Sommet de Malaval par le pas de Serre-Brion

C'était la première fois d'une série (toujours en cours) de sorties empruntant le pas de Serre-Brion. Ce topo est celui qui correspond le mieux au trajet que j'ai emprunté puisque je suis parti de Bourg Menu, suis allé jusqu'au col entre Ranc Traversier et Malaval, et puis retour par le même chemin.

Ce fut donc la découverte du sentier suspendu, sur la vire, de Serre-Brion. Ce passage est vraiment magnifique et mérite vraiment le détour. D'autres que moi l'on déjà dit, et depuis longtemps. Je m'associe avec eux.

La fréquentation des lieux par les randonneurs (et chamois ou bouquetins) a nettoyé le chemin de beaucoup des pierres qui étaient branlantes. Ce qui fait qu'aujourd'hui, avec un tout petit peu d'attention, on peut le parcourir sans en faire rouler une seule, et sans déraper sur un quelconque ramassis de graviers fins : c'est particulièrement agréable.
J'ai apprécié tout le tracé, très régulier dans l'effort demandé, et notamment la partie qui se trouve avant les falaises : l'astuce de ce tracé, qui fait que le chemin se faufile entre les nombreuses petites barres rocheuses, presque sans qu'on s'en rende compte, est remarquable de préparation.
J'aurais bien aimé avoir "inventé" un tel sentier...

Quand on arrive sur la vire suspendue, il y a deux cairns. Peu après ces cairns, la trace passe sous une voûte et au sol la terre est meuble, voire poussiéreuse. Là, dans un trou sous la falaise, niche une marmotte. Dès que j'apparus au niveau des cairns, elle s'est mise à siffler bien sûr. Elle s'est dirigée vers son terrier, trottant menu, mais en est restée à l'entrée, sans disparaître dedans. M'avançant alors vers elle, elle a attendu que je sois arrivé bien proche avant de s'enfiler dans le trou, en poussant un dernier cri étouffé par la cavité. Et, au moment où je passais devant son logis, j'entendais, sortant du fond, une espèce de ronflement-grognement guère rassurant...
Peut-être avait-elle plus peur que moi de la présence de l'autre... ???