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Croix du Léat en traversée depuis la Ferrière

Lugubres ombres décharnées

Données de la sortie

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  • Date : 13-05-2012
  • Durée : 2h15
  • Dénivelé : 940 m
  • Sport : Randonnée

Oppressante sortie !

Pourtant il ne faisait pas si moche à Grenoble, il n'y avait pour ainsi dire aucun nuage à l'horizon - enfin de ce que l'on peut voir depuis Saint Martin le Vinoux. En arrivant à la Férrière, ce n'est plus le même décor, le brouillard est omniprésent. Bien qu'il ne pleuve pas, les toits dégoulinent et la route est trempée. Il règne une ambiance lugubre sur la place du village, une dame sans age ouvre ses volets juste à coté, elle ne répond pas à mon salut, ce qui ajoute à l'austérité des lieux... C'est comme ça tous les jours ?

La balade en elle même est assez jolie, le sentier en effet serpente dans la belle forêt d'émeraude, tout est vert et gorgé d'eau, c'est bien simple, il pleut sous les feuillus – bizarrement pas sous les conifères. Les grands sapins isolés agrippent la brume qui passe mollement dans un vent glacial et humide, mon univers se limite à une trentaine de mètres autour de moi, au-delà tout disparaît dans une grisaille angoissante.

A la Croix sommitale c'est encore dans le brouillard.... ce qui fait 900 m d'épaisseur au moins, elle n'est pas prête de se dissoudre cette mer de nuage. Tout est glauque et suintant. Mes pompes sont imbibées depuis un moment... Entre les buissons mouillés et les névés déliquescents elles n'ont pas résisté longtemps.

Heureusement là-haut, si le soleil n'est pas présent, l'atmosphère reste calme, je m'installe pour patienter mais au bout de deux heures pas le moindre changement alors tant pis, je commence la descente sur le lac, je ne le verrai qu'une fois les pieds dans l'eau. Le petit chalet est plein de locataires qui s'extirpent de la torpeur moite du refuge, la nuit a du être arrosée, il est déjà midi quand les premiers se lèvent.

Ne trouvant pas le début du sentier – la faute à la neige - pour redescendre par une boucle, j'entame la descente par le sentier de montée, toujours avec une visibilité médiocre, tout est gris et imprégné d'humidité, je repasse à 20 mètres du refuge que je devine sans que personne ne me voit. Heureusement le sentier est varié et superbe, on traverse des sapinières sombres et touffues. Je ne repasserai sous les nuages que 200m avant le village ! Je pouvais l'attendre, l'éclaircie !

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Carré blanc sur fond blanc
Arbres fantomatiques
Néanmoins de beaux sous bois moussus
Décidément mortelle comme ambiance !

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