Hermann Buhl : extraordinnaire solo au Nanga en 1953
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Hiver 52-53, derniers préparatifs à l'expédition pour le Nanga Parbat, cette "Montagne de la peur. Montagne du destin. un géant qui s'élance vers les nuages et qui a déjà dévoré trente et un êtres humains. Qui prend des victimes et n'offre rien en échange..." |
L'exploit de Buhl est tout simplement grandiose. En effet, n'oublions pas quand même que nous sommes 1953... |
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Hermann Buhl refuse en effet la décision de Herrligkoffer, chef de l'expé, d'un retour au camp de base. |
Le 3 juillet 1953, A 6900 m, Bulh et son compagnon Kempter partent ainsi vers le sommet. Kempter abandonne peu de temps après, laissant Hermann seul avec la montagne... |
Hermann Buhl part donc en solitaire en direction du sommet. Il gravit les 1200 m restant sans oxygène, et en dix-sept heures.
A 19h00, Buhl est au sommet |
" J'avance lentement, à une allure d'escargot, et je dois prendre pour chaque pas jusqu'à vingt inspirations. Tous les quelques mètres je tombe dans la neige. Seuls mes deux bâtons de ski me permettent encore d'avancer, ils sont mes sauveurs et mes bons Samaritains."
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" Je pointe mes regards vers le Rakhiot Peak et j'aperçois, là-bas, le point noir de la petite tente d'altitude, et non loin d'elle, deux autres points! Il semble qu'il y ait quelqu'un aussi dans la traversée du Rakhiot, peut-être les porteurs. Ce n'est plus une illusion. Ce sont réellement des hommes."
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Hermann Buhl vient de venger la montagne aux trente et un morts.
Une conquête qui aura duré cinquante-huit ans! |