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Sortie : Un petit tour chez les Gaulois !

Le lac bien rempli

Données de la sortie

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  • Date : 01-02-2017
  • Durée : 3h30
  • Dénivelé : 760 m
  • Sport : Randonnée

Décidé, après mon récent second tour complet du lac, à ne pas le refaire aujourd’hui dans son intégralité, j’ai donc imaginé une rando plus ramassée mais qui en regrouperait les plus belles "montées/descentes", avec comme stimulant la découverte éventuelle d’un ou deux petits extras…

Satisfait de mon projet raccourci, je pars donc de Condamine… pas très tôt on va dire ! Très belle journée d’hiver, ensoleillée et tonique. Je savoure peu après mon départ le premier point de vue plongeant sur le lac tout bleu ce matin, et sur lequel flottent encore ici ou là – plus pour longtemps ! – quelques minces plaques de glace (il y a huit jours il était tout gelé !). A priori c’est "marée haute" aujourd’hui, je n’ai jamais vu le lac aussi rempli ! Au moment de franchir le ruisseau de Grangent au fond du vallon, je constate que le petit pont de bois est bien endommagé, il lui en manque un bout… mais ça passe quand même. De retour sur les hauteurs, je décide au dernier moment (c’était pas prévu au programme), à l’embranchement sur le chemin horizontal balisé, de prendre la voie de gauche non balisée, histoire de vérifier si elle descend bien directement au lac comme indiqué sur IGN – et en effet je débouche sur une jolie crique juste derrière la chapelle et le château de l’ile. Superbe vue, mais sur l’eau de la crique flotte une nappe de milliers de débris – passe encore pour le bois, mais les nombreuses bouteilles en plastique, ça gâche vraiment le plaisir ! Curieux, le lac parait par ailleurs si propre, à croire que tous les déchets se sont accumulés là. Vu l’heure et l’appel de mon estomac, je décide néanmoins de pique-niquer ici, mais sur un muret face à la forêt, tant pis pour la belle île du lac !

Pour remonter, je tente le départ d’un sentier sur la pente à droite de la crique, mais dois vite faire demi-tour dans les genêts et les ronces qui envahissent tout ; personne ne doit plus passer par là depuis belle lurette ! Donc remontée par le chemin de descente, puis une fois là-haut je retrouve avec plaisir mon petit sentier-raccourci sauvage qui plonge sur le barrage, et que j’avais découvert lors de mon second tour du lac. La partie de yo-yo se prolonge avec la remontée sur Essalois, puis la redescente sur les Camaldules, où je découvre avec surprise que la superbe plage a entièrement disparu, noyée sous les eaux donc – quel contraste avec la fois dernière, où elle était démesurée tant le niveau du lac était bas. Bon, allez, nouvelle remontée, par le raide sentier sous (ou près de) la crête en direction de Chambles.

Mais de retour sur le plateau je vais devoir quitter le chemin familier vers Chambles pour trouver le sentier qui va me mener vers mon "sommet" inconnu du jour, le suc du Pré. Carte en mains, je pense avoir découvert le départ de la sente, quand j’avise un groupe de trois jeunes filles très gaies, avec deux gros chiens, tou(te)s fort belles (beaux), qui passent par là (je ne m’en sortirai jamais avec les diktats sur l’égalité grammaticale des genres et sur celle des êtres vivants humains-animaux, proférés de nos jours par les progressistes éclairés !). Bref, les trois grâces, mes premières rencontres du jour, me confirment gentiment mon intuition, et me voici parti en terra incognita vers mon petit suc. Mais je dois d’abord me frayer un chemin au milieu de la foule qui, soudain, se balade sur le "boulevard" qui mène à Essalois - moi qui n’avais croisé personne depuis le départ hormis les trois grâces, je suis stupéfait d’une telle affluence ! Arrivé au pied du monticule, j’oblique vers ce que je pense être le point culminant que j'atteins en deux coups de cuillères à pot. Il n’y a pas de trace, apparemment personne ne monte jusque là, mais l’erreur est impossible. Je m’y arrête un moment, explore le sommet présumé, oublie même de placer un cairn, puis redescends… et me prends une belle gamelle sur une superbe et inoffensive dalle à peine inclinée… mais recouverte d'une mince pellicule verglacée, je m’en aperçois après coup. Un marcheur sur le chemin juste en-dessous s’enquiert de mon état, merci, ça va, je me relève sans mal, à peine un petit bleu ou deux, mais quelle idée de passer là-dessus alors qu’il y a de la belle herbe bien sèche tout autour… Mais bon, elle était si belle cette dalle, si tentante…

Le reste sans histoire, retour à Essalois, et de là au barrage, où toutefois une dernière surprise m'attend : un immense et spectaculaire lâcher d'eau par une des 4 vannes du barrage ; ça dégage, pas les chutes du Niagara mais presque, impressionnant (même si ça ne vaut pas le lâcher par les 4 vannes lors des crues de www.dailymotion.com/video/x7a28u_crue-de-la-loire-barrage-de-grangen_news) ! Ensuite, remontée sur le plateau, cette fois par le raccourci "officiel" pour changer, et puis dernière descente-remontée du jour jusqu’à Condamine, juste le temps de constater qu’entretemps le lac, de bleu ce matin, est maintenant devenu tout gris en cette fin d’après-midi. Ben oui, c’est fini, rideau, on éteint les lumières, fin du spectacle !

p.s.: je précise qu'en montant ce 1er février au Suc du Pré, j'ignorais totalement que je foulais là les terres d'un ancien oppidum gaulois ! Ce n'est que plusieurs jours après qu'en fouinant sur le net, j'ai découvert cette incroyable histoire - et donc complété en ce sens le début de mon topo...

Creative Commons licence
Suc du Pré, Camaldules, Essalois
l'ile depuis la crique
L'envers du décor...
la plage des Camaldules il y a 3 semaines
la plage des Camaldules aujourd'hui
Au sommet du Suc du Pré
Jolie cascade

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