Départ des Seiglières pour passer un peu de temps dans la belle forêt Chamroussienne et aller voir aussi la cascade de l'Oursière, dont le débit actuellement est dantesque !
Sinon le vrai but du jour, c'était d'aller voir, entre autres, l'antécime NO de la Grande Lauzière côté 2575m au dessus de la Pra. Semblant placée comme une vigie entre le vallon des Doménon et la plaine de la Pra, le panorama promettait d'y être sublime. En plus, sur la carte, le courbes de niveau n'étant pas trop serrées, ça ne risquait pas d'être trop pentu. Je suis monté jusqu'au replat vers 2350m, plutôt facilement (R2/R3). Ensuite, le terrain se complique. Peu d'exposition mais un chaos de bloc en pente, barré de gros névés bien mous. Il est déjà midi bien tassé, j'ai faim, le soleil cogne, ces 200 derniers mètres me rebutent un peu (je manque parfois un peu de 'fighting spirit' comme disent les anglais..) et je suis bien sur mon replat bucolique tapissé de fleur au milieu de cette mer de caillasse et de neige, avec vue plongeante sur la plaine de la Pra et tous ses lacs deux cent mètres plus bas. De là on aperçoit même le lac du Crozet, dont le niveau semble bien bas. Tant pis pour la vue côté Doménon, c'est parti pour une longue pause gastronomico-contemplative face à ce panorama somptueux.
Quelques temps plus tard, il faut bien me résoudre à quitter ce beau bélvédère, le bus de 17h à Chamrousse n'attendra pas. Bien m'en a pris de ne pas trop coincer la bulle ! Il reste encore énormement de neige entre le lac David et la combe de Jasse Bralard et si l'itinéraire est evident quand tout est bien dégagé, ce ne fût pas la même musique, surtout sans bâtons, ni piolet pour sécuriser un minimum les quelques traversées un peu exposées. Pour me rassurer, je me suis équipé d'une caillasse longue et pointue, histoire de ralentir une zippette mal venue. Retour à l'âge de pierre.
Arrivée à Chamrousse pile poil dans les temps, j'ai même pas eu le temps de boire une petite mousse (de toute façon tout ou presque était fermé au Recoin !) Pour l'anecdote, je suis rentré hier sans mon appareil photo, perdu quelque part entre les Pourettes et le Recoin. Sans conviction et triste, j'ai appelé l'Office du Tourisme au cas où... Et bien j'ai de nouveau foi en l'humanité : une bonne âme a rapporté mon appareil ! En attendant, pour illustrer cette jolie sortie, je mets quelques photos issues de mon téléphone.