Départ de Grenoble vers 16h. Les dernières gouttes nous accompagnent jusqu'au parking du Charmas et cessent. Il y a juste une petite pissée d'eau dans le ruisseau de la Lampe. Nous avons suivi le topo jusqu'au belvédère (quelques perce-neige juste avant la crête). Le chemin est convenable. Nous avons poursuivi par le tour du Pieu (voir topo d'Antoine Salvi). La pluie reprend jusqu'à la nouvelle cabane d'Uriol où nous faisons une bonne pose repas, à l'abri et au chaud.
Mais il nous faut quand même repartir. Vers 20h, on s'élance sous un ciel étoilé. Un peu plus loin, nos frontales éclairent des bandes blanches et rouges fluorescentes qui barrent la piste : en fait, un glissement de terrain l'a emporté et c'est un gouffre qui s'ouvrent devant nous. Nous suivons des traces dans le talus au-dessus qui nous permettent de contourner "l'obstacle". L'absence de lune nous incite à poursuivre par la piste, sans passer par les ruines Perrins. Le sol est parfois détrempé, un peu boueux. Nous parvenons sans encombre à l'Echaillon et poursuivons vers Gros Moran.
Au niveau de Pierre Grosse, à environ une vingtaine de mètres sur la droite dans le bois, deux yeux lumineux s'éclairent sous nos frontales, nous fixent une dizaine de secondes, puis disparaissent. On s'arrête. Le manège va durer presque deux minutes. D'après la hauteur des yeux de la bête que nous n'avons pu distinguer, c'est trop haut pour être un renard, trop bas pour être un chevreuil, ça n'est pas apeuré et c'est parfaitement silencieux quand ça se déplace ... Non, non, nous n'avons pas peur ... du loup (?) . On ne s'attarde pas plus.
Après encore quelques passages bien boueux, glissants, voir aquatiques, nous parvenons au pont du Batou Nous regagnons le parking par la route. Nous avons bien profité de ce crénéau presque sans pluie mais aussi sans lune (dommage).