R1 : Randonnée accessible à tous, facile. Itinéraire évident sur sentier balisé.
R2 : Randonnée accessible à la plupart. Itinéraire pouvant comporter des passages hors sentier, mais ne présentant pas de difficulté majeure.
R3 : Itinéraire demandant une certaine expérience, pouvant se dérouler sur un terrain parfois exposé. Le sens du terrain et des notions d'orientation sont nécessaires.
R4 : Itinéraire pour randonneur expérimenté. Passages exposés ou aériens, recherche d'itinéraire...
R5 : Randonnée s'apparentant à de l'alpinisme facile. Progression sur glacier, usage de la corde, de piolet/crampons, passage très exposé, escalade facile...
Itinéraire
La GTJ complète se fait en une vingtaine de jours (Montbéliard-Culoz). L'itinéraire proposé est classique, à pied sur 4 jours, en prenant une variante permettant de passer par la ligne de crête Colomby-de-Gex - Crêt de la Neige - Reculet.
Etape 1, Les Rousses-Mijoux : Bief de la Chaille, les Cressonnières, les Tuffes, forêt du Massacre, chalet de la Frasse, crêt Pela (1495m), combe à la Chèvre, combe de la Pièce d'Aval, Semagindre, Trécombe, descente sur Mijoux. 7h.
Etape 2, Mijoux-Refuge de la Loge : Mijoux, station de la Faucille, Montrond, Colomby de Gex (1680m), col du Crozet, refuge de la Loge. 5h15.
Etape 3, Refuge de la Loge-Menthières : La loge, Crêt de la Neige, Reculet, Pierre de la Lune, le Gralet (refuge non gardé, confortable), la Poutouille (refuge sommaire), le Pelaz, Menthières. L'itinéraire suit la ligne de crête presque toute la journée. 7h30.
Etape 4, Menthières-Bellegarde : Menthières, Pierre à Fromage, Crêt du Milieu, Lancrans, Bellegarde. 5h.
Pas d'eau sur les 3 dernières étapes (ni au refuge de la Loge). Les étapes 2 et 3 peuvent poser des problèmes d'orientation en cas de brouillard (grandes croupes...) malgré le bon balisage.
Que découvrir du Jura en deux jours? Cruel choix cornélien tant les possibilités sont vastes. Finalement avec cette fonte des neiges très précoce, le choix s'est porté naturellement sur le Haut-Jura et sa réserve naturelle.
Départ donc de la station de Lélex après avoir pris une navette depuis Bellegarde. Un GR nous invite à rejoindre le refuge du Ratou dans un épais sous-bois. Puis on le quitte momentanément pour un charmant sentier balisé en jaune, évitant ainsi des pistes de ski. Arrivé aux clairières de Brillonne d'en Haut, c'est le choc : le cadre devient idyllique, pouvant rappeler les vallonnements sauvages des Hauts Plateaux du Vercors. C'est en arrivant au Grand Crêt que débute notre longue périple de crête, durant trois bonnes heures jusqu'au Gralet. Toujours varié, jamais ennuyeux, il débute par le Crêt de la Neige, point culminant du Jura finalement peu individualisé, entouré de gouffres et d'un surprenant canyon. Progressivement le terrain devient plus accueillant, précédant une grimpée courte mais un peu rude jusqu'à l'imposante croix du Reculet. La suite est une succession de dos d'âne, dans ces alpages où les jonquilles poussent à foison à cette époque de l'année. La surprise du chef est de contourner par la droite (Ouest) la pointe de la Marie du Jura où, en plus de découvrir une jolie grotte, le sentier est délicieusement aérien. Et après la Pierre de la Lune, la forêt reprend peu à peu dignement sa place, le dernier belvédère de la journée se situant à proximité du refuge du Gralet, parfaite étape pour la nuit.
La marche du lendemain commence par une heure et demi de parcours en sous-bois. Toutefois, rien de bien rébarbatif au programme, surtout quand la lumière rasante du petit matin apporte une touche attachante dans ce milieu peu hospitalier. Et on apprécie d'autant plus l'arrivée à cette splendeur de verdure qu'est la clairière de la Poutouille. A la suivante, celle de la Pelaz, afin d'éviter une redescente inutile sur Menthières, nous sommes passés par le col du Sac et son chalet. Avant d'y arriver, il faut se contenter de suivre un système de pistes forestières un poil rasoir. Mais après c'est du pur bonheur dans le vaste alpage du Grand Crêt d'Eau, dominé par le Crêt de la Goutte, sa croix et sa table d'orientation. La descente sur Bellegarde, d'abord lumineuse, panoramique dans les prairies de la Sorgia, devient plus laborieuse à Lancrans et ses environs où le balisage GR est plus qu'aléatoire. Mais finalement qu'importe car il nous amène aux Pertes de la Valserine, l'une des merveilles géologiques de la région. Le travail de l'érosion par le torrent du même nom a créé gorges étroites et marmites de géant des plus insolites. Et le final le long du cours d'eau jusqu'à Bellegarde ne manque également pas de cachet, où passerelles et escaliers esquivent habilement les portions les plus abruptes de ses rives.
Bonjour,
Je suis en train de découvrir ce massif et j'apprécie aussi ces beaux parcours de crête ainsi que la présence de l'eau !
J'avais vu il y a quelque temps le film "le renard et l'enfant" tourné dans le Jura et un endroit était assez marquant, une sorte de gorge resserrée avec des grondements venant du torrent ; ce ne serait pas la perte de la Valserine que tu mentionnes en fin de ta rando ?
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