Pas des Terreaux en circuit depuis Saint Pancrasse

Sous les falaises de la Dent de Crolles, à la sortie de la forêt

Données de la sortie

Météo GIF
  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 03-09-2020
  • 4h
  • 750 m

Bivouak is back :-)

Aujourd’hui, direction le Pas des Terreaux pour une boucle courte mais à l’ambiance forte, au pied de la citadelle de pierre de la Dent de Crolles.

Départ de la station de ski de Saint-Hilaire où les pistes vertes sont peuplées de vaches. Après un bref instant d’hésitation, je passe sous la clôture électrique côté téléski des Ruches pour remonter les pistes rouges de la station (ça chauffe les cuisses !) jusqu’au sommet du téléski du Sauzet. Sur la dernière piste, des élèves d’une école de parapente font leurs gammes, garnissant un peu plus le ciel de voiles. C’est joli mais c’est un peu la cohue dans le ciel et je passerai la majeure partie de la balade avec au moins une voile à moins de 100 mètres de moi et avec en arrière bruit de fond les télécommunications entre parapentistes. Tant pis pour la tranquillité, les chamois et autres bêtes à cornes !

Arrivé en haut des pistes, je cherche le départ de la « directissime » qui mène à la cabane du Berger, en tireté noir sur la carte. A la place du départ, il y a un gros remblai et, au-dessus, ce que je pense être le départ du sentier. Faux ! Le semblant de sente que j’apercevais d’en bas mène à un cube de béton et dans la pampa. Tant pis, pas envie de redescendre, je me laisse guider par le relief du terrain, on verra bien et au pire je sortirais l’atout GPS. Pour l’instant, il reste dans la poche et en suivant le thalweg, je tombe naturellement sur le sentier de la « directissime ». Mini auto-satisfaction pour le flair et c’est guilleret que je continue à maltraiter mes cuisses. Le sentier monte raide. Puis raide. Et encore raide. L’avantage c’est qu’on est vite arrivé et 45 minutes après avoir franchi la clôture électrique, j’aboutis dans la dernière épingle de la piste qui mène à la cabane. J’en ai profité pour ajouter un cairn, le départ dans ce sens là n’était pas du tout évident également !

Passage devant la jolie cabane hélas un peu insalubre, puis la piste se fait sentier, grimpe une épaule forestière, et là, une fois franchie l’épaule toute la suite de l’itinéraire jusqu’au pas se dévoile. C’est magnifique ! Vu d’ici, cela paraît quand même raide et exposé mais au final, cela passe sans aucun problème. La plateforme du sentier est impeccable, récemment retaillée dans les parties où le sentier remonte les pentes herbeuses pour buter sous l’immense face Est de la Dent. L’ambiance est grandiose et sans stress, le top. Vient la partie qui court sous la paroi, le point d’orgue de cette randonnée. Le sentier est à présent plus discret, encombré de pierres, traversant des ravins où il faut faire un peu attention. Mais là encore, cela reste très abordable tout comme le Pas des Terreaux que j’ai trouvé moins vertigineux et plus confortable que lors de ma précédente visite il y a une petite quinzaine d’années, avant l’écroulement du pilier Sud en 2010. Au retour, j’ai comparé avec mes photos prises à l’époque et ce n’est pas qu’une impression. Les pentes d’herbes très raides où il aurait mieux valu ne pas glisser ont été remplacées par des petits gradins moins exposés à la glissade, la plateforme du sentier a gagné en largeur et la corde fixe en guise de main courante finit de sécuriser le passage. A part les chutes de pierres, ce passage a perdu en exposition et c’est tant mieux !

Je décide alors de faire une petite pause un peu sous le pas, dans les belles prairies suspendues qu’on voit de partout de la vallée. C’est une impression particulière et gratifiante d’être à cet endroit, juste à l’angle de la Dent ! Un endroit familier, que je vois tous les jours quand je lève les yeux. Au final, la petite pause devient grande et je passe un long moment en compagnie des martinets, des hirondelles et des parapentes, bien calé dans l’herbe, loin de l’agitation du monde et de ses soucis, et je finis par m’endormir.

Deux heures et une sieste plus tard, il faut se remettre en route. Je remonte vers le Pas puis direction la Prairie des Ayes. Le sentier dans mes souvenirs était plutôt discret et la traversée du ravin de la Gorgette permettant de mettre pied sur la prairie de l’autre côté, assez exposée. Cela a bien changé également ici, le va et vient de moutons aventureux venant de Pravouta a rendu le passage plutôt tranquille même si cela reste un poil vertigineux.

Je dévale alors la Prairie puis le sentier qui mène au parking d’hiver. Saint-Pancrasse n’est plus alors qu'à une petite vingtaine de minutes. J’ai un peu cavalé pour avoir le temps de boire une bière au bar en face de l’église avant que le bus du retour ne passe mais manque de chance, c’était fermé aujourd’hui !

 

D'autres photos ici

Creative Commons licence
Passage de ravin avant le Pas des Terreaux
Le Pas des Terreaux
Pilier Sud de la Dent de Crolles
Traversée du ravin de la Gorgette
Pas des Terreaux

© 2024 bivouak.net, ainsi que tous ses membres, ne sauraient être tenus responsables en cas d'incident. Sachez faire preuve de discernement et de prudence en toutes circonstances. Soyez responsables...

Identification

Social Media