Sortie : Deuxième essai réussi

Hier depuis le sommet de la Vorlaz, on se remémorait  la sortie des Hauts Forts de l'an passé où nous avions dû décoller de plus bas pour cause de fog tenace.

Vu qu'on n'aime pas rester sur un semi échec et vu qu'on est sur place, on décide d' y retourner demain.

Avoriaz semble abandonné de ses occupants, pas âme qui vive hormis un groupe de touristes asiatiques bruyants. Ce matin, seuls quelques travailleurs sont là, nous sommes seuls au monde en traversant cette ville fantôme. 

On connait le chemin et c'est d'un bon pas que nous attaquons la piste de ski qui nous conduit à la dernière sente sommitale.

Au débouché du col, bon signe, aucun vent météo à l'horizon. Le parcours d'arête équipé est toujours sympa à parcourir. Bientôt, la croix sommitale se dessine sur l'azur. Au sommet une brisette de cul balaye la prairie d'envol qui finit sous l'à-pic.

Pas d'inquiétude, on déplie les voiles tranquillement en attendant que la brise de cul se calme et que celle de l'Ouest prenne le pas. La journée comme hier va vite dégénérer,  signe d'une grosse instabilité, il n'est que 10 heures du mat et déjà des barbules se forment au-dessus. Une petite bouffe de face et hop on laisse le sommet aux choucas.

En vol ça bouge déjà un peu, mais rien n'est exploitable. On se balade tranquillement. 

Hier nous sommes arrivés bien bas, aujourd'hui on a le temps de se balader au-dessus de Morzine.

On se pose comme hier aux Putheys.

Une voile se pose, vu la sellette c'est sûrement un randonneur, Perdu, c'est un ouvrier local qui a préféré redescendre en vol plutôt qu'en voiture.

Nous échangeons sur nos vols et il est très surpris de notre vol d'hier depuis Vorlaz, car pour lui il semblait peu probable que l'on puisse rejoindre l'attéro des Putheys en finesse. Comme quoi les 'monchus' en apprennent aux locaux parfois.