Je n'ai pas dit que c'était de la rando. J'ai juste dit que c'était techniquement (hors questions de cordes, bien qu'en rando R3 à R5 il ne soit pas idiot d'avoir un fond de sac qui comprenne un bout de corde et deux ou 3 sangles et mousquetons, puisqu'on parle de sécurité... et de savoir s'en servir) pas plus difficile que des passages de R4 et R5 (et personnellement je trouve beaucoup moins dangereux de faire le Mont Aiguille avec le matos, qu'une R5 comme la face Sud du Goléon - délitée, paumatoire, verticale, 400 m de dénivelé... et celle-ci pour les topos, faut bien chercher... comme l'itinéraire dans la face, d'ailleurs). Et je maintiens que pour se perdre dans la voie normale du Mont Aiguille, avec les câbles et les broches à tour de bras, il faut vraiment le faire (quitte à redescendre par la voie normale si vraiment on ne trouve pas la voie de descente, comme je l'ai dit... surtout que si on ne trouve pas la descente c'est qu'il n'y a personne, du coup descendre par où on est monté ne pose pas de problème)... le seul endroit où j'ai vu la présence d'un piton qui peut induire en erreur, c'est à l'arrivée derrière la Vierge, au bout de la vire au câble (et je l'ai signalé, ainsi que le niveau si on s'engage par là, et les conséquences). Je rajouterais qu'en montagne, échanger avec les gens qu'on rencontre, ceux qui ont déjà fait l'itinéraire, etc, est essentiel (et pas nouveau, au point qu'en disant ça j'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes...). Sur la technique : à partir du moment où on a dit "cordes, relais, rappel", je ne vois pas l'utilité de rajouter que c'est pour s'en servir. Pour ce qui est de la Brêche Arnaud, je parle de niveau, pas de longueur, que j'ai bien précisé par ailleurs. Là encore, c'est aux gens de tout lire et d'en tirer les conclusions par rapport à leur propre niveau, c'est ce qui fait que certains y vont, d'autres pas (et c'est comme ça depuis que la pratique de la montagne existe...). 3c c'est quand même vraiment bien peu (et facile de se tester à ce niveau en école d'escalade... et en profiter pour faire de même avec le rappel)... d'autant que le c... 'fin bref. Juste comme ça en passant : j'ai débuté en escalade à une époque où on emmenait les gamins avec une corde pour deux nouée autour de la taille avec un chaise et une boucle de sécurité, deux sangles d'assurage avec leurs mousquetons, plus une pour un prussique, et pour les rappels, pas de descendeur... un prof pour une vingtaine de mômes de 11 à 15 ans, l'école d'escalade vaguement aménagée, et hop. Ca faisait pas spécialement des morts, pas même des accidents, pour une raison simple : on responsabilisait, on éduquait et on ne reportait pas la sécurité sur un tiers, fût-il pro.
Il y a quand même une différence assez énorme entre la brêche Arnaud et la voie normale du Mont Aiguille...Dans un cas les difficultés font 20 ou 30 mètres et on redescend sur un bon sentier ; dans l'autre, 300m à la montée + une descente pas facile et un rappel. Si tout se passe bien, on garde effectivement le souvenir d'une belle randonnée. Mais un petit souci peut quand même facilement mal tourner si aucun membre du groupe n'a un tout petit peu d'expérience... - erreur d'orientation. "Faut suivre la foule", encore faut-il que foule il y ait...et que la foule en question n'y aille pas dans le même état d'esprit ! À ma première montée là-haut, sans s'être vraiment perdus, on a hésité en deux endoits à la montée, et encore plus à la descente... - erreur de timing : à ma première montée, avec relais et tout, on a mis 4h...et 3h pour la descente. En automne avec les embouteillages au départ, ça peut vouloir dire finir de nuit. Pourtant, comme ced je dirais que 2h est un horaire "normal" (et je l'ai fait en 1h une fois) ; mais c'est un horaire quand tout roule, côté manips comme côté orientation. - la progression : faire des relais prend beaucoup de temps, avancer corde tendue nécessite quand même que tous les membres de la cordée soient un peu débrouillés. - savoir gérer un rappel dans le vide : vitesse de descente, savoir remonter un peu sur corde en cas de blocage (cheveux ou autres : les gags classiques de débutant), ... Vraiment rien de terrible *pour le l'alpinisme*. Mais c'est pas de la rando...
[quote:fb8c576c4c="EH!"] Je veux dire que le guide est avant tout un plus "culturel" (voire un plus sympa s'il l'est) mais ne se justifie pas si on a l'habitude de l'alpi-rando ou des randos R4 jusqu'à R5. [/quote:fb8c576c4c] Pas vraiment d'accord car de la rando R5 n'inclut pas de 3c ni de rappels de 45 m, tout au plus des passages expo où les mains sont nécessaires. Dans une voie PD (même câblée), il faut avoir du matos et surtout savoir s'en servir, les manips de corde, d'assurage et de relais ne sont pas innées mais c'est sûr que si on les maîtrise, le guide sera surtout 'culturel'. Mais à voir le niveau technique de certaines cordées, on se dit que finalement, la montagne pardonne souvent !
[quote:da1d71d9d9="montagne-a-vaches"] Ah ben voila ! Alors qui s'en charge ? ced ? EH! ?[/quote:da1d71d9d9] Ça me dérangerait pas, éventuellement, sauf que j'ai pas la corde de 90 mètres et mes deux 25 mètres commencent à être vieilles (je m'en contente en rando pour "au cas ou" mais ça vaut pas plus). Cela étant dit, vous ne risquez rien à y aller sans quelqu'un qui l'a déjà fait si vous êtes à l'aise avec un peu de vide et un niveau de R4 en rando ou de III en escalade et que vous êtes à l'aise en rappel, quitte à vous tester sur la Brèche Arnaud à Chamechaude avant si vous ne l'avez jamais faite... voire en en envoyant un ou deux en reconnaissance au Col de l'Aupet pour repérer l'attaque et la voie, toujours très fréquentée le we par beau temps. N'oubliez pas le casque, c'est tout.
[quote:1f9b9a73c6="ced"]Donc je serais assez hésitant à me lancer dans ce genre de choses avec des camarades qui découvrent ([u:1f9b9a73c6][b:1f9b9a73c6]alors que si au moins un l'a déjà fait ça change tout[/b:1f9b9a73c6][/u:1f9b9a73c6]).[/quote:1f9b9a73c6] Ah ben voila ! Alors qui s'en charge ? ced ? EH! ?
[quote:e4b5471822="ced"]Mon bémol, c'est juste que même si ce n'est pas difficile en terme de niveau d'escalade, un plantage d'itinéraire peut vite rendre les choses compliquées quand on a une pratique "limite" en terme d'expérience. Et puis quand on est monté, faut redescendre... :wink: Donc je serais assez hésitant à me lancer dans ce genre de choses avec des camarades qui découvrent (alors que si au moins un l'a déjà fait ça change tout). Je me souviens qu'en bas du pilier sud je me sentais assez petit tout de même, et je me rappelle avoir eu une pensée pour les mecs qui ont ouvert ça en partant avec quelques pitons et sans trop savoir ce qu'ils allaient trouver, il fallait avoir du cran (enfin sans doute une autre époque aussi où il y avait moins de pratiquants mais sans doute plus habitués à défricher les voies ?)[/quote:e4b5471822] Le pilier sud n'est pas la voie normale (je suppose que tu parles de la voie des Gémeaux, plus technique). La voie normale est bardée de câbles et de gros pitons (plutôt des grosses boucles) tous les quelques mètres et bien visibles qu'il suffit de suivre. En fait elle se déroule comme ça : - une attaque bien marquée au bout d'un sentier qui monte le long du pierrier depuis le point le plus haut du sentier balisé du col de l'Aupet, - une série de courtes longueurs faciles avec un piton tous les deux ou trois mètres à peu près, longueurs qui font dans les 10/15 mètres, entre chaque relais sur des plateformes larges, le tout fait dans les 60 mètres, jamais impressionnant car constitué d'enchainements de grandes fissures et cheminées, et de gradins (1 passage de III maxi et sur quelques mètres), - ensuite c'est la vire au câble, d'un peu moins de 100 mètres, horizontale et légèrement montante, large comme un sentier et peu accidentée, avec le câble en main courante (une longe pour via ferrate peut être une bonne idée pour se sécuriser si nécessaire, bien que ce qui est au bord n'est pas de la grande verticalité, ni très haut), - au bout se trouve un passage derrière une tour (la Vierge), d'où une petite marche descendante (ne pas se fier au piton isolé qu'on aperçoit au-dessus sur le mur de droite, même si s'engager dans ce petit mur de bloc est sans conséquence car une fois dessus on rejoint le cheminement normal... mais lui il doit faire un bon IV... j'ai testé) mène à une sorte d'entonnoir qui se remonte en marchant comme sur un sentier un peu raide et assez court, sans gaz derrière (mais avec un risque de prendre un caillou si une cordée au-dessus en fait tomber, alors ne pas s'installer là pour casser la croûte...), - ensuite il faut remonter une sorte de dalle un peu penchée et courte avec de bonnes prises qui ne doit pas faire plus de 10 mètres, peut-être même moins, pour arriver sur la vire aux meules, bien visible avec son câble, - la vire aux meules est assez large et parfaitement horizontale et plate avec peu de gaz dessous, et courte, avec un obstacle (les meules) qu'on franchi soit à 4 pattes, soit agrippé au câble en se baissant beaucoup, les fesses en arrière (faire attention avec le sac à dos qui s'il est gros peut buter un peu sur la "meule"), - juste derrière le passage des meules, on arrive au bout de la vire et juste dessous la fissure-cheminée terminale, avec son câble (bien plus facile à attraper que celui de la Brèche Arnaud à Chamechaude, car la fissure est moins étroite), partie qui fait moins de 100 mètres (en sachant que la partie "pure fissure" est courte, ensuite ça n'est qu'un vaste entonnoir raide et en gradins faciles), en III maxi, - de là on débouche sur la prairie-plateau du sommet qui est tout proche, 5 mn à peine en marchant dans l'herbe. Le tout doit faire dans les 200 mètres de dénivelé, bouclés sans forcer en moins de deux heures depuis l'attaque.
Mon bémol, c'est juste que même si ce n'est pas difficile en terme de niveau d'escalade, un plantage d'itinéraire peut vite rendre les choses compliquées quand on a une pratique "limite" en terme d'expérience. Et puis quand on est monté, faut redescendre... :wink: Donc je serais assez hésitant à me lancer dans ce genre de choses avec des camarades qui découvrent (alors que si au moins un l'a déjà fait ça change tout). Je me souviens qu'en bas du pilier sud je me sentais assez petit tout de même, et je me rappelle avoir eu une pensée pour les mecs qui ont ouvert ça en partant avec quelques pitons et sans trop savoir ce qu'ils allaient trouver, il fallait avoir du cran (enfin sans doute une autre époque aussi où il y avait moins de pratiquants mais sans doute plus habitués à défricher les voies ?)
[quote:fe46dee84f="ced"]Pour ma part je descendais avec un guide : l'avantage bien sûr c'est que c'était sécurisant et qu'il connaissait, l'inconvénient est que je n'ai pas trop prêté attention au cheminement... Je me souviens que l'on a désescaladé pas mal jusqu'au "rappel du Pin". Il y avait éventuellement un autre rappel plus haut mais qui était encombré.[/quote:fe46dee84f] Je sais que les guides ont besoins de gagner leur pain, et que si on a les moyens, c'est toujours mieux de faire appel à eux parce qu'on peut en apprendre pas mal de choses. Néanmoins, si on est limité en moyens, il ne faut pas se dire pour autant "ce sommet a l'air impressionnant, il doit être difficile". Ça n'est pas le cas. Je veux dire que le guide est avant tout un plus "culturel" (voire un plus sympa s'il l'est) mais ne se justifie pas si on a l'habitude de l'alpi-rando ou des randos R4 jusqu'à R5. On n'est à la limite de l'alpinisme parce qu'il faut un peu de matériel et qu'il y a un rappel obligatoire, mais techniquement ça ne dépasse pas le III (et encore...).
Pour ma part je descendais avec un guide : l'avantage bien sûr c'est que c'était sécurisant et qu'il connaissait, l'inconvénient est que je n'ai pas trop prêté attention au cheminement... Je me souviens que l'on a désescaladé pas mal jusqu'au "rappel du Pin". Il y avait éventuellement un autre rappel plus haut mais qui était encombré.
[quote:f8b9cc9af5="ced"]La descente, c'est ce que j'avais trouvé le plus impressionnant (et cheminement pas forcément évident à trouver si on ne connait pas).[/quote:f8b9cc9af5] Faut suivre la foule... sinon y a un cairn juste un peu plus bas que la sortie de la voie de la montée, avec une plaque commémorative du cinq-centenaire de l'ascension à ce qu'il paraît (j'ai pas pu vérifier depuis, je n'y suis pas remonté depuis son installation en 1992). Sinon, redescendre par la voie de la montée est possible bien que déconseillé, sous certaines conditions : attendre la fin d'après-midi pour être à peu près sûr qu'il n'y a pas de cordées montantes, ce qui peut être le cas en semaine, hors juillet-août. Je l'ai fait en désescalade et sans rappels jusqu'à la partie basse de la vire au câble, ça passe pas trop mal si on a le pied sûr et un petit niveau d'escalade. Cela-dit, avec ma corde de 25 mètres, le dernier rappel (2 au total, de mémoire, peut-être 3) avait nécessité de me décorder 3 ou 4 mètres avant le relais pour finir. Mais je ne suis pas sûr que ce coup-là j'avais baudrier et descendeur, alors je l'avais peut-être fait "à l'ancienne" ce qui fait perdre de la longueur de corde (l'insouciance de la jeunesse... :roll: ). Mais bon, je déconseille de toute façon aussi parce que c'est assez rébarbatif. A ne faire que si on n'a pas le choix, c'est à dire si on ne peut vraiment pas partir avec une corde de 90 mètres.
La descente, c'est ce que j'avais trouvé le plus impressionnant (et cheminement pas forcément évident à trouver si on ne connait pas).
Rien de bien difficile sur le plan technique, pas particulièrement impressionnant non plus, comparativement à certaines alpi-rando gazeuses genre Obiou, Grande Moucherolles, et autres du même acabit. Pour se faire une idée du niveau de difficulté, monter à Chamechaude par la Brèche Arnaud est un bon choix, la fissure de sortie de la voie normale du Mont Aiguille ressemble pas mal à ça, en plutôt plus facile. Et comme c'est la partie la plus difficile, si on passe ce niveau-là, on passera sur le reste de la voie, voie qui est assez courte. En fait, l'apparente et relative facilité peut être une éventuelle source de danger, car on ne ressent pas partout le besoin d'être encordé, et qu'il peut quand même tomber quelque chose ou autre évènement imprévu qui peut amener à commettre le faux mouvement fatal. En réalité, le Mont Aiguille, son problème, c'est sa sur-fréquentation, dans un terrain qui est un peu délité par endroit. Du coup, il peut pleuvoir quelques cailloux parfois. Par ailleurs, il est recommandé de redescendre par la voie dite "voie de descente", notamment pour éviter les croisements de cordées. Celle-ci, sans être difficile, demande d'avoir le pied sûr, et nécessite 1 à 3 rappels selon l'aptitude de chacun à la désescalade (qui devra se faire encordés et assurés dans les passages exposés). Le rappel obligatoire est long, plus de 40 mètres. Pour toutes ces raisons, il faut le matériel suivant : - casque, baudrier, descendeur pour chacun (bien entendu), - une corde de 30 mètres pour la montée, ça suffit, les longueurs sont courtes, et équipées, comme les relais, qui sont larges, - une corde de rappel de 90 mètres minimum, voire 100 (il y a différents niveaux pour poser le grand rappel, nécessitant différentes longueurs comprises entre 90 et une centaine de mètres de corde), - quelques sangles et mousquetons, comme toujours. La course en elle-même n'est pas extraordinaire, mais la morphologie du sommet et le panorama valent le détour. Pour la marche d'approche, il vaut mieux monter par le versant sud du Col de l'Aupet, moins raide et plus agréable que le versant nord plus rébarbatif. D'autant qu'on peut gratter environ 100 mètres de dénivelé en se garant au bout de la piste forestière non revêtue. Côté topos, c'est pas ce qui manque, entre celui de P. Sombardier chez Glénat, et tout ce qu'on trouve sur le Net (jusqu'au reportage-photo) en cherchant un peu. Cela-dit, pour ne pas trouver le départ, le cheminement et l'arrivée, il faudrait vraiment une nuit de brouillard épais, sans lampe, et s'être crevé un oeil, voire les deux. On voit d'ailleurs très bien l'essentiel de la voie depuis le sentier du versant nord du Col de l'Aupet, au niveau du pierrier (à quelques dizaines de mètres du point le plus haut dudit sentier qui est situé juste au-dessus du col) au début de la descente sur La Bâtie.
Bonjour Maxouklod, J'ai aussi le projet d'accèder un jour au plateau du Mont Aiguille par la voie normale. Idem que toi, pas de vertige et pied plutôt sûr. Et pourquoi pas avec un guide professionnel si un petit groupe de motivés est constitué pour obtenir un tarif raisonnable ?? A suivre ...
Sinon y'a le bureau des guides de Autrans/Méaudre, mais c'est quand même 85€/personne
Bonjour Je l'avais fait il y a quelques annees avec un guide par le pilier sud et je n'avais pas regrette car le cheminement n'est pas evident. De memoire il y a un rappel d'un bon 40m pour descendre donc il faut la corde pour...
J'ai la corde mais je sais plus m'en servir !! Dommage, j'aimerais bien y aller aussi... Après vérification je retire : je n'ai plus que 60m de corde simple...
Bonjour à toutes et à tous Je reviens aprés une (trop) longue absence, pour cause de boulot "forcé". Je rêve depuis des années de faire le mythique Mont Aiguille. Qui peut m'aider à réaliser mon rêve ?? J'ai un baudrier, un casque, mais pas de cordes et je ne connais pas l'itinéraire. Pour le reste, j'ai pas le vertige, le pied sûr et j'aime les défis.... Pour vous donner un exemple, j'ai fait seul l'arête NE de l'Aiguillette du Veymond à mains nues. J'espère trouvé un amateur sympa qui saura me guider et me faire réaliser ce rêve. A+