Les Rochettes et le Sapin Géant depuis le
Bessat

Situation

Un amas de blocs depuis le sommet de l'autre...
  • Altitude départ : 1166
  • Altitude sommet : 1316
  • Dénivelé : 360
  • Distance : 12,5 km
  • Temps de montée : 1h50
  • Temps de descente : 2h10
  • Orientation : Nord
  • Balisage : Alternance de balisages divers (marques blanc-rouge (mbr) du GR, ou blanc-jaune( mbj), ou blanc-marron (mbm) du PNR - cf topo) et d'absence de balisage.
  • Itinéraire :
    • possible avec des enfants
    • en boucle
  • Accès : Depuis la vallée du Rhône : A47 > sortie 14 (St-Chamond-Centre) > L'Horme > D2 par Izieux, la Valla-en-Gier, Croix de Chaubouret, le Bessat. Se garer au parking de la Traverse à l'entrée W du village. Depuis Saint-Etienne : Cours Fauriel > D8 jusqu'au Bessat.


Proposé le Geoffroy Rémi

Itinéraire

Il y a dans le Pilat quelques immenses forêts, comme le (ou les) Grand(s) Bois au Nord ou la forêt de Taillard au Sud (cf. mon topo sur "Les Cimes"). À vrai dire je ne raffole pas spécialement des randonnées en sous-bois. Mais cette boucle inédite se propose de parcourir le Grand Bois du Pilat autrement qu’à skis (c’est pas mon truc…), afin d’y faire quelques belles découvertes éventuelles, secrètes ou sauvages.

MONTÉE : Du parking, remonter la grand-rue, passer devant l’église puis poursuivre en face sur le chemin qui monte au sommet dit de la Pyramide, avec sa vierge bien visible sur son piédestal (1245m). Là-haut, redescendre en face, puis à la bifurcation (panneaux) prendre à droite, dir. "Les 3 Croix" (plein S, m.b.m). Peu après, laisser cette piste balisée à droite et rentrer en face dans le sous-bois (S toujours, mais plus de balisage). À une fourche, poursuivre tout droit (vues à droite sur Pierre-sur-Haute). Un peu plus loin on croise le GR42 et le GR7 confondus : on peut soit les suivre, soit (plus court) continuer en face, plein S toujours, X b.r. (les 2 itinéraires se rejoignent plus loin au Creux du Loup).

À l’altitude 1276 on arrive au grand carrefour de pistes du Creux du Loup, où on retrouve donc nos 2 GR confondus, mais qui vont s’y séparer. Le sommet des Rochettes est alors tout près, juste en face au sud. Nous allons le contourner par la gauche avant d’y monter. Pour cela, traverser le GR7 qui file au SW et suivre en face le GR42 qui va filer au SE puis au S, dir. Bourg-Argental (attention de bien rester sur ce GR, ne pas suivre le chemin non balisé qui poursuit vers le SE alors que le GR, lui, oblique vers le S !).

 À la fourche suivante, laisser le GR42 à gauche (SSE) et poursuivre sur le chemin à droite (SSW). Peu après, repérer à droite le départ d’une petite sente (poteau avec une marque rouge) : il suffit de la suivre en montée douce pour arriver peu après en vue des amas rocheux des Rochettes, point culminant du Grand Bois du Pilat.

Une fois là-haut, il ne faut pas résister à l’envie de monter au sommet des deux petits amas de blocs qui se font face, par la ou les voies qui vous conviennent. Ce n’est pas bien haut, mais restez prudent !

Malheureusement, ce petit plaisir ne sera pas doublé par celui de la découverte d’un splendide panorama : les arbres ont poussé et actuellement on ne bénéficie plus de vue sur aucun massif lointain. C’est bien dommage, mais on peut considérer que le Pilat, c’est aussi cela, un massif pur et dur, rude et parfois sauvage, sans concession (J.J. Rousseau en avait fait l’amère expérience...). Il suffit toutefois de redescendre sur un des chemins qui entourent les Rochettes pour apercevoir des montagnes lointaines !

DESCENTE : Je propose ici de traverser notre sommet en en descendant à la boussole par le versant SW. Rien de plus facile, il suffit de caler sa boussole sur le SW et de descendre obstinément dans cette direction. Hors trace bien sûr, mais il n’y a aucun obstacle majeur dans ce sous-bois bien aéré. On arrive ainsi immanquablement à un bon chemin qu’on suit à droite jusqu’à un grand carrefour de pistes à 1264m.

Cela dit, pour les hésitants, on peut toujours redescendre du sommet par la sente de montée (pour la retrouver, il n’est peut-être pas inutile d’avoir placé, en arrivant aux blocs sommitaux, quelques repères au sol…). Puis, de retour au chemin de tout à l’heure, poursuivre à droite (S) jusqu’au croisement suivant (1266m). Et là, prendre à droite (NW) le bon chemin qui mène au grand carrefour de pistes 1264 déjà mentionné ci-dessus (au passage, belles vues à gauche sur les sommets du Mézenc !). Noter aussi, à droite de ce même chemin, une large trace qui semble monter elle aussi en direction des Rochettes, mais je ne l’ai pas prise (ni aperçue du sommet).

Au dit carrefour 1264, on retrouve le GR7, qu’il faut traverser pour continuer dans la même direction NW (panneau "Pont Souvignet", m.b.m.). Au croisement suivant ("Bourdouze", 1240m), obliquer à gauche, dir. "Pont Souvignet 3,5 km". Attention, ici la carte IGN ne correspond plus au tracé de l’itinéraire sur le terrain ! Mais il suffit de suivre très attentivement le balisage (m.b.m. des sentiers du Parc) et la direction "Pont Souvignet" ; c’est parfois surprenant (plusieurs changements de direction inattendus) mais très bien fait. Notez au passage, au bord du chemin à gauche, un vieux bachat à l'eau bien fraiche pour remplir sa gourde…

On finit par arriver ainsi, au bas d’une raide descente, au croisement 990 (panneaux) proche du fond de la vallée où coule le Furan (le ruisseau qui va plus bas traverser tout Saint-Etienne, où il est hélas complètement recouvert aujourd'hui !). Là, il n’est pas nécessaire de poursuivre à gauche jusqu’au proche Pont Souvignet sur le Furan. Un petit crochet vers le Sapin géant est plus intéressant ! Pour cela, tourner  à gauche en remontée et suivre les panneaux "le Sapin Géant" (qq lacets SW puis SE). Celui-ci se dresse à droite en contrebas du chemin montant (env. 1030m, qq marches, panneaux explicatifs). C’est un bel arbre vénérable (a priori vieux de 300ans et haut de 43,5m). Mais il a dans le même Pilat un concurrent redoutable : le Sapin Géant de Taillard, moins vieux, tout aussi gros mais plus haut d’un peu plus de 5m !!!). Inexplicablement, ils ont disparu des éditions récentes des cartes IGN…

Revenir ensuite sur ses pas au croisement 990 et continuer à descendre de quelques dizaines de m. jusqu’au croisement suivant, où il faudra tourner à droite sur un chemin en légère remontée (NE, panneau juste après "Les Palais, 1km"). On longe alors le Furan qui coule à gauche en contrebas, avant de le traverser et de poursuivre en rive droite. Puis on le retraverse et on observe alors à gauche sa belle petite cascade (panneau sur l’utilisation passée du cours du Furan pour faire tourner les roues de nombreuses scieries aujourd'hui disparues). Juste après, ne pas aller à gauche ("Le Bessat") mais tout droit ("Les Palais par la scierie de Tournon", m.b.j.). Suivre ce balisage b.j. (épingle vers la gauche, puis virage à droite, puis à gauche, où on poursuit plein N). Plus haut, quitter ce chemin balisé qui vire à gauche et prendre à droite (NE) la voie non balisée (X b.j.). Continuer la montée (NE>E) en restant sur ce chemin principal. Quand on débouche en haut sur un vaste replat que traverse une large piste non balisée, suivre celle-ci à gauche (NE, puis E>SE). Suivre cette piste principale globalement de niveau en ignorant les autres départs (on devine des maisons du Bessat à gauche derrière les arbres). 

Quand cette piste débouche au Bessat au lieu-dit "Le Tremplin" (panneaux), il reste à traverser tout le village vers la gauche, jusqu’à rejoindre à l’autre bout le parking de départ.


Précautions

Itinéraire à effectuer hors période de ski. GPS (ou carte IGN 2934 ET + boussole) fortement conseillé.



Difficultés

Un petit R3 pour la traversée des Rochettes (grimpette des deux petits amas de blocs en fonction des possibilités de chacun : facile mais demande de l\'attention) et la descente hors trace à la boussole pour les amateurs. Sinon, R2, l\'orientation dans l\'entrelacs des multiples pistes de ski et chemins divers (même balisés !) du Grand Bois demande de l\'attention.

Commentaires itinéraire

Sortie : Messiaen et Corneille

Ce projet, dans ma tête depuis longtemps, voit enfin le jour. Va donc aujourd’hui pour la découverte des Rochettes, avec le Sapin Géant (une vielle connaissance, lui) comme prétexte pour réaliser une large boucle inédite.

Quand je pars du Bessat, le parking est vide, et le village désert – on voit qu’on n’est plus en hiver... Une fois passées la Pyramide et sa madone (autre vielle connaissance), l’aventure (relative !) commence, en terre encore largement inconnue.

Je croiserai très peu de monde (mais, par deux fois, un chevreuil !) sur ces terres forestières traversées un peu partout par de multiples chemins, sentiers et autres pistes de ski. Tout du long, d’entêtantes odeurs printanières et de pétillants chants d’oiseaux, dont le coucou est le plus reconnaissable, viennent enchanter ma balade. À l’écoute des trilles acrobatiques de ces volatiles, je repense immanquablement à Olivier Messiaen... Je l’avais vu en effet en 1962, au cours de la création à Paris de sa superbe œuvre pour orchestre "Chronochromie", faire face avec un grand sourire aux sifflets et huées d’une partie du public ! C’était dans un mouvement confié à 18 instruments à cordes soli jouant tous ensemble, mais dont chacun reproduisait le chant d’un oiseau différent : il en résultait un fouillis sonore de près de 10 minutes (de mémoire...) qui a fini par insupporter pas mal de spectateurs (je crois que Messiaen a ensuite raccourci ce fameux "épode")…

Est-ce pour avoir trop écouté mes oiseaux qu’à peine arrivé au carrefour du Creux du Loup, je sors aussitôt du GR42 et m’enfile dans le chemin non balisé en face ? En tout cas il m’a fallu un certain temps pour m’apercevoir de mon erreur et revenir au Creux du Loup, où j’ai enfin rectifié le tir !

Arrivé peu après à proximité de la bosse des Rochettes, je compte y monter par un début de trace (elle s'interrompt à mi-chemin sur l'IGN) depuis le chemin au Sud du sommet qui relie les Loges de Lapras à Bourdouze. Mais en apercevant, dès le chemin à l’Est, une petite sente (absente de l'IGN) qui semble monter dans la bonne direction, je ne peux résister à la tentation de l’emprunter, pour voir. Bonne idée, puisque je vais arriver aux Rochettes peu après !
Et aussitôt, bien sûr, autre tentation tout aussi irrésistible, il me faut monter sur les deux bosses rocheuses sommitales. Et là, je m’aperçois que ce qui était pour moi jusqu’alors un jeu d’enfant ("les doigts dans le nez" !), à savoir un ou deux pas ultra faciles sur du bon rocher, me demande à présent effort et attention !!! Alors un autre souvenir, bien plus récent que le précédent, me revient en mémoire : celui d’un copain du CAF, excellent grimpeur et pourtant bien plus jeune que moi, s’exclamant devant un passage de 5c d’un site d’escalade au sud de Saint-Etienne et qu’il ne parvenait plus à passer (moi non plus, bien  sûr) : "Ô rage ! Ô désespoir !..." (il s'est arrêté là, mais on connait la suite !).
Est-ce pour me redonner le moral que j’ai l’idée, une fois redescendu du haut de mes deux petits amas rocheux, de traverser ce sommet à la boussole ? En tout cas ça ne fait pas un pli, et une fois sur le chemin me voilà tout content…
Et à partir de là, ça va rouler sans problème : pique-nique cool au soleil sur un rocher comme taillé sur mesure au carrefour 1264 ; belle et longue descente sympa vers le Pont Souvignet, avec plein de changements de direction inopinés (merci au vieux bachat au ras du chemin pour sa bonne eau bien fraiche) ; puis une fois en bas, visite rapide en aller-retour au Sapin Géant (découvert il n’y a pas bien longtemps avec Sylviane à partir du barrage du Pas-du-Riot) ; et peu après, très agréable bout de chemin en compagnie du Furan avec sa petite cascade-surprise ; enfin, ultime remontée vers le Bessat, qui demande encore un peu d’attention question orientation.
Arrivé plus tard que prévu au Bessat par le Tremplin, je suis néanmoins heureux de cette agréable découverte du Grand Bois, dont je n’attendais pas grand-chose au départ, et qui a de surcroit réveillé deux vieux souvenirs…


Les Rochettes à portée de mains...
Un amas de blocs depuis le sommet de l'autre...
... et vice versa !
Du chemin au SW des Rochettes, on voit le Mézenc (tout au fond) !
Petit bachat sympa
Dans le Grand Bois
La mini-cascade du Furan
Retour au Bessat
La madone du Bessat au sommet de la Pyramide
Sapin géant
Sapin géant (photo du 10.3.2022)
Les Rochettes en vue
  • Date : 29-04-2022
  • Dénivelé : 360 m
  • Distance : 13 km

Commentaires

Geoffroy Rémi
04-05-2022 21:32:24

Justement, je viens d'en réécouter un bout sur You Tube, par Yvonne Loriod, avec la partition qui s'affiche au fur et à mesure sur l'écran avec les titres de Messiaen : ça en devient encore plus palpable et saisissant que sur mes CD de Muraro. En ai-je entendu quelques-uns l'autre jour en v.o. ? On va dire que oui, vu qu'il y a plus de 70 oiseaux différents qui gazouillent allègrement dans le Catalogue (mais pas le coucou !).

Michel Pila
04-05-2022 17:55:43

bonsoir,

Dans une si belle contrée tu as du pouvoir entendre l’intégrale du catalogue d’oiseaux, une œuvre phare du grand maître de Laffrey !

 



Identification

Social Media