Un livre à lire, et à offrir !
Dans la très dynamique collection Montagne-Randonnée des Editions Glénat, le nouveau livre de Pascal Sombardier, « Vertiges d’en haut », est disponible en librairie depuis le 14 Avril.
Dans la droite ligne de ses ouvrages précédents, l’auteur nous présente 24 courses (agrémentées de variantes complémentaires) qui nous emmènent en Chartreuse, Vercors, Dévoluy, Champsaur, et Trièves.
Les itinéraires sont originaux, inédits pour la plupart, et nouveaux pour certains. Ils viennent compléter élégamment les trois opus précédents.
François Lannes et Pascal Sombardier nous gratifient chacun d’une préface que j’ai trouvées pour ma part magnifiques, exprimant par des mots d’une justesse remarquable les sentiments qui, je pense, nous animent tous lors de nos échappées.
Comme à son habitude, l’auteur introduit chacun des topos par un préambule narrant soit l’histoire locale, soit ce qui a motivé la course, soit le récit de la découverte, soit la description d’un détail pittoresque à visiter à côté de la course elle-même.
Ces digressions viennent agrémenter la lecture au cours de laquelle on ne s’ennuie jamais, et évitent ainsi à l’ouvrage d’être un « topo-guide pur et dur », puisque l’on a envie de sauter de chapitre en chapitre pour en découvrir toujours un peu plus sur sa genèse.
La description des itinéraires est, comme à son habitude également, d’une grande clarté, avec des croquis qui rendront bien service en situation, et l’on a hâte que la neige fonde pour pouvoir marcher dans les traces de l’auteur.
La grande vire du Pierroux est accompagnée d’un texte de François Lannes qui en dit long sur la beauté de la course….et son engagement. Merci François, ça donne très envie !
Certains sont accessibles au plus grand nombre, d’autres sont plus techniques et nécessiteront la connaissance des techniques d’assurage et des manœuvres de cordes, voire une certaine maitrise de l’escalade. On est là alors dans le domaine des randonnées du vertige « haut de gamme » pour citer François Lannes, et il faudra parfois un « gros cœur » pour citer Pascal Sombardier.
J’en viens à ce qui m’a littéralement subjugué : l’iconographie.
Pour les habitués de bivouak, certains clichés étaient déjà connus. Et pourtant, le livre foisonne de clichés inédits, d’une beauté à couper le souffle, extraordinaires, je pense tout particulièrement aux photographies prises dans le Dévoluy.
J’ai montré l’ouvrage à deux personnes qui n’aiment pas particulièrement la montagne, et leur réaction a été unanime : merveilleux.
Découvrez cette étonnante Toupie d’Agathe, ces escaliers Dévoluards, ces circonvolutions calcaires de la page 123, et ces incroyables pointes effilées page 144, etc.… La liste est trop longue, je vous laisse juges.
L’illustration des précédents ouvrages était déjà exemplaire, mais l’auteur atteint là des sommets.
Alors, en conclusion, « Vertiges d’en haut », un ouvrage à lire absolument pour les randonneurs, mais pas uniquement.
C’est aussi un « beau livre », à offrir en tant que tel.
Et, pour terminer, puisque Pascal Sombardier cite Arthur Rimbaud , j’ajouterai, toujours tiré d’ « Une saison en enfer », l’« Alchimie du Verbe » :
« Si j'ai du goût, ce n'est guère
Que pour la terre et les pierres.
Je déjeune toujours d'air »
Et
« Je sais aujourd'hui saluer la beauté ».
Bonne lecture et bonnes traces à tous.
Eric Babbini