Je me lève ce matin à 5 h, je regarde par la fenêtre, en face la Chartreuse est bien dégagé. Je tourne la tête vers Grenoble, c'est bien couvert, tans pis on verra bien. Je me rends au col de l'Arzelier, avant Château-Bernard, 4 beaux chevreuils traversent la route clopin clopan.
7 h 15 au point 1018 Bourgmenu je commence ma rando. A travers les arbres, je devine les crêtes derrière un épais nuage qui n'a pas l'air de vouloir se dissiper. 8 h 30 je gagne l'abri de la Peyrouse, là 3 randonneurs ont passés la nuit et plis leurs sacs, et s'apprêtent à partir. Ils effectuent une traversée du Vercors sur cinq jours.
Après une bonne discussion ils disparurent sur le sentier du Pèrimêtre vers le nord. Je regarde les crêtes, elles sont biens chargées, et le brouillard n'en finis pas de monter de la vallée. Je décide d'attendre. 9 h 30, ça a l'air de se dissiper un peu, je tente le coup, j'atteinds la vire 1855 m je suis dans le brouillard. Je renifle une forte odeur d'animaux qui m'envahis les narines. Au bout de la vire(sous le couloir) je m'arrête au passage scabreux sur 3/4 m, et je réfléchis pour la suite de cette rando pourtant déjà effectuée 2 fois. Les crêtes sont toujours envahies par le brouillard, et moi aussi d'ailleurs, et il monte de plus belle de la vallée. Je pèse le pour et le contre.
1/ prendre le risque de passer.
2/ le couloir est enneigé d'après les randonneurs.
3/ le risque de passer 2 fois au même endroit qui m'enchante guère.
4/ de plus il y a du brouillard sur les crêtes(pour les photos c'est pas chouette) moi qui voulais rejoindre le pas de Berrièves, c'est raté.
10 h 50, je décide de rebrousser chemin. 11 h je me pose sur la vire 1850 et j'attends dans le brouillard, le soleil fait mine de percer, mais le brouillard monte moins vite et de plus en plus épais. 11 h 10, je vois plus à 30 m, définitivement je rebrousse. A la descente, il y a un passage juste sous les vires en gradins, qui impressionne, il est vrai comme dit Frédo, il vaut mieux le monter que le descendre ce pas. 12 h je suis de retour à la cabane et je prends la pause casse croute. 13 h, le brouillard stagne à 1700 m au dessus de la cabane, donc les crêtes sont pas prêtent à se découvrir. Je descends à Bourgmenu sans regret, la montagne est là elle y reste. Ce pas je le laisse à d'autres, pour l'avoir monter 2 fois, et la descente par le pas Morta en circuit est moins difficile. J'ai l'impression que le sentier à l'endroit scabreux sur 3/4 m est plus emporté encore, que les tentatives précédentes. Du parking, je regarde en direction des crêtes, elles sont toujours envahies et en bas j'ai le beau temps. Bizarrement je n'ai aucun regret, peut ètre la sagesse qui arrive, et comme dit K-Lys, mes ardeurs sont refroidies.
Conclusion, c'est pas un jour pour des crêtes, ça n'engage que moi bien sûre. Un petit regret tous de même, j'aurai aimé parcourir ces crêtes vers le pas de Berrièves en passant au sommet de Malaval.