Jas des Lièvres Par le versant Sud-Est

il n'y a pas si longtemps, à la question tu fais du trail pourquoi tu ne fais pas de ski-alpinisme ? la réponse était sans équivoque, c'est aseptisé, tracé, donc non.

C'était sans compter sur les défections de mes fidèles Michel & Jojo en tout début de saison. Nini, je n'en parle pas, allez si : soit trop raide, soit trop de D+ (comme Do) soit nos disponibilités ne collent pas.

Donc après quelques sorties avec Manu, le baron du Verneil, je me laisse tenter pour la Transvanoise (9-10 avril) mais voilà, il faut bien que l'on passe par la case de l'essai et on profite de la Belle pour s'essayer. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, c'est ce que l'on dit non !!!

On retrouve la bonne ambiance des trails, où les cadors côtoient les bivouakeurs ;-) et comme en trail, le départ se fait à 100 non 200 à l'heure pfffffffff. Manu suit plus ou moins l'allure et moi je tire déjà la langue dans le 1er mur. Les groupes se forment et moi je prends mon rythme dans la montée du Jas. Dans la combe de Bédina, deux randonneurs semblent déboussolés, ils sont en parfait décalage. J'en ai presque honte, moi qui ne voulait pas entendre parler de compet' à ski, il y a peu.

La descente du Jas se fera sur une bonne tôle, dur sera la reprise en mode "montée". Peur de la barrière horaire " de la Jasse", on ne chôme pas et arrivons dans les délais. La suite est très belle car on enchaîne avec la montée de l'arête de la dent du Pra. On arrive sur 2-3 groupes plus ou moins en état de choc après la chute d'un compétiteur, il est sain et sauf mais il a marqué les esprits le bougre.

La descente de la Dent se fera en mode luge à foin avec mes allumettes, au garage les fats. La seconde barrière horaires tombera peu de temps après notre passage dans la combe de la Belle Étoile pour une boucle de 300m sous la star du jour. La météo capricieuse et l'envie des organisateurs de voir rentrer tout son monde dans les meilleurs délais fera tomber la barrière 7' après notre passage, soit 2h30 après le départ.

A la descente, je retrouve la patrouille de Laval croisée 3' avant le départ, un petit mot et c'est reparti. Comme je baisse de régime, Manu sort le fouet, pardon l'élastique. C'est bien confortable de pouvoir s'alimenter tout en gardant l'allure. Je me refais la cerise !!!

C'est gagné ou presque puisque nous sommes de nouveau à la Jasse, la météo se dégrade considérablement et le masque est de rigueur.

Une dernière montée, une dernière manip' et le grand ski qui s'annonce. Vous rigolez là !!! c'est pas les espaces vierges et la poudreuse qui va voler mais mes cuisses qui vont brûler à petit feu car Manu file vers l'aire d'arrivée. Il m'a tracté, il m'a aidé sur les manip' de peaux (faut dire qu'avec les Lazer, il y a trop de crochets à ouvrir/fermer face aux shoes de ski-alpinisme) que je ne pouvais m'arrêter.

Un moment bien convivial partagé avec Manu en montagne avec un dossard. Un grand merci à Luc pour son soutien et ses encouragements, non pas sur le parcours mais via sms.

@ Do & Jojo : merci pour la bière et vos encouragements !!!