Sortie : On n’en peut plus !

Alors que je glande sur les réseaux sociaux, Hélène me propose de faire un petit tour de VTT avec les nuages qui disparaissent, on devrait avoir de beaux paysages, et puis le tuyau de JP ce matin pour une petite boucle autour de la Pique nous semble opportun. Alors nous partons légers et commençons par rejoindre Burgalays. La piste préconisée par JP est magnifique quoiqu'un peu technique, le chemin est parfois tellement en devers que la pédale amont ne passe pas. Après avoir traversé d'étranges villages en ruine, on arrive à Baren. Pourquoi ne pas pousser jusqu'au village suivant de Gouaux ? C'est parti, toujours par des sentiers magnifiques.

 

A Gouaux et devant le temps superbe, nous réalisons qu'il serait super si nous pouvions atteindre la cabane de Saunère dont la position géographique offre l'un des plus beaux points de vue sur le Luchonnais et ses quatorze 3000. Sans plus réfléchir nous nous élançons sur une piste magnifique à travers la sombre forêt d'épicéa. Ça fait déjà une bonne bambée et une bonne pause permet de jouir de ce panorama effectivement sans pareil. En observant la carte, je remarque que le Bacanère, le plus haut sommet du coin, n'est plus qu'à 600 m de dénivelé. Ce qui nous semblait totalement impossible à faire devient subitement un horizon possible ! Certes la route est encore longue mais si nous tentions l'ascension ? On a déjà fait 1400 m de dénivelé, on pourra bien faire le reste.

 

Seulement le mauvais temps annoncé semble se préciser au nord, il n'est plus l'heure de traîner. Nous voilà repartis ce coup-ci vers la crête frontière ! Le chemin n'est plus très bon et entrecoupés de raidillons sévères qui nous font monter le palpitant dans le rouge. Si l'assistance électrique nous permet de rester en selle, l'effort n'en demeure pas moins considérable. Peu à peu ce sommet qui nous semblait inaccessible à vélo s'approche, la dernière pente est faible sur une crête aérienne carrément fantastique ! Quel bonheur de se retrouver soudain au-dessus de tout ! Une petite brise venue du nord entretient une fraîcheur agréable. La kyrielle de 3000 se découpe avec en point d'orgue l'Aneto. Nous n'en revenons pas !

 

Ce qu'il y a de bien avec le vélo c'est que la descente est un plaisir supplémentaire, c'est la cerise sur le gâteau ! Et on va s'en taper une bonne tranche ! 1800 m de dénivelé par d'autres pistes absolument fabuleuses. Le problème c'est que nous sommes un peu fatigués et mine de rien dévaler les pistes raides n'est pas une sinécure !

 La 

Sous le Plan de Montmajou, nous passons devant une centaine de vautours ! Nous nous arrêterons pour assister à ce balai aérien et casser une petite graine comme les vautours. C'est à ce moment que le berger arrive. C'est un de ses deux béliers qui vient de dérocher après un combat dont seuls les mâles sont capables. Rendez-vous compte, la bête est morte depuis moins d'une heure et il sont déjà une centaine pour le festin !

 

Nous allons voir la dépouille de l'infortuné bélier, notre présence fait fuir instantanément la nuée de vautours, ils se mettent en rotation aérienne dans le nuage juste au-dessus de nous. La suite de la descente sera un plaisir par les sentiers secrets de JP.

 

50 bornes de chemins fantastiques, 2000 m de dénivelé, on a beau avoir l'assistance électrique, ce soir c'est nous qui n'avons plus de jus !