Sortie : Autour de l’arbre isolé de Venon

Ce vent du nord tempétueux nous empêche toujours de nous envoler avec les parapentes, on prend donc les vélos et en avant pour une nouvelle boucle autour de Grenoble. Dans l'optique de trouver des sentiers inconnus c'est vers les contreforts de Belledonne que nous dirigeons les roues de nos merveilleuses machines. La traversée de Grenoble sera faite au plus direct par le Jardin de Ville avant d'emprunter l'avenue Ambroise Croizat dans son intégralité. Cette artère nous amène directement au pied du relief sous Venon. A partir de ce moment, l'itinéraire est un enchantement, une succession de chemins bien lisses et secs permettant de prendre de la hauteur sans se mettre le palpitant dans le rouge, la nature printanière est hospitalière, les prairies sont d'un vert soutenu et éclatant. Seule angoisse en cours de route, un imposant troupeau de moutons surveillés par pas moins de huit énormes patous ! Perchés sur nos vélos nous craignons de les énerver, mais ils n'ont aucune réaction à notre approche si bien que nous ne descendrons même pas de nos montures. Un seul se lève pour nous aboyer dessus mollement, la route est ouverte pour nous. 

La trace trouvée sur notre topo Vtopo est excellente, nous enfilons alternativement pistes terreuses et singles étroits bien dessinés, on se régale. Nous voilà bientôt sur la longue arête orientée nord-sud menant au sommet de la montagne de Combeloup. C'est un sommet que nous n'avons jamais fait, tout au plus passons-nous par-dessus quand nous volons depuis le Grand Colon.  Le sentier officiel quitte la crête pour passer à flanc sur une large piste mais nous lui préférons le petit single qui passe directement au sommet au prix d'un raidillon plutôt pénible où il nous faudra pousser les vélos sur une pente raide et bien grasse. La difficulté est vite franchie et nous voilà bientôt sur la plus haute marche de Combeloup. La vue laisse à désirer puisqu'il y a des arbres partout alors nous enchainons directement la descente sur 800 m de dénivelé, une descente ludique sur un sentier bien sec et rocailleux la plupart du temps. Mais il faut reconnaître un passage humide où un ruisseau n'a rien trouvé de mieux que de suivre lui aussi le chemin, il aura fallu toute notre attention pour ne pas se prendre une boîte et terminer notre vol dans 20 cm de boue noire et gluante. Pour le reste, la balade est épatante. Nous retrouvons la berge de l'Isère et sa belle piste cyclable que nous suivons jusqu'à la maison. 

Le fort vent du sommet nous a bien secoué tout en nous rassurant sur notre choix entre le vélo ou le parapente. On était mieux sur terre à pédaler comme des fous. Encore une fois nous nous félicitons de ces vélos à assistance électrique qui nous permettent un rayon d'action énorme tout en nous épargnant le côté bourrin du vélo. Mais nous pouvons vous assurer que par moments ça n'a rien d'une promenade de grand-père, le palpitant est parfois bien sollicité et le relief demande par ailleurs un équilibre de funambule pour ne pas poser pied à terre dans les passages défoncés. 
40 bornes dont plus de la moitié sur des chemins et plus de mille mètres de dénivelé. Le vélo dans ces conditions, on adore !