Décidément le réchauffement climatique change la donne, alors que toutes les météos annoncent plutôt beau temps, ce matin Jacques m'envoie ses pronostics beaucoup moins encourageants que les miens ! En conséquence nous changeons l'objectif initial, en lieu et place du Grand Som ce sera le Châtel .
Nous voilà partis pour le Trièves sous un ciel magnifique, seulement en passant le col du Fau c'est la douche froide, une épaisse couche de brouillard glacial nous enveloppe jusqu'au bout de la route. Maintenant que nous sommes ici, autant y aller. L'humidité ambiante est palpable, ça sent le but à plein nez ! Néanmoins nous commençons la marche avec entrain. Je ne vous raconte pas le nombre invraisemblable de changement radical du temps durant les 2h30 de montée, mauvais, grand beau, mauvais, grand beau. Si le moral de JP et Hélène reste imperturbablement au beau fixe, le mien est en dents de scie allant de la plus grande dépression à la joie exubérante. Par un coup de bol incroyable, ça se dégage au moment où nous arrivons à la croix sommitale. Le vent étant parfait, nous ne tergiversons pas, on déplie les voiles et c'est parti pour un vol d'anthologie au milieu des cumulus énormes. Il est 10h et les thermiques sont déjà puissants, le vol est un régal permanent entre les masses cotonneuses errantes telles des îles flottantes et appétissantes. Comme le dit si bien Danielle, nous évoluons dans un décor complètement surréaliste, à la Magritte !
En bas l'herbe est détrempée, aussi plions-nous les parapentes chez nos amis Jean-Pierre et Rosemary dont l'accueil est toujours aussi chaleureux. Pour fêter dignement cette sortie d'anthologie, nous terminons au Café des Arts de Mens au milieu des œuvres magnifiques d'un peintre local. Cette établissement propose une carte variée principalement axée sur les légumes locaux, un vrai régal. Il est par ailleurs le point de rendez-vous de tous les zonards de la région si bien que l'on se croirait à Massat, l'ambiance y est particulièrement sympathique.