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Rochers du Parquet par le pas de la Selle et le pas de l'Aiguille

Pas de la Selle

Données de la sortie

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  • Date : 13-06-2019
  • Durée : 6h30
  • Dénivelé : 1200 m
  • Participants : Ilya
  • Sport : Randonnée

Le plus dur, ce fût de s’extraire des bouchons grenoblois !

Départ de la Richardière peu après neuf heures. Les lieux sont calmes, à peine deux voitures au parking. On comprendra par la suite : la voie normale du Mont-Aiguille est interdite d’accès jusqu’au 21 juin pour cause d’entretien. On enchaîne donc paisiblement dans l’ombre froide du Mont-Aiguille les nombreux lacets qui mènent au col de l’Aupet dans le silence de la la forêt où quelques chants d’oiseaux rythment nos pas étouffés par l’humus. Montée hypnotique !

Nous voilà donc rapidement arrivés sous le col où un petit groupe devise gaiement, confortablement installé sur les banquettes herbeuses qui nous surplombent. Leur voix portent dans le silence du vallon, alors que le pilier sud du Mont-Aiguille se dévoile, la vue se dégage et qu’on trouve enfin le soleil !

Le très beau col de l’Aupet est ensuite parcouru avec plaisir et comme à chaque fois, on se dit qu’on reviendra fin juillet pour récolter quelques framboises. Quel bel endroit avec ses pelouses accueillantes, ses champs de trolles, ses anémones, encadrés par le contraste austère des faces du Mont-Aiguille et des Rochers du Parquet ! Contraste encore lors de l’arrivée sous le pas de la Selle et son raide pierrier. En rive droite, un bouquetin isolé broute un peu l’écart. Devant nous, une marmotte alerte fuit sous un rocher.

Puis vient l’arrivée sur les hauts-plateaux. Il faut reconnaître qu’il y a peu d’endroit en France qui donne autant ce sentiment d’immensité sauvage. En montant aux Rochers du Parquet, on prend un peu la mesure de ces dizaines de kilomètres de plaines d’altitude, de forêts, de reliefs chaotiques. Et de l’autre côté, séparé par quatre cent mètres de vide, le pilier sud du Mont-Aiguille, pile à la même altitude, 2024 mètres. Un peu plus bas, un troupeau de bouquetins mâles se déplace au gré de sa pâture. Les nombreuses crottes sous le sommet indiquent que l’endroit doit être bien fréquenté à d’autres heures de journée.

On ne traîne pas pour le pique-nique, le vent et la fraîcheur nous passe l’envie de la sieste. Et puis il faut dire que le refuge de Chaumailloux semble bien loin tout au bout de cette longue crête des Rochers du Parquet. Et bien tant mieux ! Car quelle féerie tout de même. Arrivé au pas de l’Aiguille, j’aurais bien remis une pièce dans la machine tant cela fût plaisant ! C’est à la fois harmonieux et chaotique, riant et hostile, beau et sinistre, où des champs d’orchidées lumineuses côtoient des failles profondes et obscures, et les pelouses tendres d’un jardin botanique des champs de lapiaz aux sculptures acérées. Au bord du vide des étagnes paresseuses prennent le soleil. Au détour d’un banc rocheux, des bouquets de narcisses caressent nos yeux de leur corolle blanche liseré de rouge. Et immense plaisir : le chemin est à inventer, seuls quelques cairns discrets indiquent les passages les plus commodes. Heureusement la ligne de crête sert de fil conducteur et rend l’orientation finalement pas trop délicate. Méfiance tout de même quand il ne fait pas aussi beau qu’aujourd’hui…

On retrouve la civilisation au pas de l’Aiguille. Des promeneurs, des chevaux, un vieux bouquetin peu farouche dans les prairies au dessus du refuge, la nécropole, mémoire de la folie humaine.

Descente express après la traditionnelle séance photo des bouquetins sur la rive droite du ravin sous le pas, joliment décoré de trolles à profusion.

Plus de photos ici.

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