Publication d'un article sur bivouak.net
Afin de garantir notre ligne éditoriale, la rédaction d'articles sur bivouak.net est modérée. Merci de faire votre demande à contact@bivouak.net et nous reviendrons rapidement vers vous.
Au plaisir de vous lire.
L'équipe de bivouak.net
Données de la sortie
- Date : 10-03-2023
- Durée : 04:00
- Dénivelé : 350 m
- Distance : 21 km
- Sport : VTT
Données de l'itinéraire
- Massif : Pyrénées
- Cotation : 2/3
- Topo : Crête de Goyrans Le long de l'Ariège boucle 13
par
Michel Pila
Le VTT n'est pas une activité de tout repos, pourtant nous avons choisi une petite boucle ravissante sur les bords de l'Ariège. C'est sans compter sur les dernières pluies, elles ont transformé le chemin en un long ruban d’argile glissant comme une planche à savon. Les berges de l'Ariège sont pleines de chausse-trappes qui, si elles font la joie des adolescents sur leur BMX, n'en demeurent pas moins infréquentables quand chaque creux est rempli d'une flaque de boue profonde et visqueuse. Mais avec un peu d'habileté nous déjouons les nombreux pièges tendus sur les sentiers parcourant les digues en ruines. Les racines notamment sont de véritables traquenards, dès qu'elles ne sont pas strictement perpendiculaires à notre trajectoire, avec nos pneus remplis de terre grasse, le dérapage est obligatoire.
Cahin-caha, nous avançons sur le parcours en évitant soigneusement les embûches. Après avoir admiré le paysage sur les Pyrénées dont tous les sommets sont dans les nuages depuis le belvédère de Clermont le Fort, nous retournons dans l'enfer du rivage humide. C'est dans une forêt primitive tout droit sortie du quaternaire que j'ai perdu le contrôle de la bicyclette. Une racine pernicieuse m'a projeté brutalement dans le décor préhistorique. Si le vol plané fut aérien, l'atterrissage sur le crâne fut rude et douloureux. Je me bénis d'avoir un casque sur la tête. Contre toute attente, ma grande carcasse semble intacte. Etant souple comme un carreau de faïence, j'imaginais être réduit à l'état de puzzle congolais. Mais non, à part un mal de tête durable, tout semble en parfait état de marche.
Nous repartons donc jusqu'au point extrême du parcours, à Notre Dame des Bois où j'allumerais volontiers un cierge de remerciements s'il y en avait à vendre. Le retour se fera prudemment par les petites routes des coteaux sur la plus haute crête qui passe à Goyrans. Nous revenons après 25 kilomètres sans avoir eu a mettre le poncho malgré un ciel resté menaçant toute la balade.
