Le Môle Depuis Boveire

Et c'est le but ! Mais ça, on s'en doutait....

Depuis le parking, en voyant défiler les nuages juste au dessus du sommet et les crêtes empanachées de volutes blanches sous le vent, décision est prise de ne pas prendre la voile. En plus, les quantités de neige importantes sur les pentes terminales rendent le sommet hypothétique. Une chose est sûre, si j'avais pris la voile, j'aurais probablement décollé du Petit Môle où la brise était tout à fait fréquentable bien que légèrement inconstante. Le bon côté des choses, c'est que je suis monté en haut, puisque rien ne me retenait au Petit Môle.

C'est incroyable comme le paysage est différent de ma sortie d'hier, à la végétation méditerranéenne se substitue une sombre forêt toute moussue bien que la pente soit exposée plein sud, je suis parti de la vallée ce qui augmente singulièrement le dénivelé. En arrivant au Petit Môle, la neige fait son apparition brutalement. C'est tout blanc et les quantités ne sont pas négligeables. Heureusement il y a une trace de montée toute fraîche qui n'est même pas saccagée par des passages de descente, du coup les 400 derniers mètres sont faciles, il suffit de suivre les marches qui montent directement sur le sommet. Plus à l'est, il y a bien des traces de skis, mais vu la tronche des courbes, ils n'ont pas du s'éclater.

Au sommet je tombe nez à nez avec une connaissance qui arrive de l'autre côté, je l'accompagne pour la descente, du coup je ferai la traversée complète du massif puisqu'il est garé au nord. La neige de la face nord est trop épaisse pour la ramasse mais pas assez dure pour une descente en glissade, du coup il faut courir droit dans la pente tout en restant vigilant pour ne pas se tordre une cheville dans un chaussetrappe planqué par la neige. Le soleil aura fait de belles apparitions toute la journée, donnant à la sortie une tournure très esthétique.

Au retour passe à la radio www.youtube.com/watch?v=RS2Gt05vhwA#t=0m30s dans l'interprétation fabuleuse de Korn, j'ai bien du l'écouter cent fois, mais à chaque fois le choc est le même, comment des adeptes du métal arrivent-ils à jouer aussi délicatement cette magnifique chanson de Radiohead, peut être l'usage de l'harmonica de verre ?

Le Grand Môle en parapente ce sera pour une autre fois, n'en déplaise à Alain Fournier...