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Sortie : Dieu existe !

La Cime de la Jasse

Données de la sortie

Météo GIF
  • Date : 30-08-2015
  • Dénivelé : 1100 m
  • Distance : 6 km
  • Temps de vol : 25' m
  • Plafond max : 2500 m
  • Sport : Parapente


Dieu existe, j'en ai eu deux preuves irréfutables ce matin. L'objectif est un nouveau sommet en parapente avec un plan de vol un peu compliqué. La voiture est garée facilement au pont de la Betta et en avant vers le sommet. La Cime de la Jasse, classique en hiver avec des peaux de phoque, l'est beaucoup moins en parapente. Il faut dire que la proximité du Pas de la Coche, le point bas qui coupe Belledonne en deux, génère des phénomènes aérologiques étranges. Cependant la météo annonce un calme total. Si le début de la balade se passe bien, il faut vite se rendre à l'évidence, Le fourbe Pas de la Coche est en action... Il déverse un très fort vent sur le refuge d'Aiguebelle... J'avise la gardienne et lui demande si ce vent est normal et journalier.... Pas du tout, me répond elle, nous nous faisions justement cette réflexion ce matin comme quoi ce vent froid et turbulent était tout à fait inhabituel. Ce n'est pas bon signe tout ça.

Arrivé aux lacs du Venétier, nouvelle déception, le vent ne vient plus du Pas de la Coche mais violemment du sud... Tout espoir de vol est vain, mais il convient de faire le sommet. Arrivé sur la longue crête horizontale, le vent me gifle le visage, un plan B est imaginé, redescendre par Prapoutel et faire ainsi une boucle. En attendant il faut toujours faire le sommet, c'est une règle d'or.

C'est en y arrivant que le miracle s'est produit. Le vent pernicieux s'est brutalement calmé, juste sur la prairie de décollage... Après un quart d'heure d'hésitation à imaginer les pires scénarios du genre : Tu es dans l'œil du cyclone, ca va tarter à mort en l'air... La décision est prise, il faut décoller et voler comme dans la X'Alps. Fébrile, j'étale la voile et révise les éventuels plans de vol, c'est qu'une fois en l'air, il faut vite prendre une décision, et si possible la bonne.

La voile se gonfle impeccable, elle me double, coup de frein pour la ralentir et hop dans le ciel bleu. Ce ne peut être que Dieu qui m'a pris en charge dans sa puissante main céleste, la voile m'a tiré de 100 m au dessus du sommet, et là, plutôt que de me battre dans les turbulences à suivre la longue crête jusqu'au Jasse des lièvres, j'ai pu tout simplement viser l'atterrissage, 1700m plus bas et par dessus le sommet... Instants magiques...

La deuxième preuve d’une existence divine est arrivée après l'atterrissage. Il faut préciser que l'on ne peut pas atterrir au parking du pont de la Betta. Sagement j'ai pris l'option de rejoindre l'atterrissage officiel de Boutière beaucoup plus bas, au moins il y a une flamme installée qui matérialise la brise étrange de ce jour. Ce terrain est cependant à une dizaine de kilomètres du parking, faire du stop s'annonce difficile compte tenu de l'heure du repas et des carrefours qui impliquent sans doute plusieurs véhicules pour remonter.

A peine ai-je atterri que je file m'installer pour faire du stop sans prendre le temps de plier la voile. Une voiture passe... mais dans le mauvais sens, une minuscule Fiat pilotée par deux charmantes jeunes filles à l'intérieur. Alors que je m'apprête à plier ma voile, je vois cette voiture faire demi-tour et revenir vers moi, et elle s'arrête à mon niveau. Et c'est là que l'envoyé de Dieu, l'un des deux anges blonds, m'a parlé :

- Nous sommes perdues, nous cherchons le pont de la Betta
- C'est Dieu qui vous envoie, que je lui réponds, non seulement je sais où est le pont de la Betta, mais en plus j'y vais !!!!

J'ai fourré ma voile dans le minuscule coffre pendant que le deuxième ange blond me cédait la place à l'avant pour faire copilote, tache dont je me suis acquitté avec ferveur. Arrivés au parking bondé, les deux anges ont garé leur étrange moyen de transport à la place de ma caisse et elles ont disparu dans la nature... L'idée de faire un selfie entre ces deux anges m'a traversé l'esprit mais ma timidité m'aurait sans doute fait virer au rouge comme une tomate.

Voila, Dieu existe donc puisque parti, pour un plan foireux, ce dernier jour de congés s'est finalement passé comme dans un rêve. Reste à mettre un nom sur ce Dieu, Mahomet, Jésus, Bouddha, que sais-je encore, il faudrait un autre signe. S'il survient, je ne manquerai pas de vous tenir au courant !

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Au dessus de la colo
derriere le pernicieux Pas de la Coche

Commentaires

montagne-a-vaches
30-08-2015 22:02:53

Boaf, il paraît que les anges n'ont pas de sexe... :roll:

Geoffroy Rémi
30-08-2015 18:53:34

Tu vas finir par convertir l'athée indécrottable que je croyais être jusqu'à ce jour :roll:



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