Tête de Vallon Pierra depuis la Jarjatte par le Lac du Lauzon et le Col de Vallon Pierra

Départ à la fraiche

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Participants :
  • 03-07-2014
  • 3h30
  • 1300 m
  • une multitude de vautours

C'est pas toujours facile le parapente....

Une journée pareille cela ne se rate pas, il y a toujours du vent en ce moment et aujourd’hui, entre deux coups de vent, rien... Ce beau dôme sous le fier Grand Ferrand m'a toujours semblé un bel objectif, d'autant plus que je n'y suis même jamais monté.

Pourtant je connais le coin pour avoir déjà décollé de la Tête des Vautes, il y a bien longtemps avec Jeannot d'ailleurs. La fin du vol avait été assez turbulente par je ne sais quel mystère. En conséquence, le chemin ne m'est pas inconnu avec son légendaire raidillon juste avant le lac du Lauzon. Je laisse la cabane de Fleyrard avec les écriteaux peu accueillant de la bergère : Attention le poney mord et la bergère est cannibale, etc... Je ne m'attarde pas et poursuis vers le lac. Le fait de connaître la montée me permet d'anticiper, ne pas partir vite... finalement le raidillon passe comme une lettre à la poste. Au Lac du Lauzon, toujours aussi beau, les deux marcheurs qui sont partis avant moi après une préparation minute au parking me rejoignent au bord de l'eau, ils sont passés par le Col de la Croix, parcours beaucoup moins raide il me semble. Le soleil est déjà haut et chaud, il faut profiter des quelques coins encore à l'ombre sous le Col du Charnier.

Au col, un couple de marcheurs font une pause, compte tenu de la brise qui vient d'est, je ne m’arrête pas. Ce doit être du thermique car la météo annonce plutôt de l'ouest. La dernière partie est très belle sur des prairies entrecoupées de fins pierriers éclatants. Ça décolle de partout, mais il faut aller au sommet, c'est la règle. Un dernier névé sur l’arête sud permet d'entretenir un peu de fraîcheur. C'est à ce moment qu'apparaît le puissant Grand Ferrand, il offre un très beau profil depuis cette arête débonnaire. La brise thermique est plutôt forte. Le sommet est conforme à mes attentes, le vent en revanche l'est beaucoup moins. J'attendais du Sud, il est résolument d'est. Il faut dire que le versant oriental de cette montagne est un immense pierrier qui commence déjà à restituer la chaleur emmagasinée du matin. Le décollage pourtant magnifique est un vrai piège : une épaule comme une arête de pyramide, balayée par un fort vent retors complètement de travers, c'est vraiment pas terrible pour s'envoler. Dans le ciel une multitude de vautours balisent tous les thermiques bleus mais impossible de les rejoindre.

N’écoutant que les sirènes vautours, j’étale quand méme la voile en contrebas du sommet avec un vent travers complet. Le pessimisme est de rigueur, néanmoins ce fort vent ne devrait pas me faire courir. Une fois fin prêt, je tente le décollage. Comme prévu la voile se soulève de travers et impossible de la balancer dans le flux. Je vais pour la poser mais elle fait un effet spi et m'embarque en travers... sur une bonne vingtaine de mètres. Changement de technique, la voile en boule sur la crête, je tente un gonflage face voile. Hélas, il faudrait vraiment descendre bas dans le pierrier pour pouvoir gonfler la voile, et les pierriers dévoluars sont autant de lames des rasoirs pour les ficelles et le tissus. Tout cela est passionnant mais l'heure tourne, il est bientôt midi et le vent forci encore, ça sent le but à plein nez, en plus les quelques tentatives de gonflage se sont soldées par un beau sac de nœuds. Cependant, pendant que je m'active à démêler les suspentes, je note qu'il arrive régulièrement une accalmie du thermique, et pendant ces brefs moments de calme, un décollage dans la belle pente est tout à fait possible. J’étale donc une dernière fois la voile et décide d'attendre. Il a bien fallut être patient et laisser passer deux ou trois boulets de canon qui ont évidement mis la voile en vrac....

Finalement l'accalmie tant attendue est arrivée, avec même une gentille bouffe qui me remet la voile en bonne forme. Hop, un pas en avant et me voilà propulsé dans le thermique avec les vautours. Il était temps car ma patience venait à bout. Du coup, je ne cherche même pas à enrouler, trop content de me retrouver dans le ciel. La descente est paisible, je trouve même des belles ascendances bien fréquentables. La fin du vol est tranquille... jusqu'à 200 mètres au dessus de l'attéro. L'air devient turbulent et les arbres sont secoués comme des pruniers. Il ne faut pas longtemps pour voir qu'une forte brise descend encore la vallée ??? il est 12h30, c'est pas normal. Décidément il doit y avoir un phénomène aérologique hors nome, ici précisément. Le seul champ disponible est fraîchement coupé, mais pas bottelé. un tracteur est en train de faner le foin. Je me pose juste en bordure dans des turbulences peu agréables. Finalement un beau vol mais pas dans des très bonnes conditions, d'ailleurs il est à noter que ce sport est rapidement dangereux dés lors que les paramètres ne sont pas réunis. C'est cyclique chez moi, il y a toujours un vol craignos tous les cent vols, espérons que cela soit le vol d'aujourd'hui, me voilà tranquille pour les cent prochaines balades.

Creative Commons licence
La cabane privée du Fleyrard
Arrivée au Lac, vue sur le col et le sommet
Le délicieux Lac du Lauzon
Le Puissant Grand Ferrand
décollage idéal près du sommet mais...
Dans le thermique
La tete de Vallon Pierra et Grand Ferrand
Rocher Rond, point culminant de la drome
Autre vue du sommet
Garnesier
Le Lac du Lauzon vue de dessus

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