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Le vent trop fort en altitude pour voler ou skier nous pousse à sortir du garage les vélos. Une belle boucle au nord de Grenoble est rapidement élaborée, elle suit le topo jusqu'à Ezy avant de basculer sur Montaud et Moirans, go.
Ça a très mal commencé, je n'ai pas fait cent mètres que le plateau avant de mon pédalier tombe par terre ! C'est à n'y rien comprendre, la dernière fois que nous les avons utilisés, les vélos fonctionnaient parfaitement. Le retour au stand n'est pas trop long, il suffit de remonter la côte en sens inverse. Après m'être énervé à denicher une pince multiprise, je cherche partout l'outil adéquat que j'avais enfin trouvé sur internet après de laborieuses recherches. Impossible de mettre la main dessus, j'enrage ! Finalement on l'a trouvé dans la petite trousse à outils du vélo... C'était même pas la peine de revenir au garage.
Bien content d'avoir enfin l'outil dédié au plateau avant, je me penche sur le pédalier, grosse erreur, je me coince une vertèbre. Après une bordée de jurons supplémentaire, je place l'outil magique devant la bague dévissée pour me rendre compte qu'il manque à mon outil deux pièces indispensables à son fonctionnement... Chuis fou ! Je remonte donc à la maison pour compléter l'outil avec deux vis de récupération. J'arrive finalement à resserrer le plateau et nous pouvons enfin partir. Il me faut bien quelques kilomètres pour faire tomber l'énervement pathologique lié aux imprévus techniques.
Nous voilà enfin roulant sur la rive gauche de l'Isère par la nationale plutôt que par la piste cyclable en raison de la trace gps que je désire bêtement plus esthétique. Je ne sais pas comment font les routards mais, mon dieu que c'est chiant de rouler avec des bagnoles qui vous doublent sans arrêt ! Heureusement nous quittons vite la route principale pour prendre de petits chemins confidentiels. A partir de ce moment, ce n'est plus que du bonheur, la route serpente sur le flanc raide de la montagne avant de devenir une piste magnifique dans une nature dépouillée de toute verdure. Nous croisons un nombre important de chasseurs de retour d'une battue administrative, à en juger leurs mines hilares la chasse a été bonne. Au moins n'aurons nous pas à traverser l'important dispositif de chasse mis en place au lever du jour.
Il s'agit maintenant de rejoindre une autre vallée par une longue traversée par une piste plutôt boueuse, nous sommes au bout du monde loin de toute agglomération, on se régale. Nous arrivons bientôt à la difficulté du parcours, en effet un important éboulement rend le passage difficile à pied, alors je vous raconte pas avec des vélos de 30 kilos ! Il faut passer les engins un par un en prenant soin de ne pas se prendre une gamelle dans la rivière dix mètres plus bas. Mais ce n'est pas fini, les pluies importantes ont gonflé les ruisseaux et ce qui devait être une formalité devient un passage sinon perilleux du moins délicat pour éviter de remplir les chaussures de flotte. Si j'y arrive pas trop mal, Hélène aura un pied dans l'eau glacée pour le reste de la journée.
La descente sur Montaud est vite envoyée mais devant la fraîcheur de l'air en altitude, nous renonçons au pique-nique en altitude pour descendre en vitesse sur Saint Quentin. Il suffit alors de suivre l'Isère sur la belle piste cyclable. On y trouvera d'ailleurs l'aire de pique-nique idéale au bord de l'eau. Le temps devait être somptueux mais il est en réalité bien couvert. Peu importe, nous repartons bille en tête pour rejoindre la Buisse via Moirans. C'est devant la gare de ce dernier village que nous aurons une crevaison à réparer... La faute à une épine de ronce trop agressive. Une rustine colmate facilement le trou et prudemment j'inspecte l'intérieur du pneu afin de trouver la pointe responsable de la crevaison. Bien m'en prit, la manipulation me permet d'enlever l'intrus encore dans le gras du pneu, prêt à trouer une nouvelle fois la chambre à air déjà décorée de cinq rustines ! Notez bien que nous avons crevé juste devant l'usine Hutchinson ! Y a pas mieux pour remplacer un pneumatique aisément !
Pour terminer le parcours de façon toujours esthétique, c'est par la rive droite que nous rentrons, notre itinéraire passe donc par Voreppe. Cela nous permet d'aller voir les édifices religieux de la ville. Voilà quarante ans que nous passons devant sans jamais nous y arrêter, c'est idiot, les édifices sont splendides. Après avoir salué un peu plus loin nos amis voreppins, et après une pause roborative, nous terminons notre périple fourbus avec 70 kilomètres au compteur et mille mètres de dénivelé où l'électricité aura été d'un grand secours. L'assistance électrique, on y aime !
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