Publication d'un article sur bivouak.net
Afin de garantir notre ligne éditoriale, la rédaction d'articles sur bivouak.net est modérée. Merci de faire votre demande à contact@bivouak.net et nous reviendrons rapidement vers vous.
Au plaisir de vous lire.
L'équipe de bivouak.net
Impossible de passer quelques jours de vacances en famille dans le Val de Villé (dans le Bas-Rhin) sans aller marcher un peu dans ses montagnes, où j’ai encore tant à découvrir !
J’y ai en effet vécu les 14 premières années de ma vie sans avoir jamais pu gravir la moindre pente montagneuse, alors que mon village natal (Albé, dont le joli nom alsacien, "Erlebach", signifie "ruisseau des aulnes") était blotti au fond d’une vallée sans issue et cerné de montagnes certes bien modestes, mais qui me paraissaient alors aussi énormes que mystérieuses et donc ô combien fascinantes. Or je n'ai jamais pu les gravir...
Maintenant, cherchez l’origine de ma passion tardive pour l’exploration des sommets montagneux…
Vu la douceur inhabituelle mais bienvenue de la météo pendant notre séjour là-bas, nos hôtes Agnès et Jean-Louis nous ont concocté, entre autres, cette superbe petite rando du Jour de l’An dans ce Val de Villé où ils viennent d’emménager récemment.
Dès le départ dans les bois (pins sylvestres et hêtres alternés) vers 13h, nous évoluons dans la douceur : celle de la météo, mais aussi celle des paysages qui nous entourent et que nous devinons au loin entre les arbres. Elle nous accompagnera tout au long de notre circuit. Mais elle sera entrecoupée à intervalles réguliers par le surgissement incongru de gros rochers sauvages. Et à chaque fois, du haut de ces promontoires s’ouvrent soudain de magiques panoramas sur la plaine d’Alsace et la ligne des Vosges, dont émerge parfois, de loin en loin, la silhouette singulière d’un vieux château ruiné… ou pas (l’omniprésent Haut-Koenigsbourg !).
De ces pitons rocheux, le premier, le Falkenstein, est le plus impressionnant. D’ailleurs à peine l’ai-je gravi que j’ai la surprise et la chance de voir surgir à mes pieds un premier puis une second grimpeur ! Bref échange avec le premier : il vient d’escalader une voie de 5 (je ne saurai pas si c’est a, b ou c) de plusieurs dizaines de m. de haut, et s’apprête aussitôt à en redescendre en rappel.
Rebelote plus haut au Hagelstein, mais cette fois pas de grimpeur en vue… Puis une troisième fois au rocher de Bellevue, mais là je ne m’attarde pas : Jean-Louis me propose en effet de faire seul le bref aller-retour au Dachfirst, vu qu’il n’offre aucune vue et qu’ils connaissent déjà. Je ne me fais pas prier… et je ne vais pas le regretter, car juste avant d’atteindre la borne sommitale, j’entends soudain un gros remue-ménage. J’ai juste le temps d’apercevoir à quelques mètres devant moi une petite harde (famille ?) de sangliers qui, surpris, s’enfuient à toute allure en grognant ! Je pousse alors un grand cri à leur adresse et, à mon grand étonnement, toute la petite troupe se fige aussi sec et me dévisage ! Hélas ça ne durera que deux-trois secondes (pas assez pour les prendre en photo), avant qu’ils ne repartent à fond la caisse et disparaissent de ma vue.
Puis, de retour à Bellevue, où il y a un peu de monde, c’est reparti pour un (dernier) tour, direction le château de Bernstein. On y arrive vers 16h (on a bien pris notre temps), et là il y a presque foule (le parking n’est pas très loin !). Le premier coup d’œil est impressionnant sur ce qu’il reste de cette forteresse édifiée au long des siècles sur son puissant socle de granite. Nous y resterons un long moment. D’abord pour admirer la formidable bâtisse, puis pour nous hisser jusqu’en haut de sa fameuse tour pentagonale par l’étroit et sombre escalier dans lequel la foule se presse pour monter… et redescendre ! Et une fois là-haut, la vue… imprenable ! Et puis à peine étions-nous redescendus, voici que Jean-Louis rencontre dans la cour du château un ancien copain de foot devenu maire et membre de la très active association des Amis du Bernstein – le plus précieux des guides pour tout nous expliquer jusque dans les moindres détails !
Quand nous revenons au parking, il est presque 17h30. Une après-midi plus que bien remplie, des images plein la tête, et un premier de l’an inoubliable avec cette redécouverte en forme de réhabilitation des "petites" montagnes de mon enfance… Que demander de mieux ?
bivouak.net est un site collaboratif de passionnés de sport de montagne qui ne peut exister que par la volonté d'échanger sur nos pratiques.
Si vous n'avez pas encore de compte sur bivouak.net, dépêchez vous de nous rejoindre pour pouvoir échanger sur vos pratiques, proposer de nouveaux topos, ajouter vos photos pour illustrer vos courses, commenter et décrire vos sorties, voir les stats sur votre saison, annoncer des conférences près de chez vous sur la montagne et bien plus!.