Traversée de Belledonne Chamrousse > Villard de la Table

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • Participants :
  • 31-08-2013
  • 39h
  • 11000 m
  • 150 km
  • 498 partants

Certes c’est une sortie trail mais « après tout » j’ai randonné plus que je n’ai couru alors L’échappée Belle – traversée de Belledonne a bien sa place sur Biv’ ;-)

J’avais traversée Belledonne avec Jeff en non-stop sur la partie Chamrousse > le Villard en 2011 mais là c’est l’intégrale qui nous est proposée avec en bonus la croix de Belledonne et le col du Moretan… Waouf je suis re-fatigué rien que de l’écrire.

Le parcours est de toute beauté et la météo s’annonce bonne alors c’est parti… On part à 6h du matin vendredi 30/08 et gagnons assez rapidement le col de la Madeleine. Puis l’humidité du Luitel nous absorbe, avant que le soleil viennent nous lécher de ses doux rayons dans la montée au col de la Botte. Les premiers lacs sont déjà passés et la suite s’annonce superbe.

La montée au lac David est soutenue et je découvre ce secteur de Belledonne comme un jeune premier, la magie opère : faire du sport dans un cadre somptueux.

La Pra est toujours enchanteur surtout aujourd’hui … mais le chemin est encore long alors direction la croix de Belledonne par les Lacs du Domènon. J’ai beau connaître et pourtant cette traversée est toujours aussi lumineuse avec le soleil et le reflet des eaux bleues des lacs mais aussi longue est la montée pour monter à la croix.

La descente se fait plutôt en regardant ses pieds que les paysages… je n’ai pas envie de m’en coller une.

Preuve que le massif a bien été arrosé cette hiver, on remonte à Freydane sur des névés. Au col on délaisse le glacier pour la rive gauche où certains sont déjà les fesses au sol pour descendre. Les eaux laiteuses du lac Blanc sont un appel à la baignade mais comme je n’ai pas pris nom maillot de bain, je file sur Jean Collet. Les brumes nous ont encerclés ce qui rend l’atmosphère un peu glauque.

La chaleur humaine du refuge est bien agréable et on aurait presque envie d’y rester. Je repars pour la mine la tête passe mais l’apparition de Nini est un réel réconfort pour battre le fer.

La brêche Fendue sera une galéjade puis la traversée pour rejoindre Coche et Vache se fait gaiement car les copains sont autour de moi (Sam – Manu – Steph).

La montagne s’est fait « belle et donne » son plus beau visage et nous offre de l’eau en abondance afin de sustenter notre soif.

Les Laux sont toujours plus que 7 mais pas le temps de les compter… Le Rocher Blanc a été mis de coté et c’est pas pour nous déplaire.

Fond de France, point bas de la traversée, est un havre de paix avec les amis qui nous y attendent, nous encouragent… un repas chaud, un t-shirt propre et c’est reparti pour la nuit. Elle nous happe bien vite et rends les discussions moins loquaces. Elle va même prendre son tribu auprès de Jeff qui trouvera en Sam en compagnon de « cordée » indéfectible pour le ramener à Gleyzin. Revers de la médaille, Sam va y perdre le flow et abandonnera alors que Jeff finira (situation cruelle pour l’un et forte pour l’autre = magie du sport ou pas) . Je suis déçu pour Sam car cette traversée lui tenait à cœur, traversée que nous avions déjà faite en grande parti sur les ski au printemps 2012. En espérant que cette expérience le fasse « grandir ».

Nous sommes dans la montée du Moretan et malheureusement la lune nous offre peu de jeu d’ombre sur Comberousse, Lanches, Moretan et Puy Gris. Le regel a sévit et la corde fixe mise en place pour la descente du névé est bien appréciable. La moraine de nuit est une formalité car la difficulté est bien neutralisé par l’obscurité.

L’eau qui coule sous les blocs nous fait dire que nous sommes au niveau des lacs du Moretan… c’est tellement beau de jour que je viens de nuit avec un dossard !!!

Chevrette viendra sonner pour moi le coup de fatigue, le baillant comme dit ma Liv. Le chemin est raide, dépourvu d’intérêt mais je dois rejoindre les Plagnes pour y trouver un lit. Manu fera office de guide file – grand merci le baron du Verneil.

Il est 7h30, je file dormir… une heure puis me pose sur un banc dos au soleil histoire de réchauffer la bête. Je contemple le chemin déjà parcouru… tout en nangeant.

9h30, je commence ma journée du samedi en me disant que je vais passer une belle journée dans mes montagnes de Belledonne Nord.

L’accès au Bens est devenu une formalité car le chemin a été débroussaillé et le passage en Savoie se fait à pieds secs. Je suis à la maison maintenant. Les Férices sont toujours un moment de pur « mountain wilderness » : beau, difficile, rude, riche en eau et myrtilles…

Arpingon et ses brumes donnent un caractère mystique sur cette fin de traversée ; les grands Moulins sont là, à la fois si proche mais tellement inaccessible.

Val Pelouse, station abandonnée en 1986, retrouve de la superbe avec tous ses spectateurs. Isa (merci, merci) en profite pour me donner mon débardeur fraichement lavé dans la nuit ; plaisir simple de remettre un vêtement propre, sec et odorant.

Les crêtes de la Grande Montagne sont des points de vue remarquables sur le début du chainon et le final de cette traversée de Belledonne.

La descente sur les sources du Gargoton se fait à travers les myrtilles que je grappille ça et là. Le col de la Perche est en vue.

Ce n’est pas l’eau de Jouvence mais bien celle du Gargoton qui viendra remplir mes gourdes. Au col de la Perche J’ai bien envie de filer sur le Chapotet mais non, le parcours n’y passe plus alors direction les Grenouilles.

Les bancs nuageux nous empêchent de voir les trailers de l’UTMB mais qu’importe je vois le grand Chat, prochain sommet de cette traversée. Les souvenirs de ma balade avec mes 3 L , il y a peu sur ce Minou-minou, sont forts et bien encrés.

Le Grand Cucheron s’atteint par les yoyos du Léat, la Loze et autres bosses. Les points de vue sur Lauzière et Bauges sont agréables mais c’est bien la pensée de finir qui prend le dessus.

Du col à l’arrivée mise à part les batteries de Foyatiet, le final se fait principalement à couvert ; les points de vue sont limités mise à part sur le Grand Arc.

L’autoroute se fait entendre, c’est bon signe pour nous autres finisher … on entre dans le village pour rejoindre le parc d’arrivée et son arche qui symbolise la fin de cette première traversée intégrale du massif de Belledonne. Que nous ayons mis 28h ou 55h bravo à toutes et tous d’avoir couru ou plutôt marché/randonnée (pour ne pas dire trailer) sur les chemins de l’UTMB (Ultra Traversée du Massif de Belledonne).

J’en profite pour remercier ma douce et L² ainsi que tous les amis / connaissances vus, aperçus qui m’ont soutenu et encouragé tout du long. Les cybers supporters sont également de la partie.
Mon coup de cœur revient à tous ces bénévoles dévoués à notre cause, car sans eux point de course et de salut.

@ Mimi : les fanions tous les 30 m de nuit c’est vraiment que du bon ;-)

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