Pic du Lion depuis Bourg d'Oueil

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 12-08-2011
  • 2h30
  • 800 m

A la recherche du temps perdu

C'est en auscultant ma vieille relique qu'est mon unique carnet de vol jauni par les bouts de scotch tenant vaille que vaille les nombreuses pages supplémentaires, que j'ai retrouvé trace d'un sommet dont je n'ai absolument aucun souvenir. Comme le www.bivouak.net/forum/viewtopic-t-8675-start-0-id_sport-2.html m'a suscité bien des interrogations, je me suis dit qu'une petite visite sur ce sommet d'où nous avions décollé LN et moi le 16 mars 1990 serait peut-être le moyen de me remémorer la balade et de savoir si ma vision des choses avait changé.

Déjà il m'a fallut retrouver sur la carte les attérros possibles et le sentier. Arrivé à Bourg d'Oueil, la beauté du site ne m'a absolument rien évoqué, pas plus que la remontée charmante de ce vallon perdu le long d'un petit ruisseau pourtant remarquablement sauvage et bucolique, on aurait presque pu surprendre Schubert en train de composer un lied dans quelques clairières moussues.

Plus haut, à la sortie de la forêt, un gypaète barbu s'envole sous mon nez, il déplie ses grandes ailes blanches et plane instantanément au dessus de moi. Les grandes et vastes prairies sont parsemés ici et là de petits plans d'eau, mais tout cela ne m’éveille absolument aucun souvenir. De puissantes rafales me font douter de l'issue favorable d'un retour par les airs, ce n'est pas grave ce n'est pas ce que je suis venu chercher ici.

Au Col et contre toute attente, un insignifiante brise me rassure, bien qu'elle soit très mal orientée, du sommet de Puy-Louby elle sera tout à fait fréquentable. Alors il faut déplier la voile au sommet dans une orientation peu conventionnelle puisque je vais m'envoler à l'opposer du plan de vol... C'est à ce moment que passe en dessous de moi un, puis deux, puis une bonne vingtaine de vautours, ils vont tranquillement d'est en ouest, toute voilure déployée, dans un vol plané seulement troublé par un vague battement d'aile, l'air est leur élément, ils voyagent au gré des vents avec une aisance incroyable, mais toujours aucune réminiscence...

Le décollage est facile avec cette pente douce et ce gazon tendre sous la semelle. Une fois en l'air, un virage complet me permet de prendre la bonne direction, il suffit de s'intercaler entre deux caravanes de vautours et de suivre leur trace immanquablement optimum. Le vol sera hélas de courte durée malgré quelques bulles, il faut déjà songer à préparer l'approche dans ce vallon plutôt encaissé. Décidément rien ne saurait raviver le moindre souvenir de ce vieux vol!

C'est seulement dans la voiture qu'un élément de réponse m'est apparu. Il est passé plusieurs chansons à la radio dont le fil rouge était l'amour... Si être un éternel adolescent permet de prendre autant de plaisir à l’écoute de ces belles chansons alors oui, je préfère rester celui dont les transports amoureux rendent transi, celui dont les vols du Pic du Lion laisse une sensation durable de bien-être et si je n'ai aucun souvenir de la précédente sortie ici, il est certain que j'ai du déjà prendre autant de plaisir à traverser ce ciel, il ne peut en être autrement !

Les trois chansons:
Les ogres de barback, le café du canal
Graeme  Allwright, Suzanne 
Pierre Vassilliu, amour amitié.

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