Moucherotte par Château Bouvier (face Est)

Moi qui n'aime pas refaire une sortie, tant il y a toujours de nouveaux sommets à découvrir, c'est la 3ème fois en 6 mois que je monte au Moucherotte par sa face Est ! Il est vrai que c'était pour repérer l'état des lieux (neige ou pas, terrain sec ou humide, etc. ?) pour une sortie collective avec un groupe d'ados ce samedi 5... mais en fait c'était juste un prétexte pour y retourner une fois de plus, vu que montagnes-a-vaches m'avait déjà tout dit (et bien dit) dans le forum à ce sujet !

La première fois, c’était le 28 septembre dernier, tout seul, par un temps splendide, j’avais d’abord loupé la fameuse intersection (vers 1450 m ?) où il faut quitter le sentier balisé vert jaune qui continue à monter en lacets, et poursuivre tout droit vers la grotte Vallier et Château Bouvier, en passant outre le marquage (croix dissuasive). Je m’étais aperçu de mon erreur un peu après, au pied de la falaise qui mène au vallon des Forges : bizarre bizarre, allez hop, demi-tour. Revenu au fameux point d’intersection voilà-t-y pas que je rencontre un groupe de Grenoblois(e)s sympas qui montent vers moi et me disent que non non il faut bien continuer à suivre le balisage. Ah bon ? Paroles de Grenoblois contre un Stéphanois qui débarque : y a pas photo, je les suis et remonte avec eux vers la falaise. Peu après, les Grenoblois(e) hésitent à leur tour : bizarre bizarre, on reconnait pas l’endroit, on a dû aller trop loin non ? Re-demi-tour, et de retour au point stratégique (2ème retour pour moi !) on prend enfin la bonne trace au-delà du marquage en croix (petit panneau en bois « Moucherotte face est » sur le talus à droite !), on retrouve de vieilles marques jaunes, ouf, ça y est, soulagement général, mes amis reconnaissent l’itinéraire ! La suite jusqu'au sommet est un pur régal : le court passage câblé (bien humide, ça doit couler en permanence, mais ça passe), la raide montée et la petite pause à Château Bouvier, puis la bonne grimpette finale dans les rochers, et le repas tiré du sac au sommet (quelle vue !) ; et pour finir on descend ensemble par la "voie normale" sur l'autre versant jusqu’au tremplin et à l’épingle où on retrouve nos voitures respectives.

La fois suivante, le 15 octobre, fort de cette première et récente expérience, j’emmène avec l’assurance tranquille du vieux randonneur à qui on ne la fait pas un petit groupe de Stéphanois : même temps splendide, même itinéraire (sans erreur cette fois-ci !), même panorama splendide au sommet, tout baigne, mes copains qui découvrent cette rando sont enchantés !

Et aujourd’hui alors ? Eh bien, toujours le même plaisir, intact, avec en plus 2 petits extras : un petit crochet en aller/retour vers le grotte Vallier (mais, tout seul, à quelques mètres sous la grotte j’ai préféré redescendre plutôt que de m’acharner sur la partie horizontale du câble sans prises évidentes pour les pieds… j’ai dû mal m’y prendre ?!) ; et à la redescente je me suis engouffré dans le vallon des Forges, à droite dans le virage de la piste (l’itinéraire de retour d’Antoine Salvi dans son topo) : sympa, plutôt sauvage, avec encore quelques passages enneigés (bonnes traces récentes) dans les pentes de pierrailles, les seuls névés résiduels de la face. Certes ça rallonge un peu la descente mais ça vaut le coup de passer par là !
A part 2x2 pékins au sommet, je n'ai rencontré que 2 jeunes, de retour de la grotte Vallier, juste avant que j'essaye d'y monter, et apparemment un peu surpris par la difficulté de l'accès ("on a vraiment besoin des 2 mains !")...
En tout cas, superbe sortie à refaire (pour la 4ème fois !!!) avec les ados dès que le temps le permettra (ce samedi 5, c'est pas gagné !).