Pic de Bure Par la combe d'Aurouze depuis les Sauvas

Lunaire !

Voila une balade plaisante puisque celle ci vous emmène carrément sur une autre planète. La transition est brutale au dessus de la fontaine du vallon. il a fallu y faire une bonne halte car j'ai oublié ma gourde ce matin. C'est donc l'estomac rempli d'eau en guise de réservoir que j'ai atterri sur la lune. Un monde minéral et austère, plein de tours calcaires splendides et colorées. En arrivant sur le plateau, la brise de sud est déjà sensible alors il me tarde d'atteindre le sommet pour vite décoller. Mais durant la dernière ligne droite, les coups de vent m'ont fait changer d'avis, avant d'atteindre la cime il me semble préférable de retourner directement au décollage. Finalement 15 à 20 Km/h de sud, c'est idéal, cependant la petite prairie me parait trop paisible, elle doit être sous le vent. La voile est donc étalée plus loin dans les champs de pierres immenses.

La pente est faible mais avec la brise maintenant laminaire, il suffira de monter doucement la voile, le vent fera le reste. Décollage facile face à la voile, un pré-gonflage pour détacher les suspentes de quelques perfides caillasses, se retourner et deux pas en avant, le sol lunaire s'éloigne doucement. Avec cette brise, je me paie même le luxe d'un petit quart d'heure en soaring devant le plateau encore glacé de neige. La vue vers le sud est complètement dégagée, la montagne de Ceüse ressemble à une gigantesque soucoupe volante posée dans la plaine, les grands sommets de l'Oisans sont derrières, minutes de vol inoubliables dans un air parfaitement laminaire.

C'est loin du relief que j'ai traversé de bons thermiques... N'est pas Christian Maurer qui veut! alors je ne me suis pas attardé plus que ça. La brise en bas est un peu turbulente, j'opte donc prudemment, eu égard à mon genou, pour les grands champs dégagés du hameau de la montagne. 

Une magnifique sortie en compagnie du dernier album minimaliste de Timber Timbre qui cadre parfaitement avec l'ambiance extra-terrestre du site