1899-1934 Le vagabond des montagnes...
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• "Zwing? il vit comme un moine. il doit préparer encore une expédition à sa manière... |
• "Grenoble, deux jeunes se retournent au passage de Zwing : -Tu vois celui qui est passé, sais-tu qui c'est? -Non -C'est ce type que nous avons vu passé l'autre jour à la Bérarde, et qui campe toujours seul, un sacré original! |
• Les amis de Zwing : deux ou trois seulement, Zwingelstein est difficile à pénétrer... Loustalot, le Philosophe, le Révérend avec lesquels Zwing tient une correspondance régulière. |
• "Son raid n'est pas une prouesse sportive. Il a horreur du mot sport pour parler du ski ; car il pense que c'est ravaler au niveau de la boxe ou du football ce qui est un moyen de parcourir la montagne et doit rester une chose noble, comme est la montagne elle-même, lorsqu'elle se revêt de sa splendeur souveraine... [Jacques Dieterlen]. |
Carte de visite | ||
Léon Zwingelstein est né à Rennes en 1899.
Il découvre la montagne plus tard, à vingt ans. |
Et plus précisément l'Oisans dont il tombe amoureux.
Ce sera son jardin secret. Le repère à ses vagabondages. |
En 1918, Léon Zwingelstein, soldat, est évacué du front, gazé. |
En septembre 1920, Léon Zwingelstein tombe éperdumment amoureux de l'Oisans, au sommet de la Tête de la Maye. |
Zwing est étudiant à l'Institut électrotechnique de Grenoble. A l'époque, il vit dans un appartement sur les pentes de la Bastille, qu'il partage avec son ami Loustalot. C'est là qu'ils préparaient avec leurs amis les courses du week-end... L'hiver 1920-1921 est ponctué de sorties à ski, ils réussissent à ski la Croix de Chamrousse, des ficelles en guise de peaux de phoque. Puis l'escalade au Printemps aux Trois Pucelles, le Néron, le Gerbier, puis le refuge de l'Alpe du Villar-d'Arène pour les débuts de l'alpinisme... En Août 1921, dans la vallée du Vénéon, le Pic Coolidge, le col du Sélé, les premiers bivouacs, le col des Ecrins, et tant d'autres! |
Hiver 21-22, la vie étudiante reprend son cours, ainsi que les sorties de skis... 24 mai 1922, 1ère ascension des Tours de Forges au Moucherotte. Puis première au Mont Aiguille à la Pentecôte par la voie des Cheminées tubulaires. En Juillet : une première à la Pierra Menta par la face W... Et, tant d'autres classiques... |
Une année a passé, Zwing, tout jeune diplômé, consacre son mois de juillet 1923 aux courses en montagne. |
"Le véritable alpinisme est intérieur. J'ai peut-être plus joui de l'ascension morale que de l'ascension physique... A mesure que l'on monte, l'âme aussi s'élève, se détachant de tout ce qui est bas et de tout ce qui est laid. |
"Elle aspire à quelque chose de mystérieux et de parfait ; elle s'élance dans l'infini, vers l'idéal, vers ce qui échappe à notre compréhension, vers dieu! |
Puis, il fallut bien travailler! Dans l'ouest de la France loin de l'Oisans, puis Lyon, et enfin le retour à Grenoble à l'été 1926. |
Dés son arrivée, il prend son sac et s'en retourne dans les mondes minéral et glaciaire : Pointe Richardson, Mont Gioberney, Tête de la Pillatte, les Bans, la Meije, le col des Avalanches, le Mont-Aiguille, le Mont-Blanc (4août-7août, bivouacs dans le mauvais temps! ce sera pour une prochaine fois...), puis la Vanoise avec la Grande Casse. |
Bilan de l'été 1926 : 35 nuits sous la tente, 12 en solitaire... Pas mal pour un retour à la montagne! |
• 1928/1932 : La montagne en peine. Un couple d'amis de Zwing disparait en montagne. Le doute s'installe chez Zwing. |
• Printemps 1932, Zwing reprend confiance dans la vie avec sa tente sur le dos... |
• 1933, Léon Zwingelstein réalise la première grande traversée de l'Arc Alpin. |
•13 juillet 1934 : La fin du grand voyage. Zwing et Pierre Martin Morel disparaissent à l'Olan. |