Pic Rouge de Bassiès depuis Coumebière (D8f)

Après avoir monté en voiture le port de lers depuis tarascon dans un brouillard à couper au couteau, on arrive au parking sans voir grand chose. On passe à côté de l'étang de Labant en le devinant à peine dans la brume.

Un peu plus haut, le spectacle est là : la brume monte et descend à une vitesse impressionnante le long des pentes que nous remontons. Le ballet continue, mais peu à peu on s'élève et on finit par quitter cette zone. On peut alors admirer la belle mer de nuage qui laisse dépasser le vallier dans le lointain.

Du col, on découvre l'autre versant, qui se découvre peu à peu. Et on découvre surtout la suite de la balade, complètement ensoleillée. Au début, la crête est en herbe, puis le décor change, petit à petit, et devient plus rocailleux. La neige fait également son apparition. Heureusement, les grosses chaleurs l'ont bien ramollie, et ça passe sans problème malgré des pentes fuyantes sous les pieds.

Au carrefour pour le sommet, on voit qu'il reste encore beaucoup de neige, et julien a oublié ses lunettes de soleil. Devant la luminosité (et aussi parce que l'étanchéité de mes chaussures recollées n'est pas à son maximum...) nous mettons directement la flèche à gauche en direction des lacs.

L'ambiance est magique. La topographie fait que depuis le sentier on n'a de vue que vers le haut. Il n'y a pas de verdure, car les névés sont encore bien présents. Ils se jettent dans les lacs, encore partiellement gelés. Qui croirait qu'on ett en tee-shirt à côté, dans cette ambiance glaciaire?!

Tout change à l'approche du 4ème lac. La neige se fait plus rare. On lézarde au soleil pour le casse-croûte. On retrouve la vue sur le vallon du refuge de bassiès. Vue du haut, elle a l'air longue cette descente! C'est sans compter sur le tracé du sentier, qui tape bien direct à travers les dalles lisses!

Pour nous qui travaillons dans le domaine de l'eau, on trouve la configuration du site intéressante : on rencontre successivement de hautes cascades issues des lacs, puis de larges chutes de hauteurs moyennes, puis un torrent rectiligne, puis avant le refuge on trouve même une amorce de méandre avant l'arrivée dans les lacs. La vie d'une rivière en accéléré.

La pause coca au refuge est salvatrice, car la remontée s'annonce chaude. Finalement, elle se passera bien. Au col, on retrouve le temps de la montée : on plonge en plein brouillard, entre 1900 et 1600m. À croire que ça ne s'est jamais levé, alors que nous avons grillé toute la journée!

Retour tranquille à la voiture, pour terminer cette magnifique journée.