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Gigon ou montagne de Saint-Gicon Depuis Monestier d'Ambel

Un champignon amoureux d'un hètre

Données de la sortie

Météo GIF
  • Date : 18-10-2013
  • Durée : 2h45
  • Dénivelé : 1200 m
  • Distance : 7.518 km
  • Sport : Sport inconnu

En skiant sur les pistes de Super Dévoluy il y a bien longtemps, j'avais repéré ce sommet indépendant, toujours dépourvu de neige, signe de four à thermiques. et puis il m'était sortie de la tête...

C'est en fouinant sur bivouak que ce sommet m'est revenu à l'esprit. Compte tenu du plan de vol qui passe sous le vent du sommet, j'attendais le bon jour. La petite bise de sud conjuguée avec une désormais trop rare RTT fournissent une occasion idéale. Au petit matin le charmant village de Monestier d'Ambel sort de sa torpeur, l'ambiance est sereine. Au loin, les deux éoliennes de Pellafol sont figées dans les brumes encore tenaces du matin, seule dépasse une pale immense comme le bras d'un noyé. Ce versant du Dévoluy est austère, les immenses pics de calcaires dont est garnie la longue crête surplombent la vallée, ils sont les gardiens géants des hauts plateaux intérieurs. L'un d'entre eux, tel une proue de bateau s'avance exagérément sur la vallée, comme un promontoire inaccessible. Le chemin passe astucieusement entre ces barres infranchissables. Ce versant, que je croyait lisse et homogène est rempli de combes et les parcourir par ce sentier est jubilatoire. Il s'agit de traverser des petits cols sur des arêtes acérées. Malgré la pente souvent trop raide, je ne me suis pas ennuyé une seconde jusqu'au col.

Au col de l'Aup, changement de décor, de beaux alpages encore verts s'étendent jusqu'au Pic de Bure qui ferme l'horizon au sud. Une petite brise tiède se fait sentir, le soleil brille, je suis bien. À gauche la barrière Est du Dévoluy montre un face gigantesque elle aussi plantée de pics bien pointus. Il me faut monter encore, d'abord à travers champs, puis sur les fameux pierriers dévoluards qui résonnent comme du verre brisé. Et puis enfin, il faut rattraper la pente douce qui descend au sud. En bas une petite maison dans la prairie fume doucement, il y a encore de la vie ici au mois d'octobre.

Le vent, sans être fort, n'en reste pas moins sensible. Le décollage sera facile sur cette pente douce, il suffira de tendre les ficelles et le vent s'engouffrera dans les caissons, mettant ainsi en forme d'aile les bouts de tissu froissés . Mais pour l'heure, je vagabonde entre les derniers vallonnements près du sommet. Un petit tour d'horizon sur le gigantesque fer à cheval que forment les crêtes du massif, une petite sucrerie, et il est temps de s'envoler.... Effectivement le décollage est une formalité, je suis juste un peu surpris de la trajectoire... Quasiment verticale sur les cent premiers mètres. Le passage sous le vent ne devrait pas poser de problème compte tenu de la hauteur...

Au loin les éoliennes sont toujours figées, le Lac du Sautet montre une surface lisse comme un miroir avec une couleur bleu cobalt incroyable, en plus un petit liserée gris souligne les berges, c'est est du plus bel effet. La suite de vol est comme prévue, un peu remuante sous le vent du massif, mais pas plus que cela. De toutes les manières plus besoin de lâcher les freins pour prendre des photos, y a plus de batterie dans l'APN. C'est dommage le petit village de Monestier d'Ambel est mignon comme tout, une mémé s'active dans le charmant petit jardin verdoyant qu'est le cimetière entourant la chapelle, les maisons montrent toutes des toits uniformément constitués de tuiles roses tendres et le lac est toujours présent, rayonnant.

Posé dans le champ où l'ambiance matinale n'a pas changée, toujours cette sérénité que seul le mois d'octobre sait offrir, voler en cette saison et un vrai régal. J'écouterai au retour cette nouveauté qui colle parfaitement à l'ambiance du jour, le premier opus de London Grammar. Voix suave et profonde, accompagnement minimum et qualité des chansons homogènes, avec même une reprise toute en douceur du tube du film Drive, Nightcall. Une journée comme je les aime.

Creative Commons licence
L'Obiou règne au loin en plein soleil...
Au dessus du Col de l'Aup
Depuis les airs, vue sur le même passage
Vue vers le Nord
L'attérro est en bas à droite

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