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Très curieux de découvrir ce circuit de nos amis, et que j’ai donc fléché sur ma carte IGN suivant leurs indications…
Dès le départ (trop tardif : 10h40 !), à deux pas de Saint-Etienne, au lieu de prendre aussitôt l’ "impasse de l’Ondenon" qui monte entre les maisons, impossible de résister à l’attrait quasi magnétique du premier lac de barrage (l’Ondenon), tout près d’ici. Et là, première surprise, j’y aperçois un cordiste accroché dans le vide, occupé à réparer ou à nettoyer un élément du mur du barrage : impressionnant ! Je traverse alors la digue en enjambant les cordes qui l’assurent et tout au bout, autre surprise, je tombe sur un panneau "le Guizay" ! Évidemment je suis la sente, mais assez vite je suis gêné par les genêts et autres buissons qui la recouvrent presque entièrement. Je persiste tout de même, mais après avoir dépassé une carrière désaffectée, je renonce à poursuivre et, dans un virage, rejoins un peu en-dessous une autre trace, apparemment parallèle et surtout plus dégagée. Pour savoir d’où elle vient, je la suis en descente jusqu’aux maisons (2e départ donc, 11h20 !), puis la remonte…
Une fois au célèbre point de vue du Guizay (vers 12h10), je ne m’attarde pas trop, j’y étais déjà monté en voiture bien sûr, comme tout Stéphanois qui se respecte, et je poursuis, curieux de la suite de l’itinéraire. C’est finalement au lieu-dit "Farronde" que je me choisis une souche sur une croupe déboisée (avec une petite vue) pour mon pique-nique (tardif : 13h40) du jour. Puis c’est reparti dans les bois, les croix (aux principales intersections) et les chemins divers et variés, où j’évolue tout seul le plus souvent. À la Croix du Trève, au lieu de suivre la D501 vers le Sud jusqu’au carrefour 1051, je préfère faire un détour pour éviter la route (même si une trace la longe), ce qui me vaudra ma plus grande émotion du jour.
En effet, en plein bartassage dans la montée en sous-bois, un peu encombré, du raccourci hors trace (au-dessus de la tourbière des Vernels), j’avais sorti ma carte IGN de sa pochette transparente, le passage délicat étant juste dans un pli de la carte, évidemment ! Me faufilant entre les branches basses, j’entends soudain le bruit caractéristique d’un papier qui se déchire : OULA, MA CARTE !!!??? Un coup d’œil, et en effet, elle a été bien lacérée… faudra que je la recolle une fois rentré ! Et dès que je suis sorti d’affaire (du bois donc), en vue de la ferme d’Epagne, je me replonge dans ma carte… et c’est pour constater avec horreur qu’elle est non seulement déchirée mais qu’il en manque un bout, et c’est justement le petit volet gauche sur lequel se trouve tout mon trajet de retour ! Moment de panique : je vais faire comment, moi, pour trouver mon chemin de retour sans la carte qui va avec ? Ne connaissant pas du tout le secteur, je me vois perdu… Puis je finis par me calmer : réfléchissons… Ben, resterait toujours la solution du demi-tour, du retour par les voies que je viens de fouler, et qui, par miracle, se trouvent encore sur le bout de carte qui me reste. Pas excitant évidemment, sauf… sauf si je retrouvais, par miracle, dans l’inextricable fouillis derrière moi, le bout de carte perdu ? L’espoir renait : allez, demi-tour, je redescends dans mon lacis de branchages et de ronces en terrain tourbeux, splash splash (ça m’apprendra à aimer les tourbières !), les yeux rivés au sol, que je balaye systématiquement du regard de part et d’autre de l’itinéraire supposé de ma montée. Mais rien… aucune trace du bout de papier arraché ! Découragé, je remonte, et recommence quand même – sait-on jamais – mon pénible manège en sens inverse. Et soudain, là, sous une branche basse, MA CARTE, enfin, le précieux petit bout arraché à la montée ! pfffffff… SAUVÉ !
Évidemment tout ça n’a pas arrangé mon horaire, presque 16h, heureusement qu’il fait jour longtemps ! S’ensuit une longue chevauchée de niveau dans les bois, sans problème malgré la complexité de l’itinéraire, mais heureusement interrompue parfois par une brève remontée à la surface (je veux dire à la lumière, au soleil, au bleu du ciel) et/ou une brève rencontre. Ainsi à la Croix Verte, avec la double apparition d’une large trouée dans la couverture forestière et d’une charmante jeune femme avec un âne, une chèvre et un chien… Je zappe évidemment le passage par St-Genest-Malifaux tout proche, il me tarde de voir mes deux lacs !
Deuxième large trouée au Briat (avec quelques silhouettes humaines), mais contrairement à mes amis je ne passerai pas par le Play, mais irai directement, plein Nord d’abord, à la digue du barrage du Cotatay. En effet, je comptais bien rajouter à leur itinéraire le tour du lac du Cotatay (une marotte ?), puis aller chercher l’Ondenon le plus en amont possible du lac éponyme (dont le tour n’est pas tracé) avant de le rejoindre (le goût de l’aventure ?). Sauf qu’en arrivant à la digue du Cotatay il est 18h20… Autant dire que mes deux escapades lacustres perso, je me vois obligé de les remettre, non pas aux calendes grecques, mais à la première occasion qui se présentera !
Un peu déçu mais en même temps stimulé par cette perspective de retour, je boucle sans trainer mon long circuit du jour : après la raide remontée du fond du barrage du Cotatay, j’attaque mon second raccourci hors trace (prévu, lui, dans l’itinéraire de nos amis), bien plus agréable que le précédent, vu qu’on bartasse ici dans un beau talus herbeux et fleuri… Puis, dans la descente vers le lac de l’Ondenon, je me conforme là encore à l’itinéraire original en ignorant le chemin si tentant vers l’amont du lac pour aller rejoindre par le sentier de gauche la digue et, peu après, le parking. Il est 19h40, belle mais longue journée… que mes deux fantaisies lacustres vont encore rallonger quelque peu, mais ce sera pour la bonne cause : la cerise sur le gâteau, l’apothéose finale !
Ps : je n’aurai pas attendu bien longtemps, puisque c’est 5 jours après, dans l’après-midi du 20 juin, que je suis allé satisfaire ma curiosité. À commencer donc par le tour du lac de Cotatay. Sympa, mais pas exceptionnel : d’abord rive gauche, de niveau (on devine le lac entre les branches), puis rive droite (tout en montées et descentes au contraire, mais on ne voit pas souvent le lac). Puis je file en voiture au parking du lac de l’Ondenon. Là, une fois à la digue, je prends en face le sentier de Chomette (panneau) qui grimpe en lacets (de 690 à 790m), puis à l’intersection je m’engage à gauche dans le chemin qui descend (SE) et finit par rejoindre vers 735m le lit encaissé et étroit de l’Ondenon. À partir de là c’est un pur régal, un jeu de piste dans une nature extrêmement sauvage. Qui peut bien s’aventurer par ici : quelques rares pêcheurs peut-être ? Seule une vague trace permet de suivre le lit en changeant continuellement de rive. À l’approche du lac, le vallon s’élargit enfin, le ruisseau se dédouble : retour à la civilisation ! Dommage, on était si bien dans la jungle…
Date | Titre | Auteur | ||
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10-11-2022 | Le Guizay, en bref | Geoffroy Rémi | ||
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