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C’est le 3 février que j’avais découvert le Mont Gerbizon depuis Chamalières, au cours d’une rando plutôt erratique, mais finalement quand même réussie puisque l’objectif principal avait été atteint. Cinq jours après, re-Gerbizon mais cette fois avec Sylviane et au départ de la Fayolle (moins de dénivelé), histoire de partager mon coup de cœur pour cette sympathique montagne et ce superbe coin de Haute-Loire.
Il nous restait à découvrir le Suc de Bartou, tout proche mais que j’avais dû zapper les deux fois précédentes par manque de temps. Ce 16 février donc, nous repartons, mais cette fois-ci de Chamalières. Mon objectif n’est pas de remonter au Gerbizon (2 fois en moins d’une semaine, ça va bien !), mais d’aller découvrir le suc de Bartou et d’en profiter pour refaire ensemble le début de mon parcours du 3, histoire de comprendre exactement mes errements qui m’avaient tant contrarié ce jour-là.
Donc, après avoir fait découvrir à Sylviane les charmes du sentier en balcon au-dessus de Chamalières, je retrouve sans peine l’endroit où j’avais quitté le chemin balisé (qui filait au NE !) pour continuer en face sur celui tracé en tirets sur IGN, que j’avais alors quitté à son tour pour un hypothétique raccourci à droite, non tracé sur la carte.
Mais cette fois-ci, je ne quitte plus la boussole des yeux : c’était donc plein S, voire légèrement SW ! Mon intuition était bonne ! En effet ce sentier, à l’exception d’un double virage en "S" au milieu, continue bien à filer vers le S-SW, ce qui me permet de reporter aisément au fur et à mesure sur ma carte, au crayon, le profil du sentier manquant. Et ce jusqu’au raccord avec le tronçon qui débouche sur la petite route à la cote 757. Alléluia. Fin du premier acte.
Objectif suivant : rejoindre le Suc de Bartou via la Fayolle puis Granoux. Nous choisissons de préférence à la petite route quasi horizontale le chemin balisé qui, quoique parallèle, va stupidement monter fortement pour redescendre ensuite brutalement… Arrivés à la route N-S, nous la prenons alors en montée à gauche (S), avant de la quitter à la cote 836 pour un sentier à droite en direction de Granoux (SW). Seul problème : à mi-pente, un déroutant carrefour à sentiers multiples nécessite un peu d’orientation : il faut choisir la voie en nette descente vers l’W, qui va déboucher de la forêt sur le GR3 peu avant Granoux. Mais vu l’heure, on décide de pique-niquer juste avant la sortie du bois, entre ombre et soleil, sur une bonne souche bien abritée du vent. Petit entracte tout en douceur avant le début du troisième acte.
Une fois à Granoux, rejoindre le pied du suc de Bartou est une agréable balade sur un terrain bien dégagé, de hameau en hameau, alternant portions de route et chemins agricoles. Mais passé le Chomeil, adieu la campagne, bonjour la montagne. Et pour commencer le superbe rocher de Costaros, qu’on admire d’abord en contre-plongée, au niveau du pied des voies d’escalade, avant de monter finalement assez facilement jusqu’à sa pointe sommitale (vue impressionnante, même sans se hisser sur la pointe de la pointe !).
Une fois revenu au petit col, reste le plus dur, c’est-à-dire la sente qui grimpe au sommet du suc de Bartou. Pas difficile, certes, pas bien long non plus, mais sacrément raide et inconfortable. On est content d’arriver en haut : un peu plus haut que le Rocher, ça souffle pas mal, mais la vue y est encore plus vaste. Sacré panorama…
On redescend ensuite par un sentier nettement plus cool, nouvel épisode campagnard, plaisant et sans histoire, avant l’ultime épreuve, aussi épouvante qu’inattendue : les 200 et quelques m. de D- entre Recoule et le fond de la vallée de la Loire, une vraie galère dans un chemin souvent creux, vicieux et chaotique, de quoi se tordre plusieurs fois la cheville ! Et en plus, avec tous ces paquets de feuilles mortes au fond, impossible de savoir sur quoi on met les pieds ! Bref, une fin pénible pour une rando superbe (surtout si on y ajoute l’ascension du Gerbizon). Heureusement qu’il reste encore les bords de Loire pour calmer le jeu et terminer la journée dans la douceur et la sérénité… D’ailleurs on a même pu pénétrer dans l’église, enfin ouverte… mais on n’a pas vu grand’chose vu qu’il faisait déjà presque nuit. Un nouveau retour en perspective ? Mais oui, j’ai déjà un nouveau projet en tête !
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