Col de la Mine de Fer depuis Pré Marcel.

Chamois sous Jas Mouton

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Participants :
  • 03-10-2019
  • 3
  • 1000 m
  • Irène

Données de l'itinéraire

  • Massif :
  • Cotation :
  • Topo :

L’idée initiale était d’aller voir gambader les chamois parmi les couleurs chatoyantes de Belledonne à l’automne. Comme on aime graviter autour d’Orionde ces derniers temps, on décide d’aller voir du côté des pentes Sud du Grand Replomb, repaire de bêtes à corne.

On part donc du Pré Marcel, tout blanchi de givre. La forêt moussue est bien gorgée d’eau suite au déluge de l’avant-veille et les pierres et racines très glissantes ! On prend donc notre temps et cela nous permet de rencontrer notre premier chamois de la journée, juste après les lacets dans la forêt, alors qu’Orionde se coiffe d’or. L’animal n’est pas excessivement farouche, mais ne laissera pas approcher à moins de 80 mètres, gardant la distance sans s’enfuir. Il finira par disparaître parmi les arbustes dans les pentes des rochers de la Far.

Contents de cette première rencontre, on se remet en route sur le chemin en balcon menant au refuge Jean Collet. Quelques plaques de glace tapissent les rochers, la terre givrée craque sous les pieds, les perspectives sont un peu fuyantes : le câble est bienvenu et permet de progresser sereinement. On trouve enfin le soleil au refuge et on s’accorde une pause gourmande, jouissant du fantastique panorama depuis la terrasse rocheuse. Un sympathique coureur à pied qui fait son footing avant-boulot nous rejoint et on devise un peu sur les bêtes qui peuplent les alentours. Il y a quelques années il a vu le loup sur le chemin entre le Pont de la Betta et Pré Marcel et une autre fois un cerf dans les pentes du verrou du Lac Blanc. Tout cela fait bien rêver et je prends cela pour une bonne augure pour nos chamois.

Direction donc le couloir de Jas Mouton et les pentes Sud du Grand Replomb en passant par le beau Habert de la Pierre où des promeneurs ont gravé leurs noms sur les parties en bois. Certaines signatures remontent à 1937… Presque un siècle ! Cela laisse songeur et une nostalgie venue de je ne sais où me saisit fugacement. On quitte le sentier principal vers 2100m pour se diriger à vue vers l’entaille bien visible du couloir. Sur les pierriers issus des abrupts de l’épaule Sud, une tache marron attire mon œil. Il a beau être à 300 mètres et immobile, je le repère immédiatement : un chamois ! On scrute avec un peu plus d’attention et autour on repère sept autres individus, dont trois cabris de l’année.

On les contourne dans un grand mouvement circulaire vers le Sud, histoire de pouvoir scruter l’ensemble des abrupts et ils gardent toujours une distance de sécurité très importante, presque 200 mètres. La femelle guide ne nous lâche pas des yeux alors que le reste de la troupe broute en nous jetant de temps à autre des regards curieux, avec cette façon si particulière et si attachante qu’ont les chamois de pencher un peu la tête quand ils vous observent. On les suit alors de loin pendant une petite heure en essayant de ne pas les stresser et les faire courir pour rien dans ces pentes raides. Ils finiront par basculer sur le versant ouest.

On se restaure alors un peu, et nous nous réjouissons du paysage sublime. Quelle chance d’être là ! Des brumes se forment dans les vallons et des volutes montent à l’assaut des pentes. La face Nord du Rocher de l’Homme est saupoudrée délicatement des chutes de neige de la veille. On redescend sur Pré Marcel nageant en plein bonheur, en s’accordant encore une longue pause ensoleillée dans les bras d’Orionde.

Une journée parfaite.

D'autres photos ici


Refuge Jean Collet
Au dessus de Pré Marcel
Chamois au dessus des Rochers de la Far

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