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Le Rougnou en traversée sud-nord par le col du Rougnou et le vallon du Mas

Pierre baudinard

Données de la sortie

Météo GIF
  • Date : 26-09-2009
  • Durée : 8h
  • Dénivelé : 1600 m
  • Distance : 9 km
  • Participants : Laurent
  • Sport : Randonnée

La veille, j’ai récupéré Laurent dans Grenoble et nous descendons vers le Dévoluy en fin de journée. Je ne suis guère optimiste après les deux jours passés dans le Vercors sous la brume et Laurent me dit que la météo est annoncée plus médiocre encore vers la Mure… En arrivant avec la nuit, c’est presque sinistre d’ailleurs, nous ne voyons plus grand-chose, tout à l’air mort, fermé, et la brume reste omniprésente.
Enfin nous trouvons notre chambre d’hôte à St Etienne et nous nous installons. Nous avions prévu de partir tôt mais le mauvais temps nous décourage. Je regarde à 5h du matin, c’est toujours complètement bouché. Finalement on se lève à 6h30 et nous commençons à marcher depuis le Mas à 7h30. Le sentier jusqu’à la Pierre Baudinard est fort joli, il y a en revanche pas mal de chasseurs (nous entendons des grelots de chiens partout) et on se dit que si on se fait tirer dessus les journaux diront juste demain que « les deux imbéciles n’avaient pas de gilet fluo »… Arrivés à la Pierre Baudinard (un bon pan de falaise a du s’écraser là en se fracassant en plusieurs blocs impressionnants), la brume est derrière nous mais pour autant il y a aussi un bon voile nuageux en altitude donc pas de belle lumière type « lever de soleil ». Nous franchissons le verrou qui ferme la combe du Mas et montons sur la crête de Samaroux. Je trouve le début fatigant mais une fois que nous gagnons la partie plus rocheuse et fine de la crête, cela devient vraiment une splendeur : vue sur la mer de nuages qui couvre la vallée du Dévoluy, vue des crêtes environnantes, l’Obiou qui se dégage avec le soleil enfin arrivé…
Je crois aussi que ce qui est vraiment grisant dans le Dévoluy, c’est de pouvoir évoluer sans difficultés ni risques sur des crêtes offrant une telle vue panoramique, nous avons encore vraiment l’impression d’être au bout du monde là haut (d’ailleurs nous ne croiserons personne hormis quelques moutons et chamois). Nous arrivons à la Tête de Lapras, la vue vers l’Obiou et les pointes qui le précèdent est saisissante : quel monde minéral et austère, à la fois attirant et repoussant…
Les nuages en revanche commencent à s’entasser, nous nous dépêchons de descendre pour gagner le col entre le Nid et le Rougnou où il y a pas mal de chamois mais le temps d’y arriver les nuages cachent l’Obiou et même la crête du Rougnou est coiffée. Tant pis nous y montons tout de même mais la vue et l’intérêt ne sont sans doute plus les mêmes. Dommage car cela semblait encore une crête grandiose : large comme il faut pour ne pas se faire peur, assez plate et longue donc de quoi faire un bon bout de chemin panoramique… Sur le haut il tombe quelques gouttes mais vraiment rien de bien méchant. En redescendant sur le col entre le Rougnou et la Tête de l’Aupet cette fois nous voyons un vrai troupeau de chamois dans les pentes d’herbe et de caillasse qui dominent le sentier de la baronne et nous passons un moment à les regarder. Nous avons tous les deux au bout d’un moment la curieuse sensation d’avoir les cheveux qui se dressent sur la tête alors je pense « orage » mais ça ne me semble pas trop menaçant en dehors de quelques gouttes. Nous commençons tout de même à descendre au cas où…
Nous pique niquons un peu plus bas dans la Combe, avant de contourner une zone de pierraille effondrée et vers 15h nous entendons un bon coup de tonnerre, cette fois plus de doutes il vaut mieux ne pas traîner, je n’ai pas gardé un bon souvenir des deux orages qui m’ont déjà surpris en montagne... Nous descendons aussi vite que possible, heureusement les gros nuages gris semblent rester accrochés sur le haut des crêtes et de temps en temps nous entendons une détonation. Au loin aussi vers la montagne de Faraut le temps est très menaçant. Entre les deux nous descendons notre combe quasiment sous le soleil.
Enfin nous arrivons à la Pierre Baudinard, il commence à pleuvoir mais de façon très modérée ; nous continuons à descendre rapidement jusqu’à la voiture. Finalement l’orage se déchaînera juste après St Disdier sur la route alors que nous montions voir la mère église…

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Samaroux
Rougnou

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