Gerbier de Jonc : Sommet, tour et sources
de la Loire

Situation

Le voici !
  • Altitude départ : 1414
  • Altitude sommet : 1551
  • Dénivelé : 690
  • Distance : 19 km
  • Temps de montée : 0h45
  • Temps de descente : 4h45
  • Orientation : Toutes
  • Balisage : Flèches bleues sur les rochers pour le circuit du Gerbier de Jonc. Marques blanc-rouge (GR) puis jaune-rouge (GR de pays) pour le circuit du tour du Gerbier. Ronds bleus pour le circuit des sources de la Loire.
  • Itinéraire :
    • en boucle
  • Accès : Depuis le Puy-en-Velay (par la D15) ou Valence (par la D533), se rendre aux Estables (près du Mont Mézenc). De là, D36 puis D378 dir. le Gerbier de Jonc (panneaux). Sur place, se garer sur le parking à proximité du départ de l'ascension (près du bar-restaurant du Gerbier de Jonc).


Proposé le Geoffroy Rémi

Itinéraire

Suc emblématique s’il en est, le Gerbier de Jonc est un parfait dôme de roches volcaniques, reconnaissable de très loin et gravi chaque année par des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes… Sa brève mais raide ascension, très ludique dans un empilement de blocs de phonolites, se fait en circuit à sens unique. Elle gagne à être précédée – ou suivie – par le bien plus facile mais aussi bien plus long tour du Gerbier, agréable "sentier de découverte" qui offre de nombreux points de vue non seulement sur ce suc, mais aussi sur celui de Sara, tout proche au Nord et également renommé.

1. Ascension du Gerbier de Jonc (env. 1 km ; compter 20 à 25’ pour la montée, autant pour la descente ; D+ 135m) :

Du parking, gagner le point de départ de la montée. Suivre la direction indiquée (panneau), puis les très nombreuses flèches bleues sur les rochers, impossible de se tromper ! Facile au départ, le sentier se raidit ensuite dans les blocs et les dalles successives. Des cordes fixes et quelques marches taillées facilitent les passages les plus escarpés.

Du sommet, le panorama est grandiose par beau temps clair : les volcans du Velay au nord et à l’ouest, ceux du Vivarais au sud, mais aussi toute la chaîne des Alpes à l’Est et jusqu’au Pilat au nord. La descente, également fléchée, commence en face de l'arrivée sur le promontoire sommital. Quelques passages rocheux, encore plus raides qu’à la montée, demandent un minimum d’attention (cordes fixes).

2. Circuit du tour du Gerbier, dit "sentier de découverte" (GR de pays du tour de la montagne ardéchoise) (14,8km ; 3h40 ; D+ 495m) :

Du parking, suivre vers le NW (dir. Les Estables) la trace parallèle à la D378 (à droite de celle-ci ; marques rouge-blanc du GR). Cette sente s’écarte une première fois de la route (pt 1386, "les confitures de Nicole"), la rejoint puis s’en écarte une seconde fois pour un second raccourci (pt 1356, petit abri en béton). Prendre en face la montée sur un chemin raviné et poursuivre toujours dans la même direction (NW). On rejoint ainsi à nouveau la route qu’on suit, mais presque aussitôt (virage 1382), il faudra prendre à droite (E, face aux Alpes… par beau temps) le chemin herbeux (panneau "Le Pradal", 2,8km), marques rouge-jaune du GR de pays. Commence alors une longue descente (430m de D- !) dans un vallon entre le Suc de Sara au N et le Gerbier au S, qui seront tous deux visibles par intermittence au long de ce circuit. D’abord assez sauvage, cette descente demande de l’attention, bien suivre le balisage rouge-jaune, pas toujours évident, parfois presque effacé. Il faudra prendre à droite à la fourche suivante (panneau), puis à nouveau à droite plus bas (hêtraie). Vers 1290m (ruine à droite en contrebas), continuer en face. Plus loin, virer à droite puis à gauche (NNE ; ignorer la ruine) ; en automne et en hiver, le Suc de Sara apparait alors juste en face derrière les hêtres. Vers 1215m (gros cairn), virer à 90° à droite. Vers 1130m, on franchit un ruisseau à gué. Le sentier va ensuite obliquer au SE, puis passer au-dessus des superbes fermes anciennes de Ribalasse (1080m).

À partir de maintenant la suite et la fin du circuit, toujours bien balisées, vont se dérouler sur de larges pistes, nettement plus confortables, où l’erreur n’est plus possible. D’abord encore en descente, jusqu’au point bas à 950m (pont), puis en remontée progressive jusqu’au retour au pied du Gerbier. Vers 980m, on arrive au petit hameau de Pradal : à la route, virer à droite en épingle et poursuivre la montée (W). S’ensuivent ensuite de nombreux lacets, avec ici et là encore de superbes "fenêtres" sur le Gerbier ou le Suc de Sara (avec à sa gauche deux beaux sucs sans nom dont le plus haut culmine à 1424m). Vers 1380m la piste devient herbeuse. Peu après (panneau "Les Lauzettes"), poursuivre en face. Une fois sur la route, la suivre à droite, et parachever ainsi le contournement du Gerbier (tout proche) par le Sud, jusqu’au retour au parking.

3. Sentier des sources de la Loire (compter env. 3 km et une petite heure de marche, pour un dénivelé supplémentaire de 65m. Suivre les ronds bleus)

En fonction du temps disponible, on peut terminer la journée par ce très facile et bref circuit, au pied même du versant SW du Gerbier de Jonc. Il permet de voir les 3 sources de la Loire, aux dénominations cocasses. Pour le détail du circuit et l'emplacement des sources, cliquez sur le lien ci-dessus (bien agrandir la carte).

Du parking à côté du restaurant, au débouché de la descente du Gerbier, traverser la route et  prendre en face le Sentier des sources (panneau). Après une descente douce sur une sente en sous-bois, on traverse une route. Repérer un large chemin horizontal qui part à gauche (SE), et le suivre sur 800m env., au milieu de prairies tourbeuses. Après un virage vers la gauche, prendre le sentier à gauche. Ce sentier va longer, en remontée progressive en sous-bois, un minuscule ruisselet (la Loire donc !). Tout au bout on tombe enfin, au bout d'un petit étang, sur sa source "véritable". Un peu plus haut, sur la D 378 qui ramène à gauche vers le pied du Gerbier, deux autres sources dites respectivement "géographique" et "authentique" témoignent que la comédie humaine n'est jamais bien éloignée de la réalité...


A voir sur le web

Précautions

Ascension à éviter si le rocher est humide ou recouvert de neige. Sens unique (anti-horaire) impératif. Bonnes chaussures de marche indispensables. Carte IGN 2836OT conseillée pour le circuit du tour.

Difficultés

Quelques passages parfois très raides dans la montée et (plus encore) la descente dans les rochers du Gerbier de Jonc (quelques cordes fixes). Aucune difficulté notable pour le circuit du tour, encore moins pour celui des sources. L'ascension plus exigeante mais ludique du Gerbier est toutefois possible pour des enfants même petits à condition qu'ils soient bien entrainés à ce type de parcours (bonne surveillance indispensable...).

Commentaires itinéraire

Sortie : Heurs et malheurs

Après avoir dû rebrousser chemin le 18 novembre dernier devant un Gerbier de Jonc couvert de neige, je décide aujourd’hui de faire une nouvelle tentative d’ascension de ce dôme si célèbre et que je n'ai pourtant encore jamais gravi… Les dieux seront-ils enfin avec moi aujourd’hui ? Eh bien, apparemment toujours pas, vu que, moins d’une minute après mon départ de chez moi, vers 7h30 à Saint-Etienne, au moment de pénétrer sur la N88 déjà assez encombrée à cette heure matinale, il a suffi que je freine pour laisser passer le flot de bagnoles pour qu’un jeune zigoto mal réveillé emboutisse violemment l’arrière de ma vieille Laguna, tout juste sortie du garage après une longue réparation ! Je suis accablé… Mon pare-chocs arrière est en miettes, mais sa bagnole à lui, avant enfoncé, est HS. Palabres, constat, coups de fil à maman… Une voiture des services techniques arrive (une caméra de surveillance nous avait repérés) … puis le dépanneur… puis la police ! Bref, la cata ! Certes on me dit que ma Laguna peut encore rouler malgré les dégâts, mais après avoir perdu près d’1h3/4 à poireauter ici dans le froid et les emmerdements, moi qui avais pris soin cette fois de me réveiller tôt pour pouvoir bénéficier d’une longue journée tranquille dans mes montagnes, j’ai plus envie. Donc demi-tour. Et là, de retour au pied de mon immeuble, tassé derrière mon volant, soudain, je change d’avis : c’est trop bête, il fait un temps de rêve, je peux encore rouler malgré tout, le Gerbier n’est pas si loin, il sera vite gravi : allez hop c’est re-parti !

C’est peu avant 11h que j’arriverai comme une fleur au pied de mon gros suc pyramidal tout beau tout sec (plus un poil de neige !), près du bar-restaurant, ça tombe bien, le départ de la montée est juste là ! Je suis tout seul, pas une voiture à l’horizon. Moins de 5’ après je monte à l’assaut, ce sera un petit régal jusqu’au sommet, vite atteint (env.20’ pauses photos comprises). Et là-haut c’est la récompense : plein de sommets du Velay connus tout autour (dont les fameux 5 sucs…), et au loin toute la chaîne des Alpes toutes blanches rarement vues avec une telle netteté.

La rapide descente est tout aussi amusante que la montée. Toujours seul, je prends mon temps pour savourer chaque pas dans les rochers. Et une fois en bas, à 12h 25, ça tombe bien, je n’ai que l’embarras du choix pour la table de pique-nique : autre petit régal entre ombre et soleil, avant de repartir parallèlement à la route pour ma "grande" boucle du tour du Gerbier.

Et là encore je serai tout seul sur la totalité du tour. Mais comme je presse le pas pour ne pas être pris par la nuit (on a beau aimer ça…), évidemment il arrive que je me plante un peu, d’abord dans le second raccourci (où je finis par rejoindre la route prématurément pour me dépatouiller), puis dans la partie "sauvage" de la descente, où je dois faire demi-tour (mais ce sera bref) après un embranchement pas évident. Mais après Ribalasse, tout roule… Ici le plaisir n’est plus dans la grimpette au milieu des rochers et des dalles, mais essentiellement dans l’apparition à de nombreuses reprises, sous des angles et dans un éclairage chaque fois différents, du suc de Sara (et de ses satellites) ou du Gerbier de Jonc. Et puis dans ces incroyables et superbes vieilles fermes surgies soudain du bois, que ce soit à Ribalasse ou (plus bas) au Pradal.

Puis le Gerbier de Jonc m’apparaît de plus en plus près, de plus en plus massif… mais aussi de plus en plus sombre : la nuit descend, puis le ciel commence à rougir de part et d’autre du volcan. Et lorsque je débouche à sa hauteur, c’est face à un horizon de plus en plus flamboyant : quel fabuleux coucher de soleil !

De retour au parking, il est presque 17h30, mission accomplie ! Plus question d’aller visiter les sources de la Loire bien sûr. Mais c’est sans importance, l’embrasement grandiose du ciel, tel un bouquet final en écho à mes déboires du matin, signe la réussite d’une journée décidément pas comme les autres…


Dans la montée
Dans la montée
Du sommet, les 5 sucs
Du sommet, le Mézenc et le Suc de Sara
Du sommet, un bout du panorama des Alpes...
...et lui, évidemment
Du sommet, une des sources de la Loire
dans la descente (facile...)
dans la descente (plus raide...)
Dans la descente (passage vertical... mais optionnel !)
Suc de Sara depuis le sentier du tour (hêtraie)
Le Gerbier, depuis la piste après Ribalasse
Petit suc sans nom (1161) et sommet du suc de Sara
Suc de Sara (arêtes W et E) au soleil couchant
Il se rapproche !
depuis la route, au crépuscule
Horizon embrasé, thème...
... et variations : variation 1
variation 2
variation 3
et variation 4
Le voici !
  • Date : 05-12-2018
  • Durée : 5h20
  • Dénivelé : 625 m
  • Distance : 16 km

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Date Titre Auteur
23-02-2020

Jour de fête

Geoffroy Rémi
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