Sortie : Un mont et un chien surprenants

Deux jours seulement après notre découverte des deux Huches avec Sylviane, me voici de retour au même point de départ. Objectif : y réaliser mon projet d’origine, une rando un peu plus conséquente englobant un troisième volcan pas trop éloigné. Après examen de la carte IGN, j'avais finalement choisi le Mont Fracelier : pas vraiment de topo le concernant, super, restait plus qu’à me lancer…

Ce coup-ci je suis parti… moins tard on va dire ! C’est donc vers 9h40 que je redémarre de Lachaud de Rougeac. Cette fois je prends la voie de montée de mon topo, puis je re-salue avec plaisir mes trois sommets de la Huche Pointue. Mais aujourd’hui je ne m’y attarde pas trop, si ce n’est pour dévisager attentivement le gros Mont Fracelier, bien visible au sud. Je redescends ensuite comme avant-hier : vivement la Huche Plate, que je l’explore un peu plus en détail.

Ce sera chose faite vers 11h30 : aujourd'hui je vais aller deux fois jusqu’au bout du plateau, où je suis bloqué à chaque fois au-dessus de la petite falaise terminale : d’abord face au mini-suc de la Conche à l’est, puis face au Fracelier au sud. Satisfait de mon exploration, je passe à la seconde partie du programme : la découverte du Mont Fracelier.

Après avoir tourné autour de la Huche Plate et évolué agréablement vers le sud et le fond du vallon, je me retrouve vers 12h45 à l’entrée de Céaux, au pied du Fracelier. Sa montée plein sud, d’abord à découvert puis en sous-bois, suit un bon chemin, non balisé mais bien tracé, et a priori assez fidèle au tracé IGN. Mais alors qu’il me semble me rapprocher de la crête, la trace disparaît complètement sous les feuilles et les branchages. Je continue donc à vue dans la même direction, et finis par déboucher avec soulagement sur une bonne petite sente orientée nord-sud. Elle longe visiblement la crête du Mont, mais ne figure pas sur la carte. Qu’à cela ne tienne, je la suis vers le sud et j’arrive ainsi sans coup férir peu après 13h30 au sommet du Mont. Chance inespérée ! Certes le sommet n’est pas bien dégagé, mais il est agréable, ensoleillé, et ménage quand même quelques vues par ci par là.

Cela dit, j’avais prévu de redescendre par le versant est en suivant la trace en pointillés sur IGN. Confiant, je reprends donc ma sente de crête en sens inverse, vers le nord. Mais malgré toute mon attention, impossible de trouver un départ de trace sur ma droite. Il est vrai que, trop sûr de moi sans doute, je n'ai pas pris pas garde au fait que d’après ma carte ce sentier aurait dû m’apparaître vers 930m, ou encore vers 920, avant une bifurcation et la raide descente du versant est. Je continue donc obstinément sur ma sente de crête. Et plus j'avance, plus je me dis qu'il me faudra trouver un itinéraire alternatif de retour adapté à cette nouvelle donne. Résultat des courses : je retrouve logiquement mon chemin de montée peu avant la sortie du bois. Et dès le débouché au-dessus de Céaux, vers 14h, je m’assieds enfin sur une souche au soleil pour sortir mon pique-nique du sac, puis envisager sur ma carte un autre circuit de retour.

Il m’est apparu assez vite : plus bref que mon circuit d’origine, il doit me ramener à Lachaud via Céaux et une série de petits hameaux épars le long d’une belle boucle vers le nord-est, contournant ensuite la Huche Pointue par l’est. Et cerise sur le gâteau, il passera en plus par les fameuses "Sphères de la Huche Pointue" (?!).

Mais dès mon passage dans Céaux, un événement imprévu va égayer mon retour : un jeune et brave chien croisé au centre du hameau se met à me faire la fête et à me suivre, ou plutôt me précéder obstinément, tout frétillant d’avoir trouvé quelqu’un à escorter par monts et par vaux. J’ai beau essayer de le raisonner, peine perdue : il m’accompagne de hameau en hameau dans tous mes tours et détours, dans ma recherche de la Pierre Saint-Georges soi-disant exceptionnelle (seule la légende qui se rattache à ce banal caillou doit l’être !), dans ma contemplation des trois sphères artistiques (on a vu pire, finalement…), etc.

Mais de retour à mon parking de départ peu avant la tombée de la nuit, je me demande avec anxiété que faire de mon gentil chien de compagnie. De toute évidence je ne peux ni le laisser sur place (il n’aurait sûrement pas retrouvé son chemin, trop loin, trop compliqué), ni l’emmener chez moi (en appartement, de surcroit !!). À son cou, un bracelet mentionne un n° de téléphone. J'appelle, pas de réponse. J’avise alors un habitant du coin, il me félicite "Il est sympa votre chien" ! Je lui explique, il est bien d’accord avec moi : la seule solution, c’est de le ramener chez lui, à Céaux. Il m’aide à le hisser dans le coffre de ma voiture – le chien se laisse faire, il n’est pas contrariant ! Me voici donc reparti dans la nuit, sur de minuscules et paumatoires petits chemins de campagne (merci la carte IGN !), avec mon chien dans le coffre. Je finis ainsi non sans mal par arriver à Céaux, je retéléphone aux proprios, toujours pas de réponse, et donc je relâche mon chien là où je l’avais trouvé. Aussitôt il file dans une cour, et disparaît. Ouf…

Une belle et bonne journée, bien remplie, avec de la découverte, de l’imprévu et des surprises : le top, quoi !