Pic des Trois Evêchés par le Vallon de Roche Noire

Avec ce beau temps j'allais quand même pas resté chez moi. J'ai hésité entre une rando à pieds pas loin mais finalement je me dis que même si la neige n'est pas top la météo justifie de pousser jusqu'au Lautaret.

Le départ n'est pas très matinal (10h passé à pied d'oeuvre !) et le parking des Sestrières est plein. Il y a du monde qui grimpe de tous les côtés, parfois en groupe nombreux.
Comme j'ai déjà visité les 3 évêchés il y a presque 2 ans je me dirige vers le Pic Blanc que je n'ai pas gravi depuis...12 ans environ ! (c'était une de mes premières sortie de mémoire).
Ca passe entre les touffes d'herbes au départ dans les pentes orientées SE. Le sentier d'été sert de trace plus haut, je m'y vautrerai lamentablement sur une belle plaque de glace.
Pas grand chose à dire ensuite, c'est une vraie piste de ski mais ici pas de quota, ça grouille !!
La neige est globalement humide et croûtée, parfois cartonnée, bref il y a un peu de tout mais pas grand chose de bon. Tout çe ne me motive pas j'avance à un rythme de lombric. En 2h je suis au sommet.
J'avais bien noté dans les CR précédent que le nord était croûté et qu'il vallait mieux visé le sud en espérant que la croûte transforme. A la descente je descends donc sur la piste (versant SE, on dirait une rouge de station avec ses bosses !) et bascule en direction du vallon de Roche noire. Là ça se gâte un peu, c'est profond croûté moyennement transfo sur le haut. Dans le raide en revanche il y a des passages pas tant pire sur les croupes qui ont été soufflées.
A 2450 j'ai la merveilleuse idée de remonter en direction des 3 évêchés. Il est 13h, il reste 600m. Seulement là j'avais oublié que j'étais en mode lombric qui n'a pas bougé un orteil depuis 1 mois (enfin si, 1 qui s'est pris une porte et que je sens au bout de la chaussure). Il me faudra pas moins de 2h pour arriver en haut, la honte !!!! Evidemment à cette heure là j'arrive bon dernier, il n'y a plus personne dans le vallon pour constater mon état d'épuisement digne d'un marathon.
La descente n'est pas jolie à voir, complètement cramé par mes 1600 à peine (nan mais allô quoi !!!) et avec cette neige pourrie je tire un peu des bords et vise les zones damées par le passage. Sous 2600 plus grand chose à dire, c'est tout droit. (mais la neige n'est pas vraiment meilleure !). Le vallon est repassé dans l'ombre en dessous, ça commence à regeler. Heureusement je retrouve la route du Galibier qui est certainement le meilleure moment de descente ! J'y croise un mono ESF avec deux clients probablement, faut bien qu'il trouve des occupations.
A mon avis les Charamsses devaient être excellentes au soleil, à cette heure là j'aurai de la neige dure mais skiante qu'il faudra que je partage avec des kite surfer. Déchaussage avec soulagement à la glissière avant le petit pont de roche noire.

2* maxi. Même dans les zones vierges ceux qui ont tenté n'enchaînaient pas beaucoup à la descente.

d+ 1590m
d 16km