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Notre délicieux séjour à Briançon se termine, il faut rentrer à la maison. Par ailleurs nos deux sorties précédentes nous ont rassasiés, ce matin la démotivation est de circonstance. Aussi partons-nous mollement et sans énergie de chez nos bons amis, un bulletin météo peu engageant ajoute encore à notre flemme. Toutefois nous collons les peaux de phoque sur les planches au cas où. En arrivant au col du Lautaret, le ciel uniformément bleu clair nous incite à tenter au minimum la Brèche de Laurichard. Nous commençons la marche entre deux caravanes de randonneurs, manifestement ce ne sera pas la solitude d'hier.
Malgré l'heure tardive nous passons rapidement à l'ombre de l'immense massif du Combeynot où une brise descendante nous glace les os, on se croirait dans un congélateur ! En contre-partie de cela, le manteau neigeux semble particulièrement meuble ce qui nous motive pour de bon. Les autres groupes ayant des objectifs variés, bientôt nous retrouvons une solitude agréable, seules trois personnes marchent encore devant nous. En arrivant sous la pente ultime nous sommes dubitatifs, elle n'est pas du tout en bonne condition. Hélène me propose de m'attendre sur un petit dôme au milieu de la combe, aussi je l'accompagne pour trouver un rocher au soleil et à l'abri du vent. En arrivant à l'endroit idéal situé exactement au milieu du vallon, la vue se dégage sur les reliefs environnants, laissant apparaître le couloir du Roc Noir de Combeynot. Contrairement à la brèche de Laurichard ensoleillée, la pente nord semble en excellente condition d'autant plus qu'une trace de montée bien propre la zèbre en de multiples conversions ! La tentation est trop forte, une fois Hélène bien installée je repars vers les sommets.
Effectivement il est difficile de faire une meilleure trace, ça monte tout seul, il suffit de regarder les skis avancer alternativement et éviter de se boiter dans les conversions. L'altitude augmente peu à peu et bientôt la Brèche de Laurichard n'est qu'une petite échancrure en contrebas. Il y a bien longtemps que je n'avais pas remonter une pente un peu raide aussi facilement, néanmoins la sensation de vide sans être vertigineuse n'en demeure pas moins impressionnante. Je me contente donc de suivre la trace dont la facture est idéale. Une cinquantaine de conversions plus tard je bute enfin sur le dernier ressaut. Il est étroit et marqué d'une horrible trace de dérapage en neige dure. Pas question de faire pareil alors je laisse les skis et termine les 30 derniers mètres à pied.
L'endroit est tout à fait charmant, d'un côté les prestigieux sommets des Écrins rappellent combien le monde est fantastique, au nord le panorama est plus ouvert sur les Aiguilles d'Arves, sensationnel ! Une fois la barre de céréales avalée face à la Barre des Écrins, il suffit de retourner aux skis un peu plus bas, faire une belle plateforme pour chausser et goûter à leur juste valeur les étendues de poudre sous les spatules. Les pentes bien que soutenues sont d'une incroyable facilité avec cette neige. Cette descente vous regonfle un moteur usagé, les virages s'enchaînent avec exaltation malgré la sensation de fraicheur dans cette austère face nord.
Je retrouve ma douce confortablement installée pour de réjouissantes agapes au doux soleil de février. Mais la suite sera tout aussi excitante, la neige fraîche est parfaitement intacte et légère, ça nous change des deux sorties précédentes. Nous skions sur de belles étendues étincelantes et la neige est parfaite pourvu qu'on évite les secteurs trop tracés. La bonne idée du jour que me souffle Hélène, descendons plus bas que le départ de la balade, du côté de La Grave, on y trouve de vastes étendues vierges entre deux traces de godille. La descente sera un régal jusqu'à la route nationale !
Il ne me reste plus qu'à remonter chercher la caisse un peu plus haut. A bien y réfléchir, c'est la meilleure descente de la saison !
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