1961-1995 |
Cet himalayiste exemplaire est né à la Roche-sur-Foron le 19 février 1961, dans une famille d'agriculteurs en montagne. Il découvre l'escalade au Collège puis ensuite au sein du CAF. Il devient un passionné des montagnes et finit par y passer tout son temps et son argent... |
" Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours vu des montagnes depuis les fenêtres de ma chambre...
" Ma passion, je la tiens de mon père qui a pratiqué l'alpinisme quelques années. |
Au début des années 80, B. Chamoux est moniteur de ski. Il pratique assidûment le ski de rando, et la pente raide...
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" En ski extrême, il existe toujours un danger impossible à maîtriser : la glace vive sur laquelle les skis n'accrochent pas. Recouverte par une coulée de neige ou par une neige soufflée par le vent, cette glace vive peut devenir invisible (...). |
" Pour cette raison, je descends toujours dans le périmètre de mes traces de la montée. |
" Une manière de se retrouver soi-même de façon excitante, confiant et sûr de ses possibilités, de son jugement, de la réalité... |
Puis ce sont les expés en Afrique (Diamond couloir au Mont Kenya en 1982), au Canada, au Pérou (Huascaran-Sud 6768 m en 1983)... et l'Himalaya et le premier 8000 en 1985. |
Benoit Chamoux obtient le diplôme de Guide de Haute-Montagne en 1991.
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Les 14 huit mille? |
" Au cours de l'ascension, je me suis fait une peur bleue en provoquant une avalanche [...] A deux mètres de la sortie, sur un coup de bâton toute la pente est partie. Quand je dis toute la pente, cela veut dire une plaque d'une longueur de 300 mètres... " Avec mes bras, j'ai écarté les blocs qui allaient m'entraîner. J'au eu très peur, et l'avalanche s'est écrasée 1000 mètres plus bas... |
Voilà les débuts en Himalaya, Gasherbrum I et II en guise de hors d'oeuvre... Mais le virus est bel et bien attrapé!
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Benoit Chamoux ajoute aux prochaines expés une petite note personnelle en faisant des ascensions express, puis avec l'Esprit d'équipe, expés financées par Bull, Benoit emmène des équipes entières sur les sommets supérieurs à huit mille mètres. |
Enfin, Benoit réalise aussi une expé scientifique franco-italienne à l'Everest. |
Carnets de huit mille
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• 1985 : Gasherbrum I et Gasherbrum II. |
• 20 juin 1986 : Broad Peak - 8047 m, express en 16 heures. |
• 7 juillet 1986 : K 2 - 8611 m, express en 23 heures. |
• 7 juillet 1987: Nanga Parbat - 8125 m, express en 23 heures. |
• 10 mai 1988 : Annapurna - 8091 m, 5 hommes sur 6 au sommet. |
• 12/15 mai 1989 : Manaslu - 8133 m, 8 hommes sur 8 au sommet. |
• 30 Avril 1990 : Cho Oyu - 8201 m, 7 hommes sur 7 au sommet. |
• 12 mai 1990: Shisha Pangma - 8013 m, 7 hommes sur 7 au sommet. |
• 29 septembre 1992 : Everest - 8846 m. Echec en 1984 et 1988 / Mesure de l'Everest. |
• 6 octobre 1993 : Dhaulagiri - 8167 m. |
• 11 octobre 1994 : Lhotse - 8516 m, express en 30 heures. |
• 7 mai 1995 : Makalu - 8463 m, |
• 5/6 octobre 1995 : Kangchenjunga - 8586 m. Disparition de Benoit Chamoux et de deux de ses compagnons. Avec le retour de Benoit dans la vallée, ce dernier aurait mis un point final à l'ascension des 14 huit mille. |
Liens et biblio. | |
• Le Monde, 4 Août 1987 : L'ascension du Nanga-Parbat, l'Himalaya en express. Par Anne Chemin. | |
• Le Monde, 30 Juillet 1988 : Annapurna face sud Cinq hommes sur un toit. Par Serge Bolloch. | |
• Le Monde, 10 Avril 1990 : Au pied de l'Himalaya. Par Benoit Chamoux. | |
• Le Monde, 7 Octobre 1995 : Le Kangchenjunga repousse l'assaut de Benoît Chamoux et Pierre Royer. Par Serge Bolloch. | |
• Le Monde, 10 Octobre 1995 : L'espoir s'amenuise pour les alpinistes Benoît Chamoux et Pierre Royer. Par Acacio Pereira. | |
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