Dôme de Bellefont et Pas de Rocheplane, traversée par le Prayet

Après plusieurs mois sans rando (hormis concentré de rando aux Féroé lors de la quinzaine annuelle de Juin) pour cause de fin d’hiver avec slutch, puis temps fécaloïde, puis manque de temps, sortie programmée au Lac des Qurilies ce jour.

Initialement, j’envisageais un bivouac là-haut puisque la période se prête parfaitement à l’observation des étoiles. Mais voilà, Ben n’est pas enthousiaste à l’idée de faire un bivouac et manque cruellement de matériel. Ce sera donc une simple sortie en nocturne.

Départ de Lyon à 14h00. J’avais un peu peur que l’autoroute soit chargée jusqu’au point de séparation Chambéry – Grenoble mais il n’en est rien. Idem au péage de Grenoble… Je me dis que ça va être plus cool que je ne le pensais… jusqu’à l’Espace Comboire où débute une grosse congestion. Je suis supposé poursuivre jusqu’à la sortie Vizille mais par causalité transitive, l’envie de quitter prématurément l’autoroute me prend et je succombe. C’est un bon choix et je nous vois déjà à Bourg d’Oisans alors que Ben commençait à me suggérer qu’il y avait « probablement d’autres très jolies sorties à faire » (oh ?!). Ca roule jusqu’à la sortie « Vizille » de l’autoroute où se met à vomir son flot de véhicules (77/78/92/94/75 horreur !) sur la nationale. Je comprends alors que tout ce beau monde se rend à Gap ou Briançon et que par conséquent, nous nous préparons à partager avec eux à la belle transhumance du touriste pendant un bon moment. Demi-tour et décision de se rabattre en Chartreuse, bien qu’il fut envisagé d’aller en Belledonne…

Tout ça pour finir une nouvelle fois à… Perquelin… pour une nouvelle sortie au Dôme de Bellefont… La raison est simple : il s’agit du seul endroit de Chartreuse où je suis à peu prêt certain, grâces soient rendues au sentier du Prayet, de ne croiser personne ou presque… J’avais bien pensé au Grand Som mais je n’ai même pas envie de voir la foule sur le Parking de la Correrie et je me vois mal aller à la Ruchère… Nous débutons donc notre sortie à 16h30.

Je ne vais pas redire ce que j’ai dit sur les 6 derniers comptes-rendus et re-décrire le sentier… Nous arrivons au Prayet à 18h00 et au Pas de Rocheplane à 18h30 : c’est honnête (Au final, on aura quand même croisé 3 personnes au niveau de la grotte.) J’hésite alors entre deux options : tenter les sangles du Balcon Est ou suivre le chemin de crête jusqu’au bout cette fois, sans redescendre la pente pour passer à l’Ouest sous les falaises du Piton de Bellefont comme la dernière fois.

Pour les sangles, il faut se retrouver dans l’ombre et le courage me manque. Ce sera la crête…Ca passe bien, mieux que je ne le pensais même si la toute dernière portion sous le Piton nécessite les mains et est relativement exposée quand même… (Yes, I’m a fag !)

Nous arrivons à 19h00 au Dôme où nous dînons et quittons les lieux un peu avant 21h00, le coucher de soleil étant contrarié par des nuages sur le lyonnais. Nous cohabitons dans le secteur avec un peu de monde : 4 personnes au total réparties sur 2 bivouacs (un sur le dôme, un au dessus de la cabane).

De nombreux chamois sont là (une dizaine côté Nord, une vingtaine côté Sud). Nous arrivons vers 22h45 à la voiture. Le retour depuis le Col de Saulce en nocturne est vraiment chiant. En même temps, on se dit qu’il doit l’être encore plus de jour, tant ce boyau est monotone. Je ne l’ai jamais fait qu’en hiver sous la lumière : ça le rend sans doute supportable.

C’est la sixième fois que je fais cette rando en moins de 8 mois. Je crois que j’ai mon compte, même s’il faut bien admettre que la réserve des Hauts de Chartreuse est vraiment un secteur magnifique. Si j’avais les génitoires mieux accrochés/ées, j’irais sans doute me promener sur les sangles mais mon appréhension du vide combinée à mon inclination pour la rando en solo et en nocturne ne favorisent pas cette pratique augmentant considérablement la prise de risque