Sortie : La cabane au fond du Manival

C'est une cabane que nous connaissons bien puisqu'elle est sur le chemin qui monte au Col du Baure. Mais aujourd'hui il est annoncé beaucoup de vent, aussi préférons nous sagement laisser les parapentes et plutôt prendre les vélos. Et pour sauver la planète nous partons directement de la maison sans prendre la voiture. Afin d’éviter l'industrieux fond de vallée de l'Isère, nous optons pour un détour par la Chartreuse sur laquelle est adossée la maison. Le départ matinal est donc directement dans le pentu, par les chemins historiques du col de Clémencières. Notre crédo d'éviter les routes à grande circulation nous fait parfois emprunter des minuscules sentiers, des singles comme disent les vttistes. J'en profite pour montrer à Hélène une magnifique maison perdue au milieu des champs dont l'accès est confidentiel. L'endroit est toujours aussi beau, à même pas 20 minutes à vélo de Grenoble. 

Mais il faut poursuivre vers le col de Vence avant de descendre plein nord à travers les quartiers rupins de la banlieue chicos de Grenoble. Je vous raconte pas les baraques splendides face à Belledonne.  On notera le peu de circulation par les petites routes sinon deux ou trois SUV énormes et clinquants. Après nous être exclamés plusieurs fois devant des bicoques incroyables, nous arrivons au ruisseau du Manival. Il ne reste plus qu'à remonter la piste que nous connaissons bien pour l'avoir parcourue une bonne cinquantaine de fois avec les parapentes sur le dos. C'est au fond de la gorge du Manival que se trouve cette charmante cabane avec une table idéale pour la pause méridienne. C'est un cul de sac à vélo (enfin pour nous qui sommes des amateurs), aussi redescendons nous un peu par le même chemin avant de bifurquer à gauche afin de rallier directement Crolles. On en profitera pour aller saluer Nathalie et Rodolphe, hélas ils travaillent, aussi ne restons nous pas longtemps avant de filer à Mondovelo récupérer deux nouvelles pièces en plastique pour remplacer celles que des projections de cailloux ont littéralement explosées. 

Le retour à la maison se fera tranquillement en suivant l'Isère par des berges aménagées en pistes cyclables, c'est peu avant d'entrer sur le domaine universitaire que nous croisons tout à fait fortuitement Olivier qui fait son semi-marathon hebdomadaire. Le temps est doux, le soleil peine cependant à percer la couche élevée de cirrus, aussi les fleurs commencent timidement à sortir, primevères, jonquilles, nivéoles agrémentent la progression, on est bien !
Voilà une belle boucle de 54 bornes pour 1300 m de dénivelé quand même. On y aime le vélo !