Troisième passage. Cette fois, il y a grand soleil !
Je vais enfin pouvoir finir les photos que je souhaitais faire de cette vire : la grande vire du Ranc Traversier (ou GVRT en langage moderne). Effectivement, maintenant tout est clair, et les inconnues qui me restaient (avec entre autre le passage conique très raide du milieu) sont levées. Il ne doit pas y avoir de problème. Ne restera plus qu'à y descendre, sur cette vire !
Depuis le pas de Serre-Brion, et si l'on veut aller vers Malaval, j'ai maintenant compris comment passer au moindre effort. Depuis le débouché du pas, il faut tout de suite monter sur la croupe herbeuse, au sud, et non prendre le chemin qui part à l'horizontale descendante. A une trentaine de mètres au-dessus du pas, se trouve un pin, adossé à un mur de quelques mètres de haut. Il faut passer à toucher cet arbre, contourner le mur par la droite, puis rejoindre la crête, progressivement. L'herbe est épaisse, les marches nombreuses, et les lapiaz rares, ce qui fait que la montée est commode. Ensuite, la progression est évidente, sur la crête ou légèrement en-dessous.
Voilà.
Passage réitéré sur la vire aux ancolies.
Fort des instructions de Rafaël, je devrais bien les trouver, ces petites fleurs.
Mais non, ce ne fut pas le cas, cette fois-là encore...
Au retour, lors du passage sur la vire suspendue de Serre-Brion, j'ai dérangé la marmotte des lieux ! Postée à l'entrée de son terrier, cachée à ma vue par un petit éperon rocheux - qui d'ailleurs l'a aussi empêchée de me voir venir - elle n'a donc réalisé ma présence qu'au bruit des chaussures, c'est à dire très tard. Sa vive réaction, associée avec un cri puissant, m'ont bien sûr fait peur, moi aussi. Cette réaction était tellement au dernier moment que je n'ai même pas eu le temps de stopper : j'étais déjà sur l'entrée du trou. Je suis donc passé dans l'élan devant l'entrée, en maugréant quelque interjection pour lui faire comprendre mon désappointement de cette "frayeur", mais en lui glissant aussi une petite gentillesse : faut quand même garder de bonnes relations, entre gens qui sont amenés à se fréquenter !
La montée sur les crêtes, depuis Bourgmenu, est un peu longue. J'ai donc essayé de trouver une ruse pour avoir à faire moins de dénivelé. J'ai alors pris, en voiture, la piste forestière qui part depuis la place centrale de St Andéol, et qui monte dans le versant au-dessus du village (goudronnée au départ, puis qui devient gravillonneuse). Je suis allé jusqu'à la deuxième épingle, à l'altitude 1140 m environ. Là, il faut garer le véhicule car ensuite c'est un passage réglementé, même si la barrière est physiquement détruite...
Cela aurait pu être une bonne idée, mais à l'usage, cette solution s'avère ne pas être intéressante car elle ne fait gagner qu'environ 120 m de montée au départ, mais impose un plutôt long cheminement à l'horizontale (presque 2 kms) qui perd d'ailleurs une bonne vingtaine de mètres de dénivelé au passage, et qui demande un peu de temps (il m'a fallu 25 minutes pour rejoindre le sentier habituel de montée). Et puis au retour, je ne vous explique pas comme ces 25 minutes sont longues, quand on a bien soif, qu'on est bien fatigué, et qu'il faut se coltiner cette traversée interminable. Conclusion : à ne pas refaire !
Le grand soleil du jour m'a vite déshydraté, et la gourde de 1.25 l a été complètement bue. C'est incroyable la quantité d'eau qu'il faut prendre pour une simple balade de 8 h : faut dire qu'avec soleil + vent sur les crêtes, cela consomme beaucoup...