Chamechaude par le Jardin et canyon depuis Le Sappey

Chamechaude depuis le habert

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • Participants :
  • 10-06-2016
  • 3h30
  • 1200 m
  • 12 km
  • Florent et François

En ce printemps 2016 particulièrement humide et instable, les créneaux météo propices se font rares. Alors quand les oracles se conjuguent pour annoncer une journée sans trop de nuages, il faut saisir sa chance pour aller arpenter la montagne. Nous voilà donc partis pour un beau tour en colimaçon sur le culmen de la Chartreuse.
Départ peu après huit heures du Sappey après une petite demi-heure de car depuis le centre de Grenoble. La montée jusqu'au Habert de Chamechaude est vite avalée et c'est ravis que nous constatons qu'aucune nébulosité ne se forme ni sur notre objectif ni sur les sommets alentours : le soleil devrait régner au moins jusqu'au sommet. Le départ du sentier courant sous la face Est n'est pas évident à trouver. Il faut longer une clôture mobile installée sur la pente au dessus de la cabane sur une sente assez peu marquée dans la végétation qui explose en cette mi-juin pour enfin prendre pied sur le sentier qui part à flanc vers le Nord. J'avais souvenir lors de mon précédent passage de ravines exposées et terreuses. Elles le sont toujours autant, d'autant plus que le ruissellement encore marqué ne facilite pas la tâche.
Un peu plus loin, on dérange vraisemblablement une perdrix, l'envol ayant été trop fugace pour en être sûr. Ou alors un lagopède, mais cet oiseau étant plutôt rare en Chartreuse cela reste peu probable. Puis au virage suivant, deux chamois, une femelle et son petit, encore avec des touffes de leur pelage d'hiver broutent tranquillement les pentes au dessus du sentier, à une quinzaine de mètres. Ils ne nous ont pas vus et silencieux et immobiles, nous restons un moment à les regarder vivre. La vibration d'un smartphone suffit à les alerter. Le petit détale quasi instantanément. La mère nous jauge quelques secondes puis s'enfuit avec son petit. On les retrouvera un peu plus haut dans la combe suivante, avec une distance de sécurité bien plus importante...
Ensuite on se paume un peu, ayant loupés la bifurcation vers l'accès au Jardin de Chamechaude. On rebrousse chemin mais la multitude de sentes sème la confusion. On tente alors droit dans la pente, le passage clé étant bien visible au dessus de nous mais la raideur n'est pas un bon plan sous ce chaud soleil alors on traverse à flanc vers le Sud en esperant retrouver le sentier. Bingo !
On accède alors rapidement aux deux ressauts rocheux dont le passage enchante mes deux compagnons. Leur sourire s'élargit encore davantage alors que nous prenons pied sur le Jardin et ils finissent la banane aux lèvres lors du parcours du sangle, grandiose et en parfaite condition. Puis vient le passage du raide et parpineux couloir Ouest. On ne s'attarde pas trop dans ce dégueuloir hostile, un éboulement probablement récent ayant rajouté à l'instabilité. Une voie d'escalade semble être partie avec et quelques spits et plaquettes flambant neufs sont à récupérer dans les blocs...
La remontée du plateau sommital tire un peu sur l'estomac. Le sandwich à l'andouille n'en est que meilleur une fois le sommet atteint. Comme d'habitude les chocards et les martinets font leur show, chacun à leur manière. Puis deux grosses masses se profilent à l'horizon. Elles enroulent une première fois le sommet, ne laissant aucun doute sur leur identification : ce sont des vautours. Je n'en avais encore jamais vu en Chartreuse ! Le spectacle majestueux de leur vol est un cadeau pour tous les randonneurs présents d'autant qu'ils feront plusieurs allers-retours, nous laissant tout loisir de les observer et les photographier.
Puis vient le moment où il faut redescendre. On opte pour la voie normale bien fréquentée en ce vendredi de beau temps. Puis à gauche à la source du Bachasson sur ce beau sentier forestier qui longe Chamechaude sur son flanc Ouest. Ayant du temps devant nous, on fait un petit détour pour le belvédère de Roche Rousse où le Sappey fait comme une maquette cinq cent mètres plus bas. Les nuages se font de plus en plus présents mais l'horaire du car du retour étant encore bien loin, on s'offre quand même une sieste du côté du habert. La bière au bar du village fût à l'image de cette journée : juste parfaite !

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Chamois version chartrousine
Ravines sur le flanc Est de Chamechaude
Le sangle du Jardin
Plateau sommital de Chamechaude
Vautour au dessus de Chamechaude
Vautour au dessus de Chamechaude
L'envol du chocard

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