bien loin de Saint-Etienne : trop facile, dénivelé ridicule (200m…), etc. Mais j’avais tout de même gardé sous le coude un itinéraire en boucle que j’avais imaginé, et qui, incluant le rocher de Queyrières et surtout le Mounier, rendrait la rando plus attrayante. Et ce vendredi matin, dernier jour avant l’hiver et la neige attendus pour le lendemain, j’ai soudain décidé d’y aller voir, malgré le temps maussade annoncé (nuageux, vent en rafales…).

Parti tard de Sainté (c’est pas loin et ce sera rapide, me suis-je dit), je démarre de Queyrières à 11h. Je monte sur le rocher, vite fait bien fait, c’est rigolo, de la croix j'observe mes sommets, je redescends, et c’est reparti pour un (grand) tour. Il fait effectivement tout gris, avec de gros nuages qui défilent vite, pas chaud, ça souffle, mais la météo n’ayant pas prévu de pluie, ça me va.

Quelle idée m’a pris de vouloir monter en plus au sommet du Montivernoux malgré l’absence de trace sur IGN ? En tout cas, n’ayant pas trouvé d’accès, j’ai dû me contenter d’en faire le tour… inutilement – une bonne demi-heure de perdue ! Une fois revenu sur le GR, la suite du circuit m’a conduit très facilement (et sans rencontrer quiconque) jusqu'au sommet du Testavoyre, après (enfin !) un raidissement bienvenu du sentier et quelques blocs sympathiques. Là-haut, je suis toujours seul sur le vaste replat sommital. La vue, étonnante, sur tous ces sucs comme autant de grandes taupinières éparpillées un peu partout dans le paysage, est assez dégagée malgré le ciel bien sombre et encombré de gros nuages noirs, aussi menaçants qu’inoffensifs. Et malgré de fortes rafales de vent, pas de problème pour le pique-nique : il y a tellement de gros rochers partout qu’on trouve toujours à s’abriter. Quand je me remets en route, il est presque 14 heures (ben oui, faudrait pas trainer…).

Après une descente sans problème, je tombe sur la première route forestière (est, parking), puis sur la seconde (ouest, Clairière des Copains). A chaque fois, une jolie cabane, de beaux aménagements pour promeneurs avec bancs et tables en bois… et pas un chat : étrange sentiment de vide et d’abandon dans ces endroits conçus pour accueillir plein de monde ! Et puis, juste avant de m’engager sur le sentier qui monte vers le Mounier, tiens v'la enfin quelqu'un, un couple avec un chien (apparemment venus là depuis Boussoulet tout proche). Un peu étonnés que je veuille aller au sommet du Mounier ("faut monter dans de gros rochers !"), mais je ne leur dis pas qu’après, va falloir rentrer sur Queyrières... Heureusement, la suite se passe comme prévu : la boussole me mène pile poil au pied de la coulée de blocs, heureusement bien secs, mais dont la remontée me surprend quand même un peu par sa longueur. Au sommet, entre de violentes rafales de vent, j’admire une fois encore le panorama, mais je ne m’attarde pas, il est déjà 15h45 quand j’entame ma descente – prudente, c’est pas le moment de s’affoler – dans les blocs.

Une fois en bas et, bien guidé par ma boussole, de retour sur le plancher des vaches, je me pose quand même la question du retour. Vu l’heure, est-ce bien raisonnable de m'entêter à vouloir faire ma boucle ? Ne vaudrait-il pas mieux revenir à Queyrières par l’itinéraire de l’aller ? Un coup d’œil sur la carte, et je vois que si j’arrive à atteindre, comme prévu dans mon projet initial, le hameau du Villaret avant la tombée de la nuit, je pourrais faire le reste du trajet jusqu’à Queyrières sur une route départementale. Mon peu d’envie de revenir sur mes pas et la perspective que ma boucle est encore possible malgré tout (une fois vérifié que ma frontale est bien opérationnelle…) emportent ma décision : va pour boucler la boucle... Alors que la luminosité diminue peu à peu, je tâtonne un peu pour trouver mon chemin dans les Vignes Hautes. Mais une fois calé avec certitude sur celui qui fait le tour du Mounier, je file en sous-bois (de plus en plus sombre !) du plus vite que je peux vers le nord, un peu anxieux quand même, l’objectif étant de rallier le Villaret avant la nuit noire… Et malgré une fausse piste heureusement vite abandonnée dans le lacis des sentiers en forêt, j’atteins enfin le hameau juste à la nuit tombée ! Là, par chance, je hèle un habitant sur le pas de sa porte : oui, Queyrières c’est bien dans cette direction, tout au bout là-haut on voit les lumières du village, il y a bien un raccourci en forêt, mais par la route on y arrive aussi. Et c’est ainsi qu’en pleine nuit je progresse à la seule lueur de ma frontale le long du bord gauche de la route. Après avoir traversé Monedeyres, j’interroge encore un automobiliste qui a bien voulu s’arrêter pour me renseigner (car ici, pas de panneaux aux carrefours !). Oui vous êtes bien sur la bonne route, et j’ai donc fini par arriver au pied du rocher de Queyrières à 18h30, soit une heure après la tombée de la nuit, soulagé, et très content de ma journée de découverte des merveilles du Meygal…

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Au sommet du rocher de Queyrières
Au sommet du Testavoyre
Le Mézenc
Cabane de la Clairière des Copains
Petit abri de pierre
Au pied de l'éboulis de blocs du Mounier
Au sommet du Mounier
Suc de la Tortue
Arrivée au Villaret

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